Date de création : 28.02.2014
Dernière mise à jour :
13.11.2025
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hardouin le 10/11/2025. autorisation pour utiliser la dernière image. http://rol-ben zaken.centerbl og.net
Par rol-benzaken, le 11.11.2025
"bonjour rol benzaken, je me permets de vous contacter via ce commentaire pour savoir s’il est possible d’obte
Par Hardouin, le 10.11.2025
oui, c'était une belle époque, embellie peut-être par la nostalgie mais factuellement, c'était quand même pas
Par Anonyme, le 10.11.2025
j'ai 72 ans.. mes souvenirs de cette ville sont ceux que je m'approprie de ma grand-mère aicha et de mes paren
Par rebecca, le 10.11.2025
bonjour,
j’ ai fréquenté le club écossais de 1971 à 1978 environ. au début le dimanche après-midi ( j’avais 1
Par Anonyme, le 08.11.2025
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Le site archéologique le plus étendu et le plus mieux conservé du Royaume chérifien possède une histoire qui ne date évidemment pas d’hier… Vraisemblablement occupé depuis le néolithique, le site abrita l’une des résidences de Juba II de Maurétanie, un roi mi-berbère, mi-romain : un roi pas comme les autres…
QUI ÉTAIT JUBA II ?Ses origines numides (berbères) et sa culture romaine font de Juba II un roi pas comme les autres. Son père, Juba Ier, le dernier roi Numide est vaincu par les armées romaines alors qu’il n’a que 5 ans. Emmené à Rome, le jeune roi est élevé à la cour impériale par la famille de César. Objectif ? En faire un parfait Romain. Placé sur trône du Royaume de ses ancêtres par Auguste, Juba II a pour mission d’instaurer la Pax Romana en Maurétanie. Et… scoop : il se marie à Cléopâtre Séléné (la fille de la fameuse Cléopâtre d’Egypte). Dès lors, Juba II règne sur la province africaine de la Maurétanie antique (à ne pas confondre avec la Mauritanie – avec un i) qui englobe une partie du Maroc et de l’Algérie actuelle. Il développe notamment les centres urbains de Tanger, de Walili (Volubilis), de Benassa, de Lixus et d’Essaouira. Si la tutelle est romaine, la culture (langues, mœurs, institutions) reste sous influence berbéro-punique. Ses années d’éducation romaine firent de Juba II un érudit et un savant hors-pair, pétri de culture classique. On doit à ses qualités de mécène, de collectionneur et d’artiste, quelques-unes de plus belles œuvres d’art de l’antiquité. |
Nous sommes en l’an 23 après JC, lorsque le roi Ptolémée, fils de Juba II, monte sur le trône de la Maurétanie à la suite du décès de son père. Il règne une quinzaine d’années avant d’être invité à Rome par l’empereur Caligula. Complot ou jalousie ? Caligula fait assassiner Ptolémée, le roi pharaon quelques jours plus tard, alors qu’il séjournait à Lyon. Nous sommes en l’an 40 après JC.
Volubilis passe alors sous administration romaine directe et la Maurétanie est scindée en deux provinces. À l’Ouest, la Maurétanie Tingitane, qui correspond à l’actuel nord du Maroc et a pour chef-lieu Tingis (le nom romain de l’actuelle Tanger). À l’Est, la Maurétanie Césarienne qui correspond au nord de l’Algérie et a pour capitale Césarée (l’actuelle Cherchell dans la région de Tipaza en Algérie). C’est ainsi que l’ancien royaume berbère de l’Ouest devient un avant-poste officiel de l’empire romain… Et c’est parti pour deux siècles de romanisation !
Le quartier jouxtant le forum de Volubilis
Grandeur ! Au II et IIIe siècle, Volubilis connaît son âge d’or et se pare de ses plus beaux atours : mur d’enceinte, monuments somptueux et belles villas ornées de mosaïques témoignent de l’économie prospère de la cité. L’essentiel des revenus de Volubilis provient du commerce de l’huile d’olive comme en atteste la présence de près de 35 huileries retrouvées sur place. Au fait de sa gloire, la cité atteint 10 000 habitants (selon la police romaine) et 20 000 habitants (selon les organisateurs romains), pour moitié des esclaves autochtones, pour l’autre des Romains : hauts fonctionnaires, gouverneurs et commerçants.
À la fin du IIIe siècle, les Romains se replient vers le nord du pays. La chute de l’Empire Romain est proche. La cité perd peu à peu de son pouvoir administratif et décline sans être abandonnée pour autant. Berbères christianisés, judaïsés et païens occupent le site jusqu’à l’arrivée d’Idriss Ier, descendant du prophète chassé d’Arabie. Nous sommes à la fin du VIIe siècle et le Maroc s’apprête à rentrer dans l’ère de l’islamisation. Idriss Ier fonde ici, à Volubilis, alors connue sous le nom de Walili (son nom berbère qui signifie laurier rose) la première dynastie musulmane du Maroc.
Un Royaume indépendant du califat des Abbassides (Bagdad) et de celui des Omeyyades (Cordoue) qui préfigure le Maroc d’aujourd’hui. Idriss Ier s’installe un temps à Walili (Volubilis) avant de fonder la ville qui porte son nom, Moulay Idriss, à moins de 5 km de là. Volubilis renaît durant ce bref laps de temps jusqu’à ce qu’Idriss II succède à son père et transfère la capitale du Royaume à Fès, entraînant avec lui les habitants de Walili… Et patatras. C’est le début du déclin !
Au XVIIIe siècle, Volubilis est définitivement abandonnée. Le sultan Alaouite Moulay Idriss en rajoute même une couche… Il n’hésite pas à piller les marbres et les colonnes de la cité antique pour ériger ses palais… En 1755, le tremblement de terre de Lisbonne finit de mettre les monuments encore debout… à l’état de ruines. Décadence !
Les premières fouilles sont entreprises à la fin du XIXe siècle. En 1997, le site archéologique de Volubilis – toujours appelé Walili localement - rejoint le club très fermé du patrimoine mondial de l’UNESCO. Aujourd’hui, seuls l’homo-touristicus et les cigognes, confortablement installées sur le sommet des colonnes corinthiennes remplacent les populations romaines et romanisées d’antan.
Colonnes et cigognes de Volubilis
Il n’est pas exagéré de dire que le site est vaste. La preuve en chiffre : 40 hectares – c’est sa surface ! Pour l’explorer, il faut suivre le chemin qui oscille et traverse l’oued à travers les bosquets. La vue sur la ville sainte de Moulay-Idriss où repose le corps de celui par qui l’Islam est arrivé au Maroc n’a d’égale que la beauté des champs peuplés d’oliviers. Les amateurs d’échappées bucoliques et champêtres trouvent leur compte ici. Pour ceux qui préfèrent l’Histoire, l’heure est venue de reconstruire le puzzle…
Le forum, la basilique et le capitole : C’est le cœur politique de la cité. Le forum tout d’abord, au centre de la ville est la place dallée bordée par la basilique et le capitole. La basilique, enserrée dans ses deux rangées de colonnes est l’endroit où l’on rendait la justice et où l’on discutait des affaires de la cité. La version romaine du conseil municipal en quelque sorte ! Le capitole, enfin fait face à la basilique. Il mène au temple rehaussé de belles colonnes ou Jupiter, Minerve et Junon étaient à l’honneur.
L’arc de triomphe : C’est la carte postale du site. Erigé au IIIe siècle après J.-C., il est dédié à l’empereur Caracalla. Il faut l’imaginer surmonté d’un char en bronze comme il l’était jadis. Bon à savoir : son arche centrale est le seul point ombragé du site !
Decumanus maximus : C’est l’artère principale de la cité qui relie la porte de Tanger à l’Arc de triomphe de Caracalla. De part et d’autre de cette rue, s’alignent les colonnes qui abritaient les boutiques des commerçants. À l’arrière-plan, on trouve une zone huppée qui égraine de belles demeures bourgeoises pavées de précieuses mosaïques.
Les maisons bourgeoises : La maison d’Ephèbe, la maison d’Orphée, la maison des Travaux d’Hercule et la maison de Vénus (pour ne citer qu’elles) témoignent du style urbanistique d’antan. Vestibule, cour péristyle, salles de réception… Tout y est pour reconstituer, imaginer et comprendre (ou essayer) à quoi ressemblaient ces maisons dont les plus grandes dépassaient les 1 500 m2 de surface. Les bassins de mosaïques épargnent quant à eux bien efforts de reconstitution et pour cause : leur état de conservation est exceptionnel ! Bacchus, Neptune, Cerbère et toute la clique de la mythologie gréco-romaine sont mis en scène sur des parterres polychromes s’étalant de 20 à 30 mètres carrés. À croire qu’ils n’ont pas bougé depuis des siècles…
Le musée : À l’entrée du site, le musée arbore des plans de la ville et une séries d’objets découverts in situ. Certaines pièces du musée archéologique de Rabat y ont également été rapatriées.
Le centre-ville de Volubilis