AHMED AMAR fait son cirque et de la pub.

     Ahmed Amar

Le jeune Ahmed Ben Amar El Gaîd rêvait d'aventure, de voyages et de grandes émotions. Il n'avait pas envie de passer ses jours entre les chèvres et les oliviers dans les montagnes de Kabylie. Il mit alors au point un spectacle coloré, composé de belles danseuses du ventre, et devint bien vite l’imprésario de la troupe orientale qui se produisait au Moulin Rouge.

C'est avec ravissement que le public français découvrit ce spectacle. Grâce au succès, l'ambition d'Ahmed Ben Amar grandit. Il épousa Marie Bonnefoux qui était soeur du directeur d'une ménagerie lozérienne, elle le suivit jusqu'au bout de ses rêves.

Après quelques années, il conçu un autre genre de spectacle, sans danseuses, mais avec une fosse aux lions où il fit descendre ses trois fils Ahmed, Abdallah, et Mustapha « le plus jeune dompteur du monde ». Il s'agissait en vérité d'une petite ménagerie bien modeste, mais qui valut au nom Amar de commencer à se faire connaître.

En 1913, Ahmed Ben Amar mourut. Cependant, sa femme ne renonça pas à l'aventure, fidèlement soutenue par Ahmed fils de Mustapha, tandis qu'Abdallah avait décidé d'ouvrir sa propre ménagerie. Le nom commença à briller de plus en plus, après une interruption due à la grande guerre. L'établissement grandit.

Dès 1926, au-delà des frontières, « le Grand cirque ménagerie Amar Frères » devint célèbre. Les frères Amar prirent la route du Maghreb: Algérie, Tunisie, Maroc, où l'accueil s'avéra délirant. Ils continuèrent ensuite vers l'Egypte, la Grèce, la Turquie, La Bulgarie, La Roumanie, La Yougoslavie, La Hongrie, L'Autriche, L'Italie, avant de rejoindre Paris, couverts de gloire.

La richesse s'étant fabuleusement emparée d'eux, ils souhaitèrent créer dans la capitale un établissement fixe. Les frères Amar montèrent des spectacles éblouissants, _invitant les plus étonnantes des attractions, mais aussi des exhibitions sportives, ou des prestations d'artistes de music-hall, tel Fernand Raynaud.

Mustapha Amar, est entré dans l'histoire du cirque comme l'un de plus brillants directeurs. Il se retirera en 1968.

   Mustapha Amar

Afin de rendre hommage aux frères Amar, une rue du nom des Frères AMAR existe dans la ville de Blois, dont elle fut le Fief.