Date de création : 28.02.2014
Dernière mise à jour :
09.11.2025
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Par Anonyme, le 08.11.2025
roland
la prochaine fois que nous nous reverrons, yolande serait très heureuse de partager en cuisine la prép
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bonjour à tous moi fatima zeroura j y etais jusqu en 1961.
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vous confondez avec juifs marocains décrits dans les livres et les juifs d’algerie aisés. la robe est typique
Par Anonyme, le 27.10.2025
fille de militaire français, j'ai commencé ma scolarité à rabat pendant 3 ans.
nous habitions une maison au 4
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LE DOCTEUR BUROU, L'HOMME QUI FIT DE CASABLANCA LA CAPITALE MONDIALE DU CHANGEMENT DE SEXE.

Il fut un temps, pas si lointain, où Casablanca était considérée comme la destination phare des personnes souhaitant changer de sexe. Une réputation due à un homme, le Docteur Burou.
Dans les années 60 et 70, pendant plus d’une décennie, Casablanca s’est imposée dans le monde pour un tourisme bien particulier. C’est ici, dans cette ville mythique pour bien d’autres raisons, que les transsexuels du monde entier venaient pour changer de sexe et prendre un nouveau départ dans la vie.
Cette expertise en la matière, Casablanca la doit à Georges Burou, un gynécologue obstétricien à la réputation douteuse, pour le moins sulfureuse. Un docteur Folamour aussi énigmatique que fascinant.

D'Oran à Casablanca, le parcours contesté d'un médecin starifié
Né en France en 1910 de parents enseignants, il grandit en Algérie, à Oran, où il décroche un diplôme de gynécologie-obstétrique avant de devenir chef de cliniques des hôpitaux d’Alger. Forcé de quitter l’Algérie dans les années 40 avec sa femme et ses enfants après avoir été radié de l’ordre des médecins français en raison de sa pratique illégale d’avortements, c’est au Maroc qu’il s’installe.
Il officie dès lors dans la Clinique Conte située à proximité du parc Murdoch, puis à la Clinique Val d’Anfa, avant de s’installer définitivement à la clinique du Parc, près de l’avenue Hassan II.
Gynécologue réputé, il le devient rapidement pour les avortements qu’il continue de pratiquer en toute illégalité mais également pour la fécondation in vitro dont il serait un précurseur au Maroc.

Aider les hommes à devenir des femmes comme les autres
En 1956, il franchit un pas de plus et effectue sa première opération de transsexuels. Dans un long portrait que lui consacre le magazine Paris Match en 1974, le Docteur Burou se confie :
«J’ai débuté cette spécialité presque par accident, parce qu’une jolie femme était venue me voir. En réalité, c’était un homme, je ne l’ai su qu’après, un ingénieur du son à Casablanca, âgé de 23 ans, vêtu en femme (…), avec une poitrine ravissante qu’il avait obtenue grâce à des piqûres d’hormones (…). Il m’a parlé de ses problèmes (…), ayant la conviction profonde que son corps de garçon était un tragique accident de la nature et irrémédiable (…). Devant ce problème tout nouveau pour moi (…), j’ai étudié pendant plusieurs mois les bassins masculin et féminin et je l’ai fait hospitaliser chez moi, dans ma clinique, qui se trouve à côté de mon cabinet et au-dessous de mon appartement. L’opération a duré trois heures. La «malade» est restée un mois en convalescence. Elle était satisfaite au-delà de toute expression. J’en avais fait une vraie femme.»
Dès lors, la clinique du Parc devient le temple du changement de sexe, en particulier pour le milieu parisien du monde de la nuit. Stars de Music Hall, artistes, sportifs… la clinique du Parc ne désemplit pas et, dans les années 70, le docteur Burou compte à son actif plus de 800 opérations du genre.
Lui qu’on avait refoulé d’Algérie, radié de l’Ordre des médecins français, devient une sommité que l’on cite comme référence et dont les pratiques chirurgicales sont encore employées aujourd’hui. Il est désormais invité partout dans le monde pour partager son expertise. En février 1973, il présente un rapport au Congrès médical de la transsexualité, à l’université de Stanford aux Etats-Unis puis est invité la même année à exposer son traitement au Congrès international de sexologie à Paris, sur invitation du Collège des hôpitaux de Paris.
En 1974, Time Magazine emboîte le pas à Paris Match et consacre un long reportage aux «prisonniers du sexe» dans lequel le docteur Burou intervient en tant qu’expert pour parler de ses prouesses casablancaises.
A cette époque, son succès est tel que l’on murmure que Michael Jackson serait passé entre ses mains ainsi qu’Amanda Lear.
Le Docteur Burou meurt en mer en 1987, lorsque son bateau chavire dans une tempête au large de Pont Blondin, à Mohammedia.
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Georges Burou, lui, tient bon, et durant une dizaine d’années, pratique son métier de simple gynécologue avec bonheur et réussite.
«Bien plus que de faire naître des enfants, c’est surtout pour les avortements qu’il continuait à pratiquer en toute illégalité que les femmes du Maroc entier venaient le consulter. Il était célèbre pour cela et n’avait aucun problème avec sa conscience. Il estimait qu’une femme ne devait pas mettre au monde un enfant dont elle ne voulait pas, au risque de le rendre malheureux. Du moment que tout était fait dans la discrétion, ça ne dérangeait personne», fait remarquer cette ancienne patiente française, qui fut l’une de ses premières quand il débarqua au Maroc en 1942.
Ses contemporains parlent d’un play-boy intelligent, charmeur et cultivé, passionné par sa fonction, à laquelle il avait dédié sa vie.
«C’était un monsieur discret et toujours à l’écoute des autres, très propre sur lui, athlétique et toujours bronzé, passionné de planche à voile, de ski nautique et de bateau qu’il pratiquait à la base nautique de Mohammedia. Il gagnait très bien sa vie, en profitait et en faisait profiter la cour qu’il entretenait chez lui. En revanche, pas question qu’il verse un centime aux impôts. Lorsque nous venions auditer ses comptes, il était toujours débiteur. A la fin, nous nous en amusions. C’était un secret de polichinelle, son association avec une grosse légume à Rabat qui lui assurait une sorte d’immunité fiscale», s’amuse cette ancienne inspectrice des impôts, qui, de fil en aiguille, nouera une amitié, sincère, dit-elle, avec ce personnage hors du commun.
Surtout que l’année 1956 marquera un tournant dans sa carrière quand, par le plus grand des hasards, comme il le révèle dans le portrait que lui consacre le magazine Paris Match en 1974, il est amené à effectuer sa première opération de transsexuels:
«J’ai débuté cette spécialité presque par accident, parce qu’une jolie femme était venue me voir. En réalité, c’était un homme, je ne l’ai su qu’après, un ingénieur du son à Casablanca, âgé de 23 ans, vêtu en femme (…), avec une poitrine ravissante qu’il avait obtenue grâce à des piqûres d’hormones (…). Il m’a parlé de ses problèmes (…), ayant la conviction profonde que son corps de garçon était un tragique accident de la nature et irrémédiable (…). Devant ce problème tout nouveau pour moi (…), j’ai étudié pendant plusieurs mois les bassins masculin et féminin et je l’ai fait hospitaliser chez moi, dans ma clinique, qui se trouve à côté de mon cabinet et au dessous de mon appartement. L’opération a duré trois heures. La «malade» est restée un mois en convalescence. Elle était satisfaite au-delà de toute expression. J’en avais fait une vraie femme.»
«Je crois que la plupart veulent oublier d’avoir dû subir cette opération, car il s’agit d’hommes qui ont passé toute leur vie à désirer être femme.»