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35. L’église de saint Germain des Prés.45220 Loiret.

Publié le 04/11/2020 à 16:10 par rol-benzaken Tags : saint sur france center place coup belle maison divers nature

L’église de saint Germain des Prés.45220 Loiret.

5 Rue Basse 45220 Saint-Germain-des-Prés. Portail Nord de la façade Ouest. 15e siècle.

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L’EGLISE DE SAINT-GERMAIN-DES-PRES (Loiret)
L’origine du nom de cette paroisse est due au passage de Saint Germain, (évêque d’Auxerre de 418 à 448), qui se rendant d’Auxerre par la vallée de l’Ouanne à sa villa de Corbeilles en Gâtinais, pour rencontrer un roi barbare, chef des Alains, prêcha devant le peuple sur le couteau de Montentheaume dominant le bourg actuel, ce vers 445 de notre ère. (Germanos a laissé ainsi son nom et aux habitants: germanopratins).

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Voyons maintenant les débuts de l’église de St Germain des Prés, qui fut érigée en paroisse par saint Loup, évêque de Sens de 611 à 623. Elle garda comme patron secondaire saint Loup de Sens.

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De l’édifice initial, il ne reste rien, sans doute en bois, sans date précise, mais les édifices suivants sont sûrement à l’emplacement de la première chapelle. Église modeste, elle devait approximativement correspondre au chœur de la nef de droite.

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Refaite, modifiée plusieurs fois, au début du XIIème siècle, vers 1120, elle est prise en charge, comme plusieurs autres, par les moines de MOLESMES (ordre bénédictin fondé par Robert de Molesmes) qui avaient été envoyés en Gâtinais et nombreux assuraient la desserte de plusieurs paroisses et leur prieuré de Montigny (de nos jours Saint Sébastien à Château-Renard).

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Ce sont ces moines qui font édifier une construction en « dur » avec clocher et une seule nef. Le cimetière était à l’emplacement de la place actuelle et de l’église que l’on voit de nos jours.


Courant XIIIème siècle, la population s’accroissant, les moines allongèrent l’église jusqu’à la grandeur de la nef de droite (vers le nord) avec l’aide financière du Sénéchal de Château-Renard. La porte principale devint celle de gauche (arc de la porte ancien) alors que les fidèles entraient auparavant par la petite porte sud (actuellement bouchée).

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L’église en dur terminée, les religieux de Montigny n’en conservèrent pas longtemps la desserte. L’archevêque de Sens confia alors l’église au clergé séculier vers 1235 avec le premier curé connu GAUFRED encore en poste en 1264.
Il nous semblerait qu’aucune modification ne fût apportée à cette église jusqu’à la guerre de cent ans. Les familles ayant leurs parents et ancêtres sous la seconde nef, le curé leur accorda d’enterrer leurs morts dans l’édifice.

Fin 1358, robin CANOLLE incendie de l’église en venant de Châtillon sur Loing* vers Chantecoq (la population s’était réfugiée au château haut de Château-Renard) -1ére destruction.

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On ignore l’étendue des dégâts, mais le clocher en flamme a dû s’abattre sur la route !
Vers 1380, reconstruction avec des petits moyens, un curé est mentionné de 1385 à 1417.
Nouvelle invasion anglaise de 1421 à 1436, la paroisse est vidée du gros de sa population, sans clergé, inculte. La nature dégrade le bâtiment vacant jusqu’en 1446.

En 1464 les proviseurs de la fabrique sont menacés d’excommunication avec les paroissiens s’ils ne collectent pas une « taille »** pour la reconstruction de l’église… 1ére restauration de L’église. Les travaux débutés en 1464 devaient durer plus de 20 ans. La communauté ne disposait que de tous petits moyens, une taille complémentaire fût nécessaire. Ne fût concerné que l’édifice existant en 1464, (moitié droite de l’église actuelle – entreprise paroissiale uniquement) ayant bien conforté et corrigé les défauts de la reconstruction d’un siècle plus tôt.
Vers 1490, l’église est convenable en tant que telle (doyen de Ferrière 1490)
Désormais plus de paroissiens, installation de bancs (au moyens âge pas de siège durant la messe et les offices) apparition de l’imprimerie (livres : suivi de la messe). Débute alors la pratique d’avoir un curé commanditaire et un desservant avec des revenus.

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Un curé, Thomas VIATELLET, familier de l’archevêque Tristan de Salazar (sens) entreprend alors une nouvelle et importante campagne de travaux (appui de Tristan de Salazar, moyens financiers, percement des grandes baies, construction de la deuxième nef). Cette église due à Thomas VIATTELET était aérée, ajourée, faisant de celle-ci un édifice de style gothique flamboyant (15ème siècle) dû aux architectes et ouvriers, artistes de Salazar (pas de couverture symétrique à celle de la nef ancienne pour ne pas augmenter la charge des murs, « du génie »

Passons à l’extérieur de l’édifice. Vaisseau clair, rectangulaire, ligne aérienne de ses 4 arcades, piliers à 8 pans, fenêtres à meneaux, pinacles encadrant le portail de la nef ajouté (une merveille des artistes de l’archevêque de Sens) voir les portails de Saint Firmin des Bois, la chapelle sur Aveyron, Ferrières (celui ouvrant sur le vide) tous dus aux même artistes. La nouvelle nef a un autel principal celui de saint Loup de Sens, dans le chœur un autel St Thibault et dans la nef ancienne un autel saint Hubert.

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Deuxième destruction : Pendant les guerres de religion en 1562, 60 à 80 cavaliers protestants se dirigeant vers Montargis, pour renforcer la garnison huguenote de Renée de France au château, s’étant arrêtés à St Germain des Près, mettent le feu à l’église (entassement des bancs, bûcher assez haut pour que le feu se communique aux boiseries, au clocher, à la charpente et la toiture, entraînant piliers et murs) Un ouragan de destruction.
Nouveau passage de soldats allemands 1567-1568, puis passage armé lors de la 5ème guerre (1576). Une armée de 14 000 calvinistes de l’Électeur Palatin au secours de Coligny a franchi l’Ouanne, détruisant tout sur son passage (église et château, maisons etc …)


Depuis l’inauguration de l’église en 1519, celle-ci, 57 ans a Près est à reconstruire
Seconde restauration de l’édifice culturel.
Il semblerait que la nef de gauche ait moins souffert que celle de droite. 1580-1590, seule cette partie sert au culte. La reconstruction sera hélas longue, espacée avec de faibles moyens.
1590-1600 : guerre de la Ligue, les travaux se poursuivent selon les moyens. L’autel Notre Dame (ancien Saint Loup) S’orne de la statue dite « belle dame de St Germain ».

1594, la nef de droite est restaurée (autel St Germain rétabli). Janvier 1610, les travaux de l’église sont réceptionnés (les plus urgents). En 1628, la châtellenie de Château-Renard impose à St Germain d’avoir une armoiries (pierres qu’on trouvera côté sud de l’église lors des travaux de 1857-1864).


Vers 1660, une équipe de maçons de la Marche bouchent les grandes baies du côté droit de l’église, en raison du poids du clocher. En se qui concerne les cloches, deux petites cloches furent placées en 1742, l’une sous l’invocation de Saint Abdon, l’autre dont le nom nous est inconnu ; mais très vite, il est envisagé de réintroduire une grosse cloche d’où modification du clocher. En 1757, la nouvelle grosse cloche est placée sous le nom de saint Pierre et saint Charles.
Pour la salubrité de l’église après Juillet 1772, les inhumations sont désormais interdites dans celle-ci.


L’église et la révolution de 1789 :
Devenu bien national, l’intérieur est peint en rouge, l’église sert de maison commune (temple de la raison sous la terreur).
En 1795, un prêtre Jean-François RAGONNET se propose de créer le ministère d’un culte catholique avec soumission aux lois de la république. Réutilisation conjointe, église/mairie, non sans trouble et heurt entre les deux parties. Vacances ensuite (réaction des Jacobins). Le culte est à nouveau pratiqué dans l’église vers 1802, après le Concordat.

Nouveau coup du sort pour l’église avec le passage des cosaques qui transforment celle-ci en écurie. De grands travaux sont entrepris sous le ministère du curé François Casimir ROUETTE. D’un plan de 3 nefs, le programme se limita à divers travaux de démolition, à la réfection de 5 verrières et de réparations indispensables.

Voici l’histoire de cette belle église de St Germain telle que vous la voyez aujourd’hui.
Fin 20ème un nouveau programme de restauration a été entrepris par la municipalité. L’église a retrouvé toute sa splendeur et un nouveau coq tourne fièrement au gré du vent depuis. Fidèles, chrétiens ou non, ne manquez pas la visite de l’église de St Germain des Près et pensez à toutes ces générations qui ont fait et œuvré pour conserver ce patrimoine et cet âme.
Auteur: Reine DESHAYES.

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