L’Opération mural.
L’Opération mural , c’est l’histoire incroyable d’un jeune juif anglais que le destin va mettre sur la route du Mossad, pour organiser l’évacuation clandestine, en 1961 de cinq cent trente enfants juifs de Casablanca.
Juste après la naissance de sa première fille, il se rend comme volontaire au Maroc avec sa femme et sa fille, pour réaliser une opération d'exfiltration de plus de cinq cents enfants juifs retenus au Maroc, l' OPERATION MURAL, qui réussit au-delà de toute attente.
Fils d’un émigré juif polonais, David Littman ne en Angleterre en 1933 ou il fait des études brillantes dans les plus grandes universités britanniques. Il épouse Gisèle Orebi en 1959, une jeune Juive dont les parents ont fui l’Égypte. Le couple s’installe a Genève et c’est la que nait leur fille Diana.
A cette époque rien ne prédisposait David Littman a s’engager dans une organisation sioniste. A la suite de la lecture d’un livre sur l’histoire du 3eme Reich, il prend conscience de son envie d’aider les juifs de la Diaspora. Il frappe a plusieurs portes sans succès, tous le prennent pour un illumine. Fin janvier 1961, il s’adresse a l’OSE (Œuvre de secours aux enfants).
Il est reçu par Jacques Bloch qui lui propose une mission humanitaire pour les enfants du Maroc. En réalité il s’agit d’une mission commanditée par l’Agence juive et le Mossad, mais David Littman ne le sait pas vraiment.
A la suite des évènements récents du bateau Egoz, Israël a décide de faire sortir officiellement les enfants du Maroc pour faciliter la poursuite de l’évacuation clandestine des adultes.
David Littman explique la mission a sa femme , qui décide de le suivre avec la petite Diana, malgré tous les risques que cela représente. C’est ainsi que la famille Littman arrive a Casablanca le 16 mars 1961, muni d’un ordre de mission de l’association fictive « Œuvre suisse de secours aux enfants d’Afrique du Nord » et de plusieurs lettres de recommandation d’organisations suisses authentiques afin de préparer une « opération de bienfaisance » : cures ou séjours de repos en altitude a Morgins dans les Alpes.
Ils s’installent dans un appartement de l’hôtel Anfa. Lui se fait passer pour un anglais anglican pratiquant et sa femme pour une française catholique. Ils sont tous deux très vite adopte par les notables étrangers de Casablanca, sont invites aux réceptions des consulats, fréquentent les lieux a la mode comme la piscine Le Kontiki .
La première rencontre de David Littman avec Gad Shahar, un des responsables de la Mizgeret, a lieu au restaurant Le Don Camillo, ou il se présente sous le prénom de Georges. Celui ci avouera plus tard avoir été très sceptique a la vue de ce gentleman anglais, trop grand, trop snob, trop naïf.
Mais David Littman s’avère très efficace.
Il noue des contacts avec des personnalités clefs, comme Mohamed Drissi, officiellement fonctionnaire de la préfecture, en réalité haut responsable de la sécurité intérieure. Grace a la suggestion de la croix rouge, il met en place l’idée du passeport collectif.
Il loue un local au 105 de la rue Dumont d’Urville, pour inscrire les enfants sensés être intéressés par le séjour en Suisse. Pour être plus crédibles les parents payent une somme de 200 dirhams donnée la veille par la Mizgeret.
Les parents se pressent des le mois de juin inscrire leurs enfants, malgré la peur de ne plus les revoir, mais avec une confiance aveugle dans l’organisation de la aliah clandestine et la certitude que la place de leurs enfants se trouve en Israël.

Les démarches administratives sont difficiles. Le khalife du premier district de Casablanca refuse de donner le premier passeport collectif.
Grace a l’aide de Mohamed Drissi les documents sont enfin signes. Le premier départ est fixe pour le26 juin 1961.
Rendez vous est donne pour 127 enfants devant la grande poste de Casablanca. Ils partent en autocar, agitant des drapeaux marocains.
Apres un trajet en bateau et un bref séjour en Suisse au ‘Home de la Foret’ les enfants sont achemines en Israël. En un mois, 530 enfants seront pris en charge au cours de 5 voyages.
Fin juillet 1961, la situation devient dangereuse car les enfants sont sensés revenir de leurs vacances en Suisse. La décision est donc prise d’évacuer David Littman et sa famille. La veille de son départ le 24 juillet 1961, Alex Gatmon, responsable de la Mizgeret, vient le voir pour le remercier.
Cette reconnaissance cèdera vite la place a un long silence et a l’oubli qui laisseront amer David Littman, retourne vivre en Suisse avec sa famille. Il faudra attendre 1984 pour que son rôle soit reconnu, puis 1986 pour que le couple Littman retrouve, lors d’une cérémonie d’hommage en Israël, a Ashdod, cent vingt ex-enfants de l’Opération Mural.
En octobre 2006, David Littman et deux agents du Mossad sont retournes au Maroc accompagne par le réalisateur israélien Yehuda Kaveh.
Officiellement simples retraites au sein d’un groupe de touristes, ils ont tournes un documentaire sur les lieux de l’opération appelé Opération Mural : Casablanca 1961.
Décès de David Littmann le dimanche 20 mai 2012.
Il fut le principal acteur de cette opération et mérite un grand hommage.
David Littman reçu par the President of Israel.
Shabat shalomEcrire un commentaire