RÉCIT DE LA VIE DES JUIFS AU MELLAH DE BENAHMED D'AUTREFOIS.

Le judaïsme marocain est certainement l'un des plus vivaces de la terre.

Depuis plus de 15 ans, les Juifs marocains du monde entier marquent de manière plus forte chaque année leur attachement pour leur pays et y viennent en masse pour effectuer des pèlerinages aux sanctuaires et aux saints enterrés au Maroc. 
Il est d'ailleurs remarquable que certains saints soient vénérés également par les Musulmans et par leurs concitoyens juifs.
C'est le cas par exemple de Rabbi Yahia Lakhdar à Ben Ahmed.

Il n'y a plus aucun juif ni à Ben Ahmed, ni à l'ancien Mellah de Ben Ahmed.

Ce village appelé Mellah de Ben ahmed jusqu'en 1957, époque à laquelle le Maroc a retrouvé son indépendance. 
Le Mellah s'appelle aujourd'hui Sidi Dahbi, du nom d'un Saint enterré dans la région.

Le sanctuaire et la tombe du saint homme Rabbi Yahia Lakhdar se trouve exactement dans le petit village appelé jadis El Mellah, à 6 km de Ben Ahmed en sortant de Ben Ahmed vers Béni-Mellal.

C'est sur la route principale Casablanca-Béni-Mellal. Aujourd'hui El Mellah est devenu Sidi Dahbi.

la Hilloula de Rabbi Yahia Lakhdar.

LA HILOULA DE BEN AHMED.

Le pèlerinage se manifeste chaque année,parmi un dimanche du mois de mai. 

Les Israélites Marocains viennent de toutes parts pour cet événement traditionnel et religieux,que ce soit des environs ou des villes Marocaines,d'autres immigrés dans d'autres pays d'Europe,d’Amérique ou d'Israël. 

Ce moussem est très populaire, chaque famille viennent par leur moyen de transport,automobiles ou autocars en location. 

Les groupes de scouts masculins et féminins y participent par des chants et des danses. 

Les familles d'organisent,les hommes installent les tentes,les femmes dressent la table,les enfants jouent dans la nature. 

Dans la Salle de Prière du Saint se trouvent des personnes âgés et bien d'autres religieux en train de prier. 

D'autres vont sur le tombeau du Saint en allumant des bougies vendues sur place par paquet de 12 enveloppées dans du papier bleu. 

Une vente aux enchères des produits offerts par les donateurs se manifeste vers les premières heures de l'après-midi. 

Le produit de la recette revient à la Communauté Israélite,laquelle administre les maisons de retraites des personnes âgées,les dispensaires pour les soins des malades et pour les foyers à l'hébergement des nécessiteux et les soins des repas. 

Le début de la matinée est réservée a la promenade à la source et surtout l'occupation du chef de famille,qui doit acheter un mouton ou un veau ou un poulet,suivant ses possibilité financières. 

D'ensuite après achat,le présenter à l'abattage faite par le rabbin lui-même,en demandant à Dieu l'autorisation,et ensuite avec sa lame extra finement aiguisée de trancher la gorge en un seul vif tranchant,d'où ce moment-là une pression sanguine voit le jour et le soleil. 

Mais ce n'est pas tout,il y a le dépeçage de l'animal,si le rabbin voit une anomalie quelconque,l'animal est refusé pour la consommation cacher,ce qui arrive s'il y a des points blancs sur le foie ou sur les poumons de l’animal,comme le cas des coups et blessures de pattes ou d'ailes et etc.....

" CETTE TRADITION ANCESTRALE ET MILLÉNAIRE SE PRODUIT CHAQUE ANNÉE DANS TOUS LES SAINTS DU MAROC,AVEC TOUS SES PÈLERINS JOYEUX D'ASSISTER A CE GRAND MOUSSEM ". 

Le cimetière est ici et la porte d'entrée est fermée avec d'un cadenas.

La Hiloula dont le sens premier est « crier avec joie et crainte ») est une coutume juive consistant à se rendre sur les tombeaux de Tsaddikim (Justes) le jour  anniversaire de leur mort, et de commémorer cette mort au moyen d'une cérémonie festive au cours de laquelle les pèlerins lisent des psaumes et autres textes sacrés.

Famille célébrant la hiloula de Rabbi Yahia Lakhdar.

La Hiloula s'apparente fortement aux pèlerinages sur les tombes de saints musulmans, et chrétiens.