Date de création : 28.02.2014
Dernière mise à jour :
06.10.2025
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bonjour je cherche l'avenue de l'yser. je ne la vois pas.
Par Anonyme, le 05.10.2025
1958 ou 1959 élève en cp à l école de l agdal souvenirs épouvantables de mademoiselle fourmi mon institutrice
Par Anonyme, le 05.10.2025
merci pour cette publication fort utile! retour à l enfance au maroc !
Par Anonyme, le 05.10.2025
bonjour, je voudrais utiliser l'une des photos de votre site (celle qui est placée en haut à droite) dans un o
Par barnouin, le 04.10.2025
bonjour,
je recherche la tombe de mon grand-oncle pierre jean van boecholt (belge). il était mineur aux mines
Par Anonyme, le 03.10.2025
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COPYRIGHT. NE PAS COPIER LE CONTENU SANS AUTORISATION DE L'AUTEUR.
Pourquoi ne pas écrire?
Ce n'est pas mon métier.
Il y a des souvenirs gravés au fond de mon esprit et d'autres qu'il va falloir chercher.
Alors j'écris à la lumière de mes souvenirs et de mes émotions passées.
En attendant, le sourire aux lèvres, je me souviens et je raconte...
Auteur: Roland Benzaken. Pseudo: Raphael Benjamin.
Je me présente: patronyme BENJAMIN puis BEN ZAKEN par ma famille paternelle.
Je reconstitue ici l'exode, la vie de mes ancêtres Benjamin, l'une des 12 tribus de cette région de Canaan, 2700 années de déplacements de pays en pays d'où ils sont partis en 721 av J.C.
Deux ans après la sortie d'Égypte, Moïse effectue un premier recensement et les descendants de Benjamin sont au nombre de 35 400 hommes.
Après la révolte de Coré, Dathan et Abiron, Moïse effectue un second recensement et les descendants de Benjamin sont au nombre de 45 600.
Dates et trajets que mes aïeuls BENJAMIN (tribu de Canaan), puis BEN ZAKEN (Andalousie) avaient effectué depuis leur pays d'origine, ensuite l'Algérie puis le Maroc et la France.
De 721 av J-C à 1795 les dates sont approximatives.
De 1795 à 1967 les dates sont réelles.
Lire les articles en déroulant le contenu ou choisir une rubrique par noms sur la colonne de droite (sur mobile utilisez le mode ordinateur).
Avec le temps, ce sont nos joies d'enfants que nous évoquons le plus facilement dans nos souvenirs, elles nous accompagnent avec une rare fidélité.
Retrouver ce que nous avons éprouvé dans ces moments demeure une source de félicité que nul ne pourra nous ravir.
Le cours de nos vies est semé de pierres qui nous font trébucher, et de certitudes qui s'amenuisent.
Nous ne possédons que l'amour qui nous a été donné, et jamais repris...
RABAT….j’y suis né, j’y ai passé toute mon enfance et ma jeunesse….1949-1966.
COPYRIGHT. NE PAS COPIER LE CONTENU SANS AUTORISATION DE L'AUTEUR.
Voici le récit de mon enfance à Rabat de 1949 lors de ma naissance au départ pour la France à Paris en 1967.
Visite guidée à travers le MAROC. Bienvenue, chalom בָּרוּך הַבָּא, salam مرحّب, إسْتِقبال، كَرَم, welcome, bienvenido.
BIENVENUE SUR MON BLOG
RÉSUMÉ DES ARTICLES DU BLOG.
Récit d'une enfance à Rabat (Maroc).
Résumé des articles du Blog.
Rendez-vous avec mon passé à Rabat.
Rabat de mon enfance et de ma jeunesse.
Rabat...toute une vie d'enfance et de jeunesse.
C'était notre jeunesse à Rabat des années 50-60.
Rabat de mon enfance et de mes souvenirs.
Rencontre en 2008 avec Ali. Décision d'écrire ce récit sur Rabat.
1949-1966: 17 années à Rabat. Naissance et enfance.
Visite au Palais Royal de Rabat. Décès-Funérailles du Roi Mohamed V.
Drapeau chérifien. Hymne marocain.
Le cinéma Vox de mon enfance à Rabat.
Les cinémas de notre enfance à Rabat.
Un tour au hammam du mellah de Rabat.
La dafina. Les Gnaouas. Troupe de musiciens à Rabat.
Le cirque de notre enfance à Rabat.
Rhali notre épicier de l'impasse Henri Popp à Rabat.
Une halte au café maure des Oudayas à Rabat.
Mon enfance avec les copains de ma rue à Rabat.
Mes souvenirs d'enfance à Rabat.
Souvenirs et nostalgie de mon enfance ici à Rabat.
Nos jeux d'enfance à Rabat.
Les jeux de notre enfance à Rabat.
Jeux de notre enfance. Pourquoi tout à changé?
Ma ville. Ma rue à Rabat.
C'était Noel. C'était Noel à Rabat en 1955.
Les chênes-liège de la forêt de la Mamora à Rabat.
Le vendeur marocain de jabane. Le moulajabane de Rabat.
J'ai assisté à la construction de la Tour Hassan à Rabat.
Ma plage à Rabat et à Salé. Les barquassiers.
Jour de plage de mon enfance à Rabat.
Souvenirs d'enfance à Ifrane. Le lion de pierre.
Ma famille de mon enfance à Rabat.
Mon enfance et ma plage à Rabat.
C'était le jardin Triangle de Vue à Rabat.
Notre Amérique, c'était ici à Rabat.
Je vous raconte le Mellah de Rabat.
C'était une vie trépidante au mellah de Rabat.
Non. Ils ne vivront plus jamais au mellah de Rabat.
Les chants liturgiques d'un soir de Chabbat à Rabat.
C'est bien triste, on a changé les noms des rues à Rabat.
Triste, on a changé les noms des rues à l'Agdal à Rabat.
C'était notre bonne Aïcha et les piments séchés à Rabat.
Voyage par le train à Rabat.
La nostalgie existe! Oui c'était à Rabat.
Courir à ses souvenirs d'enfance à Rabat.
Je vous raconte ma bar mitzva à Rabat en 1962.
Les soirées de chabbat à Rabat.
Souvenirs de notre soukka à Rabat.
C'était notre dafina du samedi midi à Rabat.
Déroulement pour la préparation d'une dafina.
La mimouna à Rabat.
Notre mouna à Rabat. La brioche dorée.
Notre pain du chabbat à Rabat.
La baguette de pain chez Mme Barboza à Rabat.
Souvenirs de notre cuisine à Rabat.
C'était notre cuisine juive marocaine à Rabat.
La mahia. Boisson trés forte anisée.
Souvenirs d'une hiloula en famille à Salé.
La couture de ma mère Alice à Rabat.
Les commerces autrefois à Rabat.
Les pêcheurs du Bou-regreg à Rabat.
C'était le Jardin Triangle de Vue à Rabat.
Origines des familles BENZAKEN. Du coté de mon père.
Origines des familles RIBOH. Du coté de ma mère.
A la recherche de mes racines. Mes ancêtres BENZAKEN.
Nos lieux de résidences à Rabat.
C'était mon enfance à Rabat.
C'était mon premier jour d'école à Rabat en 1954.
Mon école de Pau à Rabat. 1954 à 1960.
Mon école Albert Camus à Rabat. 1961-1962.
Nos écoles à Rabat et notre soutien scolaire.
Mon collège des Orangers à Rabat. 1962-1963.
L'argent de poche de notre jeunesse à Rabat.
Vacances d'enfance à Midelt autrefois.
C'était la synagogue de Midelt. Souvenirs de Midelt.
Fantasias et fêtes marocaines.
Déménagement en 1961 à Rabat. Immeuble Mondoloni.
Invitations à l'ambassade de France à Rabat.
Photos: mes parents et nous à Rabat.
Cimetière PAPA à Nice en 2008.
2009. Je reviens visiter le mellah de Rabat
Petit tour de souvenirs à Rabat de mon enfance.
Rabat. La ville de mon enfance n'est plus Rabat.
Notre fête des Pères. C'était à Rabat.
Porteurs d'eau et petits marchands à Rabat.
Les cinémas et la télévision noir et blanc à Rabat.
Boutique à mon père Henri Benzaken av du Chellah à Rabat.
Boutique à mon père Henri Benzaken rue 18 juin 1940 à Rabat.
Mon père Henri Benzaken. Métier Optique-Photographie.
Passion à mon père. Les Belles Américaines.
Ma période yéyé à Rabat des années 60.
Notre voyage en France en 1963.
Un week-end à Ifrane sous la neige fin 1964.
Mon lycée pro At Tadilly à Rabat. 1962/63-1963-64-1964/65.
Bienvenue à Carnoux en Provence en France.
Départs des juifs marocains. Exode. 1950-1960.
Exode vers un autre monde. Vers une autre vie.
De Rabat à Paris. 1967. Départ définitif.
Départ de Rabat pour la FRANCE. 1967.
Arrivée en France depuis Rabat. 1967.
Récit d'une France qui m'a pris dans ses bras.
Mon service militaire à Saumur. 1969-1970.
France pays de liberté.
La Marseillaise.
Et tout le reste. ...
JE TIENS A PRÉCISER:
Je suis né dans ce pays, le Maroc, j'y ai grandi, évolué et depuis toujours ai toujours aimé ce pays.
En toute objectivité, je m'y sens chez moi et tout ce qui m'entoura depuis mon plus jeune âge, nos coreligionnaires de toutes races et religions, ma culture, mes traditions, notre histoire, ont participé à cet éveil de sens chez moi.
J'ai toujours grandi au sein de ma communauté, mais également très proche de mes amis musulmans ou chrétiens nés dans ce beau pays.
Je n'ai jamais fait de différence et n'en fais toujours pas aujourd'hui entre juifs, musulmans ou autres.
On invente rien en parlant de l'éclatement de notre communauté dans une diaspora des quatre coins du monde où elle se dilue dans un espace étranger, où elle se mutile peu à peu de ses racines, où les marques de cette identité pâlissent progressivement pour finir par disparaître un jour.
J'espère que nos enfants qui n'ont pas vécu la même vie que nous, qui sommes de la génération de deux cultures (orientale et occidentale) sauront garder comme un trésor et transmettre ce précieux patrimoine qu'est la tradition culinaire judéo-marocaine dont nous avons eu la chance d'hériter.
Un grand héritage que cette tradition faite de rites religieux, de gestes, d'odeurs et de couleurs.
Elle est en partie intégrante de ceux qui ont eu la chance de l'apprendre, de l'observer et de l'apprécier, épate et ravit ceux qui l'ignorent et passionne ceux qui ne sont encore que des apprentis, ces derniers, espérons-le s'en imprégneront pour la répéter et la prolonger, ainsi en sera-t-il peut-être jusqu'à l'éternité.
RABAT….j’y suis né, j’y ai passé toute mon enfance et ma jeunesse….1949-1966.
MERCI POUR VOTRE VISITE.
DÉROULEZ LE TAPIS.
COPYRIGHT. NE PAS COPIER LE CONTENU SANS AUTORISATION DE L'AUTEUR.
Récit d'une enfance heureuse à Rabat.
Je voudrais partager des souvenirs et livrer un peu de moi-même, de mon
enfance passée et de ma jeunesse à Rabat.
J'ouvre ici les portes de ma mémoire vivante parce que je la porte en moi et qu'en la transmettant à travers la mémoire de ceux qui nous écoutent et qui nous lisent, elle le demeure.
La féerie existait dans ma ville. A intervalles réguliers, Rabat dormait et s'éveillait.
Dans ma mémoire de vieil enfant, j'avais envie d'en retrouver quelques images, de revivre quelques épisodes.
Sans regard attendri ni critique, mais seulement pour ranimer, l'espace de quelques instants, le théâtre des ombres qui ont vécu là, tant bien que mal, leur vie à jamais morte maintenant: ceux qui ont furent les acteurs ont disparu, plus personne ne vivra cette manière de vivre, fureur et douceur d'une époque où tout était possible.
Puisque j'en fus le témoin, je croix qu'il me faut essayer d'en ranimer au moins le souvenir.
Il y a dans la vie des événements qui nous obligent à quitter la ville, le pays de notre naissance, de notre enfance et de notre adolescence.
Maintenant il ne reste plus que des souvenirs pour retrouver nos racines et notre petit coin de rue.
Où sont nos copains du quartier et de la ville de notre enfance, les amis, les familles avec qui nous vivions?
Aujourd'hui et depuis plus de 40 ans aucunes de ces familles n'y habitent.
Toutes ont quitté définitivement le Maroc.
Je suis nostalgique?
Le passé resurgit, de la magie?
Pas vraiment.
Il devait y avoir un parfum, une chanson, une photographie...
Quelque chose qui a réanimé en moi un souvenir.
Tout cela a bien existé et je le regrette?
J'aimerai revenir en arrière et revivre des moments d'innocence.
(Photo prise de notre terrasse impasse Henri Popp, la vue derrière donnant sur la rue Capitaine Petit Jean).
Je suis heureux et triste à la fois.
Je suis nostalgique.
Heureux d'avoir vécu tant de belles choses.
Je me dis c'est bien dommage que mes enfants, mes amis ne connaissent rien de ma vie au Maroc.
Il y a des souvenirs gravés au fond de mon esprit et d'autres qu'il va falloir chercher.
Alors j'écris à la lumière de mes souvenirs et de mes émotions passées.
En attendant, je me souviens et je raconte...
RENDEZ-VOUS AVEC MON PASSE A RABAT.
Récit Roland Benzaken.
RABAT….j’y suis né, j’y ai passé toute mon enfance et ma jeunesse….1949-1966.
COPYRIGHT. NE PAS COPIER LE CONTENU SANS AUTORISATION DE L'AUTEUR.
Aujourd'hui j'avais rendez-vous avec mon passé dans la rue et le quartier à Rabat qui m'a vu naître, la rue Henri Popp, renommée Moulay Ismaïl.
(entrée immeuble logement impasse Henri Popp-photo voyage en octobre 2009).
Nous sommes en octobre 2009, depuis le mellah de Rabat entouré de ses hauts remparts, je suis en train dans ma tête de traverser cette rue Henri Popp où je suis né et les autres rues que j'ai quitté en 1966.
Presque un demi siècle a passé. Je revois cette rue, la rue de mon enfance.
J'habitais avec mes parents, mon frère et mes deux sœurs ici, dans cette impasse Henri Popp à Rabat.
Depuis ce balcon enfant je me souviens.
Nous étions heureux ici dans notre enfance entouré des miens.
En haut et à gauche : alice aflalo, jacquy sabah, jacqueline azuèlos, rachel baruk, sonia assayag; dessous: raphaël baruk, daniel benharrosh, moi roland, ma soeur michelle la tête tournée, michel trojman, claude benharrosh, dessous: serge azuèlos, évelyne chichportiche, michèle azuèlos, lucienne sabah, sam benharrosh, gabriel baruk, assayag, clarisse baruk.
Aujourd'hui je pense à ce petit monde.
Je ne verrai plus mes copains d'enfance,
je ne verrai plus les gnaouas, cette troupe de musiciens-acrobates qui venaient danser en bas,
je ne verrai plus ce groupe de fanfare qui venait nous annoncer l'arrivée du cirque Amar,
je ne verrai plus l'épicier Rhali du coin de ma rue,
je ne verrai plus jouer les enfants de ma rue avec leurs cris,
je ne verrai plus la boulangère Madame Barboza,
je n'irai plus au four à pain avec la bonne porter la dafina le vendredi,
je ne verrai plus les scouts partir en tournée depuis l'école Talmud Torah,
je n'entendrai plus les chants hébraïques sortir des fenêtres de l'école Talmudique à coté,
je n'entendrai plus les cloches de la cathédrale Saint Pierre, place Piétri,
je n'entendrai plus les muezzins des minarets de la ville.
Les noms des rues, alors, ont été effacés à tout jamais et finalement aujourd'hui les anciennes épiceries, les appartements, les balcons, les coiffeurs, les pâtisseries, les boulangeries, les tailleurs, cordonniers, marchands de journaux et hebdomadaires, marchands de glaces et gaufrettes, auront leurs lieux de commerces et d'habitations complètement ensevelis par les bulldozer.
Je n'irai plus me promener au parvis de la tour Hassan et tourner autour des 400 piliers avec mes copains d'enfance,
je n'irai plus au cinéma Vox voir mes westerns préférés avec mes acteurs préférés, John Wayne, Richard Widmark et Gary Cooper,
je n'irai plus aux Galeries Lafayette à Noël pour voir les nouveaux joujoux et poser pour la photo avec le père noël,
je ne jouerai plus avec mes jeux d'enfance,
je n'irai plus fréquenter ma plage de Rabat en traversant ma rue Henri Popp et longer le mellah pour y arriver.
Je suis né près de la mer, l'air marin coule dans mes veines.
Voila pourquoi je suis salé, alors que d'autres sont fades.
La plage, une chance pour moi.
En famille en 1955.
je n'irai plus acheter les sfinjs au fond du mellah le dimanche matin,
je n'entendrai plus les cris des marchands de chiffons, du vitrier, du rémouleur, du vendeur de lait et de miel, etc...
je n'irai plus avec mon père le samedi pour la prière au mellah du rabbi Chalom Zaoui,
je n'irai plus avec ma mère faire son marché le vendredi avant le shabbat,
on ira plus acheter mes chaussures chez Bata et Chaussures Simon (Marciano),
je ne jetterai plus de cailloux aux mendiants tels Hébotopa qui avait la maladie de Parkinson, Soulika Itro et Hez Bounafeh se promenant avec une bouteille de lait remplie de vin,
je n'ai plus le goût des piroulis vert, jaune et rouge,
je n'irai plus à l'école de la rue de Pau en primaire,
je ne verrai plus tous ces handicapés mentaux et physiques, des idiots, des débiles, des vagabonds, des ivrognes, des clochards, des sans abris, qui se baladaient en toute liberté.
je n'irai plus déguster une bonne glace Gervais à la vanille à la Ibense chez Monsieur Ruimy, ni les polos, genre de glace à l'eau à l'orange et au citron,
plus de piruline Galvez, délicieuses sucettes à la menthe, goûts banane, orange, citron, fraise,
je n'irai plus le samedi soir au restaurant chouwaye de Mr Meyer où l'on y servait les meilleures grillades, boulettes, saucisses de foie et rates farcies,
je n'irai plus au coin de ma rue chez l'épicier Rhali, c'est ici la première fois que j'ai bu mon premier coca cola, mon pepsi, mon judor et mon crush orange,
Ma tête commence à tourner dans tous les sens comme une boussole.
Je recherche des noms, des prénoms, des noms de familles qui ont habité ici comme moi.
je ne vivrai plus la période ' yéyé ', j’écoutais:
Johnny avec son 'souvenirs souvenirs' et 'let's twist again',
Sylvie avec 'je serai la plus belle pour aller danser',
Sheila'vous les copains je ne vous oublierais jamais',
Cloclo 'belles belles belles',Richard Anthony 'j'entends siffler le train',
Françoise Hardi 'tous les garçons et les filles',Franck Alamo 'biche oh ma biche',
Eddy Mitchell 'toujours un coin qui me rappelle', les Chats Sauvages et les autres.
Coté anglais, les Beatles en 62 'love my do', les Rolling Stones 'satisfaction'.
Coté usa, Elvis Presley, Paul Anka, les Beach Boys.
Coté italie, Gigliola Cinquetti remporte l'eurovision 1964 avec 'no,no,leta'.
On dansait le twist,lancé par Chubby Checker, ensuite le jerk en 66,le madison (Billy Bridge) le locomotion (Sylvie Vartan) le hully-gully (sheila) le mashed potatoes (Claude François) le surf (Trini Lopez) le slop, le letkiss.
Récit Roland Benzaken.
RABAT….j’y suis né, j’y ai passé toute mon enfance et ma jeunesse….
COPYRIGHT. NE PAS COPIER LE CONTENU SANS AUTORISATION DE L'AUTEUR.
RABAT… toute une vie...!
O Combien de générations de notre chère communauté qui ont vécu ici.
Parfums de jeunesse, noms synonymes d'une vie entourée de chaleur familiale, les visages de nos pères, les visages d'une vie passée autour de tables de fêtes, de rires et de sourires qui étaient notre vie...
Diaspora, souvenirs lointains et toujours si proches de nos cœurs...
Rabat,rue Henri-Popp, des noms, une ville, un quartier, une communauté, tout comme un trésor des plus précieux qui nous définit, essence profonde de nos êtres...immortelles présences qui reviennent à nos yeux,inchangées,immaculées,comme si le temps n'y avait eu aucun effet...
Noms symboliques d'un riche patrimoine enfoui dans chacun et chacune de nous...retrouve le temps des fêtes...le temps de moments où l'envie de nous dire..."comme papa...comme maman"...se fait ressentir.
Le temps d'un regard vers notre passé beau et précieux, procure des moments de douce nostalgie et de rappel à nos anciennes attaches...
Sourires de jeunesse, innocence d'une vie à Rabat, des gens qui remplissaient les jours de nos quotidiens, ces visages tant aimés par nos membres d'une communauté qu'elle a créé et guidé lorsque nous en avions le plus besoin..
Je ne pouvais m’empêcher d’être ému par la liste des noms et récits qui y sont associés que vous, anciens de Rabat, avaient ramené à nos mémoires aujourd'hui.
Oui, combien de décennies écoulées, combien de nouvelles vies entreprises dans de si nombreux pays et contrées et rien n'a été oublié.
Tellement de visages, tellement de rues, tellement de fêtes et célébrations s’étalant sur des temps de Parents et Grands-Parents, des temps de générations successives et rien ne vous a été ôté de vos mémoires individuelles, rien n'a été effacé de vos anciennes vies de jeunesse à Rabat.
Oui, c'est dire que notre attachement aux valeurs de nos pères et mères n'a jamais quitté nos cœurs et nos désirs intenses de ne rien perdre de ce précieux patrimoine qui a été et reste notre.
Récit Roland Benzaken.
RABAT….j’y suis né, j’y ai passé toute mon enfance et ma jeunesse….1949-1966.
COPYRIGHT. NE PAS COPIER LE CONTENU SANS AUTORISATION DE L'AUTEUR.
C’ÉTAIT NOTRE JEUNESSE A RABAT.
Et ainsi une page de toute notre histoire et de ces jeunes années passées et vécues à Rabat , les années 1950 et 1960 se ferment pour toujours.
Mais les souvenirs de ces beaux visages, de ces cœurs pleines de vie et de joie de vivre seront toujours dans nos mémoires collectives.
C'était une belle époque, innocente, et les liens communautaires se mélangeaient aux liens d'amitié pure et de fraternité entre voisins, entre amis intimes....nous étions alors une grande famille.
Rabat était depuis très longtemps la capitale royale du Maroc.
Ses habitants ont joué un rôle important à la cour du roi comme conseillers mais aussi comme intervenants entre les cultures occidentales et marocaine dont nous sommes issus.
Souvenons nous des grandes familles:
Aflalo, Alban, Amzallag, Amiel, Amar, Assaraf, Assayag, Amsellem,
Attias, Azuelos, Azogui, Assayag, Baruk, Benaccoun, Benhamron,
Benharroch, Benitah, Benizri, Bohbot, Benayoun,
Benchetrit, Benegmos, Bouenos, Bendavid, Bellehsen,
Benoliel, Benzimra, Bensoussan, Bencheton, Benzaken,
Cohen, Chicheportiche, Chriqui, Dahan, Danan, Davila, Darmon,
Derhy, Edery, Elmaleh, Elkaim, Elharar, Encaoua, Ohayon,
Ettedgui, Halioua, Hassan, Ittah, Kohane, Labouz,
Lasry, Levy, Louski, Mechaly, Marciano, Moyal,
Melloul, Moryoussef, Ouaknine, Ruimy, Rouimy, Revah, Serezo,
Seban, Sibony, Suissa, Tobelem, Tordjman, Wisman, Zenati...
et beaucoup d'autres noms très familiers de notre milieu ancestral.
Roland Benzaken-Maurice Sultan-Elie Cohen. Anciens de Rabat.
Photo retrouvailles à Paris décembre 2010.
Alors continuons ce que nous avons bien entamé ...notre communauté s'est agrandie au fil des années en diaspora, et ce lien les a amené à leurs antécédents, à leur identité réelle et profonde.
RAPPELLE TOI DE RABAT.C’ÉTAIT TA VILLE.
« OUI c'est bien mes yeux qui s’ouvraient pour la première fois sur ce monde, ici, en 1949.
Où étais-je ?
Sur cette planète terre, en Orient, en Afrique du nord, au Maghreb, au Maroc, à Rabat.
Il y avait une maison, un jardin, des insectes microscopiques sous les feuilles de bananiers ainsi que des oranges mûres à terre, que nous écrasions du pied avec nos petites chaussures.
Revenir à l’origine du monde, pour un peintre, c’est du grand luxe.
J'ai été trempé dans le thé à la menthe et tous mes souvenirs se raccrochaient ici, à Rabat.
J’avais aujourd’hui rendez-vous avec cette lumière blanche et aveuglante, responsable de mes rides de mes soixante années. »
Je suis toujours émerveillé devant toute cette vague de sentiments profonds et sincères de vouloir renouer avec mon passé et de refaire quelques trajets heureux de mon enfance...
Récit Roland Benzaken.
RABAT….j’y suis né, j’y ai passé toute mon enfance et ma jeunesse….1949-1966.
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« Lorsque la vie ou des événements nous obligent à quitter le pays de notre naissance, de notre enfance et de notre adolescence, il ne reste plus que les souvenirs pour retrouver ses racines perdues, ainsi que notre petit coin de rue »
RABAT DE MON ENFANCE, c'est :
-Fantasias.
-Fêtes folkloriques.
-Sublimes couchers de soleil.
-Dromadaires aux portes du désert.
-Gardes élégants de la Tour Hassan.
-le mellah de Rabat.
-Sable chaud.
-Une bonne tasse d'eau fraîche.
-Un dimanche en forêt avec famille et amis.
-Un bon verre de thé à la menthe.
-Figues de barbarie.
-Maïs grillé dégusté dans la rue.
-Petit (9 ans) en colonie de vacances à Ifrane en 1958.
Copains d'enfance impasse Henri Popp en 1954.
-Ballades dans les souks et médinas...
« Rabat est la ville de ma mémoire, de mon enfance, les moments magiques des dimanches à la plage des Sables d'Or, Skhirat, Temara, l'odeur des beignets, celle du maïs grillé, salé et doré comme la texture et la couleur de nos peaux.
...Et tout le reste à découvrir.
Récit Roland Benzaken.
RABAT….j’y suis né, j’y ai passé toute mon enfance et ma jeunesse….1949-1966.
COPYRIGHT. NE PAS COPIER LE CONTENU SANS AUTORISATION DE L'AUTEUR.
Je vais vous raconter l’histoire d' ALI.
Nous sommes en 2008.
Ali est un jeune marocain de 22 ans qui est parti de son pays natal le
Maroc et plus exactement de Rabat, il y a 5 ans. Il avait 17 ans.
Précisément à cet âge que j’avais quitté Rabat avec ma famille en
1967 définitivement pour la France,
Ali a voulu quitter Rabat de sa propre initiative car il était au bord du
gouffre, il étouffait d’être enfermé dans son ghetto.
A 17 ans, à Rabat et sans emploi, quel avenir pour un jeune.
Rejeté par sa famille et vivant dans un bidonville. Que faire?
Il a décidé coûte que coûte de venir voir ses cousins dans ma ville à
Montargis. La vie lui plaît ici, donc il est resté. Ses cousins l’ont forcé à
apprendre un métier car il ne voulait pas retourner au Pays.
Ce qu’il a décidé ? Comme il était manuel, il voulait faire le métier de carreleur.
Tout en étant à l’école, il pratiquait dans une entreprise ce métier.
La chance aujourd’hui, courage, patience et persévérance, il a eu son
CAP, diplôme pour travailler et exercer cette profession d’artisan.
Il a un toit pour vivre et bien gagner sa vie, il peut aider enfin ses
parents, toujours au pays avec ses quatre frères et sœurs.
COMMENT J’AI CONNU ALI ?
Je cherchais un carreleur pour des travaux, un voisin m'a indiqué un petit
marocain très doué et travailleur.
Je l’ai appelé et est venu voir le chantier. Une surface à carreler au sol.
Ali était d’une gentillesse à tout égard, comme on les connaît au Maroc.
Il a accepté le travail et dit qu’il commence le travail lundi et que je lui
donne un coup de main comme convenu.
POURQUOI JE VOUS PARLE D’ALI ?
Tout en faisant les travaux du carrelage au sol qui ont duré une bonne
semaine, on a tissé des liens. Il aimait discuter et s’intéressait que je lui
parle de son pays. Il savait maintenant que moi aussi :
JE SUIS NE ET AI VÉCU A RABAT PENDANT 17 ANS COMME LUI.
Il s’intéressait beaucoup à ce que je lui parle du Maroc des années 50 et 60 .
Il n’avait jamais eu de discussions avec ses parents durant sa jeunesse et
n’avait jamais rien appris à l’école qu’il ne fréquentait presque pas.
Ses parents étaient analphabètes .
Tous les jours je lui racontais notre vie à Rabat pendant ces périodes ainsi
que la vie de nos parents.
Il savait qu’il y avait des français et des juifs au Maroc pendant des
années et qu’ils sont partis presque tous.
Au fil des jours, je lui racontais que la vie
de toutes les communautés confondues vivant au Maroc était un rêve, une
liberté de vivre ensemble .
Je lui dit qu’il y avait aussi des Italiens, des Espagnols, des Portugais, des
Corses, etc... , et tous s’entendaient.
Ali était ravi de ce que je lui racontais sur son pays.
Voilà la fin de la journée, il se prépare à partir et je lui demande:
Et toi quels sont tes souvenirs de Rabat et du Maroc?
Moi, je n’ai pas de souvenirs, me répondit-il.
Les seuls souvenirs sont dans ma poche. Il sort 3 pièces de 1 dirham .
J’espère rentrer un jour au pays avec des millions.
Et de voir ces pièces, ça me réchauffe le cœur, et me rappelle mon pays le Maroc.
Je lui répond, tu ne penses qu’à l’argent, si tu en fais un but, méfies toi.
La vie, ce n’est pas l’argent. C’est la connaissance, l’histoire, la vie
des hommes, la lecture, l’écriture et le savoir. Tu ne fais rien de tout cela?
Le lendemain, suivant l'avancement des travaux, je lui racontais et
expliquais notre vie au Maroc avec:
Des photos souvenirs d’enfance et de jeunesse à Rabat.
BATS-TOI COMME LE CHAMPION ALI.
MAIS BATS-TOI ENCORE ET ENCORE.
Récit Roland Benzaken.
RABAT….j’y suis né, j’y ai passé toute mon enfance et ma jeunesse….1949-1966.
J’ai grandi 12 années ici, ça compte pour un enfant.
Mon quartier, ma rue, là ou je suis né, là où j'ai maintes fois fait mes 400 coups avec tous les nombreux copains du quartier, là ou nous avons ri, pleuré, déconné, là où nous avons eu peur, sauté de joie et avons embrassé nos petites voisines et reçu des gifles par nos aînés, bref en un mot...la rue où j'ai appris à vivre , la rue où le ciel était toujours bleu...
La rue Henri Popp qui mène au mellah.
Au bout les remparts andalous qui entourent le mellah et la médina de Rabat.
Impasse Henri Popp en 2009. Logement où on habitait jusqu'en 1961.
Dans les années 50-60 c'était une rue de terre où les enfants s'amusaient.
Voici une photo prise en 1958 lors de la bar-mitzva de mon frère Charles.
A droite le Rabbin David Gabay.
C’est le 6 novembre 1955 que le gouvernement français reconnaissait le principe de l’indépendance du Maroc.
Et le 16 novembre 1955 le retour triomphal de Mohamed Ben Youssef (Mohamed V plus tard).
L’avion atterrit à l’aéroport de Rabat-Salé.
S’en suivirent trois jours de liesse intense dans tout le pays.
Le 7 mars 1956, Mohamed V annonce au peuple marocain l’indépendance du Maroc.
Le 15 août 1957, le sultan Mohamed Ben Youssef se fait couronner sous le nom de Mohamed V et devient Roi de l’Empire Chérifien.
Le 9 juillet 1957, le jour de ses 28 ans, le prince Moulay Hassan, futur Roi du Maroc, est investi du titre de Prince héritier.
Rabat , la cité impériale chérie par S.M. Mohamed V, est désormais perçue par les Marocains et étrangers comme une capitale mais aussi une authentique ville du Maroc.
Le jeudi, on allait avec les copains au quartier de la Tour Hassan.
On montait sur la Tour . On a même joué aux billes la haut .
Ici on dominait toute la ville de Rabat avec mon ami et regretté Marco Attias.
Il n’y avait pas d’escalier, mais une rampe jusqu’en haut pour nous dégourdir les jambes.
De cette tour, on apercevait tout Rabat.
Photo ancienne de la Tour Hassan comme je l'ai connu vers 1958.
Au pied le fleuve BOU REGREG avec la traversée des barques. Ces minarets avec les muezzins qui appelaient à la prière des musulmans. Cet horizon bleu azur qui nous émerveillait et surtout lorsqu’il y avait le coucher du soleil.
C’est Yacoub El Mansour qui commença la construction de cette tour, au douzième siècle. Elle est d’époque Almohade.
Pas loin le jardin du triangle des vues , le centre ville , l’église Saint Pierre, L’Agdal , le quartier de l’Océan , les Oudayas , les Portes et les Murailles, Salé, le Chellah, la Médina, le Mellah, le Palais Royal, le ciel, le soleil, la mer. Je restais là un bon moment à contempler ces vues sur 360°.
Au bas de cette tour en 1958 , j’avais 9 ans , tout était terrain vague avec des herbes hautes et des orties qui nous faisaient gratter car on essayait de se faire un passage. Aujourd’hui, tout est refait et aménagé.
Je suis né dans ce pays, Le Maroc, j'y ai grandi, évolué et depuis toujours ai toujours aimé ce pays.
En toute objectivité, je m'y sens chez moi et tout ce qui m'entoura depuis mon plus jeune âge,nos coreligionnaires de toutes races et religions, ma culture, mes traditions, notre histoire, ont participé à cet éveil de sens chez moi.
J'ai toujours grandi au sein de ma communauté , mais également très proche de mes amis musulmans ou chrétiens nés dans ce beau pays.
Je n'ai jamais fait de différence et n'en fais toujours pas aujourd'hui entre juifs, musulmans ou autres.
Récit Roland Benzaken.
RABAT….j’y suis né, j’y ai passé toute mon enfance et ma jeunesse….1949-1966
LA VISITE AU PALAIS ROYAL.