PRISON DE AÏT MELLOUL. MAROC.

La prison d’Aït Melloul est une prison située dans la ville d’Aït Melloul, près d’Agadir. Il se compose de deux installations, la première ouverte en 2003, tandis que la seconde a été ouverte en 2016. 

C’est la plus grande prison de la région de Souss-Massa.

Histoire
La construction de la prison a commencé en 2001, avant d’ouvrir en 2003. Un deuxième établissement a été ouvert en 2016 afin de remplacer la prison historique d’Inezgane. En 2018, 5 personnes ont été blessées et des dégâts considérables ont été causés après qu’un incendie se soit déclaré dans un couloir, selon les pompiers locaux, l’incendie a été rapidement éteint.

Critiques et scandales
Les autorités pénitentiaires ont été critiquées pendant la pandémie de COVID-19 pour l’absence d’action visant à protéger les prisonniers contre le virus. Un prisonnier a déclaré à Middle East Eye que la prison était « extrêmement sale » et a noté les « conditions horribles » de la prison. En mai 2020, il y avait 3 cas de COVID-19 dans la prison.

Un haut responsable de la prison a été accusé d’homosexualité et d’indécence après la publication de photos sur les réseaux sociaux du fonctionnaire ayant des relations sexuelles avec un prisonnier tunisien à l’intérieur de la prison. 

La prison est connue pour détenir des nationalistes sahraouis et des membres du Front Polisario. Aichatou Ramdan Chafii, l’épouse du nationaliste sahraoui Ali Salem Tamek, qui était détenue dans la prison, a témoigné devant les Spirasi qu’après avoir rendu visite à son mari en prison en 2003, des agents de l’heure d’été l’ont enlevée, ont menacé de tuer leur fille, puis l’ont violée et ont uriné sur elle. 

En 2003, un étudiant d’Agadir, Abdelkarim Azzou, a été arrêté et emmené à la prison d’Aït Melloul. Azzou a affirmé être soumis à « la forme de torture la plus cruelle qui puisse exister » et a été forcé de signer de faux aveux, Azzou a été détenu sans procès pendant 2 ans.

Abdelkarim Azzou a été condamné à 20 ans de prison pour terrorisme, la peine a été réduite à 12 ans en appel. Il a entamé une grève de la faim en 2009.

Prisonniers notables
Ali Salem Tamek, un nationaliste sahraoui affilié au Front Polisario.