Date de création : 28.02.2014
Dernière mise à jour :
06.12.2025
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frequenté aussi fin des années 70 .pour info le navy club ex bal de la marinne, etait situé bd de l hopi
Par Anonyme, le 27.11.2025
très intéressant.. ..bravo pour la recherche
Par Anonyme, le 25.11.2025
,
Par Anonyme, le 25.11.2025
bonjour
je suis né en 1957 à rabat au 50 rue marie feuillet ! j'aimerai y revenir en pèlerinage... je vais p
Par Max CAMPAYS, le 16.11.2025
croco à boucle de chez weston (je les ai encore) et costard jean raymond, centure en croco et briquet dupont d
Par Anonyme, le 14.11.2025
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Suite.
J'ai visité les ruines du village d'Oradour S/Glane en juin 2017. Il y règne une atmosphère triste et beaucoup de silence. L'église garde les impacts des balles tirées par les SS.
Visite en photos.
Histoire du massacre de Oradour-sur-Glane du 10 juin 1944.
Entrée nord-ouest du village martyr.

Entrée sud du village en ruines vue depuis l'esplanade de l'église à gauche.
La rue principale monte ensuite sur la gauche.
À droite la voie du tramway de Limoges.

Oradour-sur-Glane a été conservé « en l'état ».

Parcours de la 2e Panzerdivision SS Das Reich en mai et juin 1944.

Déploiement de la 2e division SS Das Reich dans la zone de Limoges, prélude au massacre d'Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944.

Les 9 et 10 juin, le massacre fait l'objet d'au moins trois réunions de préparation réunissant des membres de la Milice, de la SIPO et de la 2e Panzerdivision SS Das Reich.
D'après l'enquête menée par le commissaire Arnet en septembre 1944, le 10 juin au matin, convoqués par le général Heinz Lammerding, le sous-chef de la Gestapo de Limoges, l'Oberscharführer Joachim Kleist et son interprète, Eugène Patry, quatre miliciens, sous la conduite de Pitrud, rencontrent le Sturmbannführer Adolf Diekmann, à l'hôtel de la Gare à Saint-Junien :
« C'est là, sur une banale table de café, dans la salle du rez-de-chaussée de ce petit hôtel […] que fut décidée et réglée la destruction d'Oradour, au cours d'une conversation qui dura plus d'une heure ».
Vers treize heures trente, deux colonnes quittent Saint-Junien, la plus importante d'entre elles, qui comporte huit camions, deux blindés à chenilles et un motocycliste de liaison prenant la direction d'Oradour-sur-Glane ; elle est commandée par le Sturmbannführer Adolf Diekmann, qui prend la tête du convoi à bord d'un blindé à chenilles.
Trois sections de la 3e compagnie, auxquelles il fait ajouter la section de commandement de la compagnie et celle du bataillon, soit un total d'environ deux cents hommes munis d'armes légères — fusils, grenades, mitrailleuses (MG42), fusils lance-fumigène et lance-grenades — et une section de mitrailleuses lourdes, se dirigent vers Oradour. Au moment du départ, le chef de la 1re section, Heinz Barth, déclare : « Ça va chauffer : on va voir de quoi les Alsaciens sont capables ».
Un kilomètre avant l'arrivée au village, la colonne s'arrête pour la distribution des ordres aux officiers et sous-officiers.
Un premier groupe de cinq à huit véhicules entre dans le village par l'est, en empruntant le pont de la Glane, vers 13 h 45 : à ce moment, l'encerclement du village est déjà effectué par 120 hommes environ.
Selon un des témoins, Clément Boussardier, qui assiste au passage des camions et des automitrailleuses à chenilles, « les hommes étaient tous armés soit de mousquetons, de fusils mitrailleurs ou de mitraillettes.
Ils dirigeaient leurs armes en direction des maisons. […]
Les Allemands étaient en tenue bariolée et leur attitude de tireur, prêt à faire feu, avait impressionné ».
Ce déploiement de forces ne suscite aucune panique, ni appréhension particulière : si le pharmacien et d'autres commerçants baissent leurs stores métalliques, le coiffeur va s'acheter du tabac pendant que son commis s'occupe d'un client.
Les habitants du bourg, qui n'avaient pratiquement jamais vu d'Allemands, regardaient arriver les SS sans plaisir, certes, mais avec plus de curiosité que de crainte.
Cependant, « de nombreux habitants tentèrent de s'enfuir ou de se cacher », entre 130 et 150, ce qui dénote un courage certain car « il fallait avoir une expérience de la peur et une motivation forte pour ne pas obéir aux ordres SS ».
Déroulement du massacre d'Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944.

Après 18 heures, un ingénieur des chemins de fer, Jean Pallier, arrive en camion en vue du village. Il raconte : « Au sommet d'une côte, nous avons pu apercevoir le bourg qui n'était plus qu'un immense brasier ». Il est arrêté avec ses compagnons de voyage à trois cents mètres de l'entrée du village et autorisé à rester sur place après une fouille. Il est ensuite rejoint par les passagers du tramway parti de Limoges habitant Oradour ou s'y rendant. En tentant de rejoindre le bourg à travers champs, J. Pallier constate que la localité est complètement cernée par un cordon de troupes en armes. Le groupe d'une quinzaine de personnes est arrêté vers 20 h et, après plusieurs vérifications d'identité, relâché avec ordre de s'éloigner du village ; un sous-officier parlant correctement le français déclare aux membres de la petite troupe : « Vous pouvez dire que vous avez de la chance ». Le massacre est terminé.
À l'exception d'une section de garde, les SS quittent Oradour entre 21 h et 22 h 30. Les SS passent la nuit dans la maison Dupic, dans laquelle seront retrouvées plusieurs centaines de bouteilles de vins vieux et de champagne récemment vidées. Selon un témoin qui voit passer les Allemands, « dans cette colonne allemande, j'ai remarqué plusieurs automobiles conduite intérieure. […] Parmi les camions militaires se trouvait l'auto appartenant à M. Dupic, marchand et négociant en tissus à Oradour. […] Il y avait la camionnette du marchand de vins. […] Sur l'un des camions, un Allemand jouait de l'accordéon. Il était juché sur le haut du véhicule qui était très chargé. Il y avait des sacs, des ballots ».
Le 11, puis le 12 juin, des groupes de SS reviennent à Oradour pour enterrer les cadavres et rendre leur identification impossible, reproduisant une pratique usuelle sur le front de l'Est. Dans sa déposition relative au 11 juin, le sergent Boos explique : « J'ai personnellement déblayé l'église. […] je portais des gants pour cette besogne. Je prenais les cadavres et les restes, les sortais de l'église et les mettais dans un tombeau creusé à cet effet. Pendant ce travail, une ligne de sentinelles était en position […] et tirait sur les civils qui s'approchaient de la forêt ». Un autre SS déclare : « Le lendemain, nous sommes revenus pour enterrer les morts. […] J'étais dans l'église pour sortir les cadavres, en nombre inconnu tant ils étaient brûlés, cadavres de femmes et d'enfants. Nous les avons enterrés derrière l'église et nous sommes partis ».
Arrêt du tram. L'incendie du village et les aléas du temps et du climat n'ont laissé que quelques carreaux, formant le mot « ORAGE ».

L'arbre de la liberté d'Oradour-sur-Glane, qui a survécu à l'incendie du village de 1944.

Carcasse de la Peugeot 202 du médecin au milieu des ruines.

Oradour après le massacre
Après la destruction du village, les familles survivantes vivent dans des baraquements en bois, puis dès 1953, dans une vingtaine des deux cents maisons construites à quelques centaines de mètres des ruines, le « nouveau bourg », dont seule la rue conduisant de la place principale aux ruines porte un nom, l'avenue du 10-Juin, les six autres rues ne recevant un odonyme qu'en 1992.
Jusqu’au début des années soixante, les habitants observent un deuil permanent et Oradour est une ville morte, où ne sont célébrés ni communion, ni baptême, ni mariage, sans aucune activité festive et où la seule vie associative est constituée par les activités organisées par l’Association nationale des Familles des Martyrs d’Oradour.
En 1991, le retour à une vie normale se traduit par la plantation d'arbres le long de l'avenue du 10-Juin et le placement de bacs à fleurs à l'intersection principale.
Entrée d’Oradour-sur-Glane avec le panneau « silence » en respect des victimes.
