Wilhelm Werner. SS.

(6 juin 1888 à Apolda † 14 mai 1945 à Falkenau (Haute-Silésie)) était un officier de la marine et de l’armée de l’air allemande, homme politique (NSDAP) et chef SS.  Il a également été accusé de crimes de guerre pendant la Première Guerre mondiale.

À la fin du mois de mars 1926, cependant, la Cour impériale de Leipzig ordonna la suspension du procès pour meurtre dans le naufrage du Torrington et l’arrêt des procédures restantes.

Vie
Werner était le fils de Max Werner et de sa femme Eugenie, née Schacke. Baptisé protestant, il se marie à partir du 15 octobre 1925 avec Henriette-Luise Moewes ( 30 juin 1899 à Königshain). Sa veuve s’installe à Dossenheim après la guerre.

Marine
Promotions dans la Marine impériale :

4 avril 1905: Seekadett.
7 avril 1906: Fähnrich zur See.
28 septembre 1908: Leutnant zur See.
Août 1910: Oberleutnant zur See.
16 avril 1916: Kapitänleutnant.

Après avoir fréquenté un lycée humaniste à Weimar, Werner rejoint la marine impériale allemande en 1905 en tant que cadet de la marine (navire-école à voile Charlotte et école navale Mürwik) et commence sa formation pratique sur un torpilleur de la II division de dragueurs de mines. En 1906, il est promu Fähnrich zur See et en 1908 Leutnant zur See. Par la suite, il a reçu une formation spéciale dans la force sous-marine.

Entre 1907 et 1914, il sert sur les navires suivants : Charlemagne, Hansa, King William, T 54. À partir de 1910, il sert comme Oberleutnant zur See en tant qu’officier de quart sur les bateaux U 1 et U 13. Au début de la Première Guerre mondiale, Werner est commandant du torpilleur T 55 de la 2e division de dragueurs de mines. Pendant la guerre, il est affecté comme Halbflottillen-Chef (août à septembre 1914), officier de quart de la Commission d’acceptation des sous-marins (U. A. K.) et officier de quart sur l’U 38 et commandant de l’UB 9 (18 février à mars 1915).

Au cours de l’hiver 1914/15, il devient commandant de l’UB 7, qui opère en Méditerranée, en mer Noire et dans les Dardanelles (du 6 mai 1915 au 11 avril 1916). À l’été 1916, il est promu Kapitänleutnant. Cela s’est accompagné d’un changement de département. À partir du 8 juin 1916, il est commandant de l’U-55, qu’il commande jusqu’au 3 août 1918.

Avec l’U 4, il a effectué 55 patrouilles et a pu couler l’espace des navires ennemis de près de 13 127 TJB[000]. Pour ses réalisations, Guillaume II lui décerne la plus haute décoration prussienne pour bravoure, l’Ordre Pour le Mérite. Il avait déjà reçu les deux classes de la Croix de fer et de la Croix de chevalier de l’Ordre royal de Hohenzollern avec épées.

 Il a été accusé d’avoir attaqué les navires avec une cruauté et une inhumanité extraordinaires. Le 30 mars 1926, il fut décidé de retirer le naufrage du Torrington de la poursuite et d’abandonner les autres procédures. Cela doit être incorporé de manière documentaire.

Cependant, Werner est accusé par les Alliés de plusieurs crimes de guerre :

Le 8 avril 1917, il coule le vapeur Torrington dans la mer Celtique. Il a noyé les 34 survivants en leur ordonnant de monter sur le pont supérieur de son sous-marin, puis de plonger. Il n’emmena le capitaine avec lui qu’en Allemagne en tant que prisonnier de guerre.

Au cours de la même patrouille, il coula le vapeur Toro le 13 avril 1917. Il a assassiné les 14 membres d’équipage de la même manière. Il n’emmena avec lui que le capitaine et un autre membre de l’équipage en Allemagne comme prisonniers de guerre.

Le 4 janvier 1918, il coule le navire-hôpital Rewa en violation de la Convention de La Haye de 1907 (Convention X : Convention pour l’adaptation à la guerre maritime des principes de la Convention de Genève (du 6 juillet 1906)).

Le 31 juillet 1917 vers 21h00, il y eut une attaque à la torpille sur le vapeur Belgian Prince, qui fut touché au milieu du navire. En raison de la défaillance des générateurs, aucun appel à l’aide n’a pu être fait.

44 hommes sont ensuite montés dans les canots de sauvetage. Werner s’est présenté et a eu une mitrailleuse tirée sur le navire. Il a ensuite ordonné aux survivants de venir sur le pont supérieur du sous-marin. La plupart d’entre eux se sont ensuite fait enlever leur gilet de sauvetage.

Les gilets de sauvetage ont été jetés à la mer par les marins allemands. Par la suite, tous les canots de sauvetage – à l’exception du canot pneumatique du capitaine – ont été perforés avec des haches. Puis le sous-marin a navigué à deux milles nautiques du Prince Belgian encore flottant et s’est arrêté en haute mer. À 22h00, Werner fait plonger le sous-marin et les personnes sur le pont noient tous les survivants sauf trois. Le lendemain à 7h00, Werner fait couler le Belgian Prince endommagé avec une cartouche explosive. À 8h00, le sloop Gladiolous a pu prendre les trois marins survivants à bord et les secourir. 

Il a également coulé le Carpathia le 17 juillet 1918, qui a pris des survivants à bord en 1912 après le naufrage du Titanic 705 et les a ainsi sauvés de la noyade. Werner remit le commandement de l’U-10 à Alexander Weiss le 1918 août 55.

Dans la période d’après-guerre, Werner a brièvement appartenu aux Freikorps « Lettow » sous la direction de Paul von Lettow-Vorbeck. Le 28 juin 1919 (a. A. 1er mars 1920), sa carrière militaire dans la Reichswehr prit fin. 

Entre-deux-guerres et carrière SS
Promotions dans la SS:

20 juillet 1931: SS-Sturmführer (à partir du 15 juillet 1931).
13 octobre 1931: SS-Sturmbannführer.
21 mars 1932: SS-Standartenführer (à partir du 16 mars 1932).
18 mars 1934: SS-Oberführer.
15 septembre 1935 : SS-Brigadeführer.

Bien que l’extradition de Werner en tant que criminel de guerre exigée par les Alliés ait été empêchée par le camp politique conformément au paragraphe 231 du traité de Versailles, il émigre au Brésil dans l’État fédéral de São Paulo en juillet 1919 sous un nom d’emprunt (= faux). Après avoir d’abord travaillé sur une facenda de café, il a finalement trouvé un emploi d’architecte « non qualifié » dans la société germano-brésilienne Gebr. Weisflog à Caieiras près de São Paulo.

À l’automne 1924, il retourna dans le Reich allemand et poursuivit la reprise de son procès pour crimes de guerre dans le cadre des procès de Leipzig. Par ordonnance du 30 mars 1926, le Reichsgericht suspendit les poursuites pour meurtre lors du naufrage du Torrington et ordonna la clôture de la procédure dans les autres affaires. À partir d’octobre 2, il dirige le manoir de sa jeune épouse à Falkenau, dans le district de Grottkau[1925]. 

En septembre 1930, Werner rejoint le NSDAP (numéro de membre 332 139) et le 1er juin 1931 la SS (numéro de membre 9 916). En 1931, il se voit confier l’établissement de la SS en Haute-Silésie, devient SS-Brigadeführer et est pendant une courte période également député de l’Oberabschnittsführer Südost. À partir de 1938, il est membre de l’état-major personnel du Reichsführer SS Heinrich Himmler et est brièvement officier de liaison pour les Sudètes. 

Wilhelm Werner en uniforme de SS-Standartenführer, vers 1933.

 Wilhelm Werner.

Carrière militaire dans la Wehrmacht ou la Waffen-SS
Promotions dans la Wehrmacht:

1er juillet 1937 : Pris en charge comme Major d. R. dans le corps des officiers du congé de la Luftwaffe.
27 août 1939: Oberstleutnant d. R. z. V. (Luftwaffe).
1er octobre 1942: Oberst d. R. (Luftwaffe).
Décembre 1942 : Entrée en activité.
1944 : Nommé colonel dans l’armée. 

Carrière politique
Lors de l’élection au Landtag prussien le 24 avril 1932 (liste des Land du NSDAP pour la circonscription 9 « Oppeln »), sa candidature échoua. En juin 1933, il prend le poste de député du district de Grottkau. En 1934, il est nommé au Conseil provincial prussien. Du 12 novembre 1933 jusqu’à la fin du régime nazi le 8 mai 1945, Werner siège également comme député de la circonscription 9 (Opole) au Reichstag national-socialiste. 

Récompenses
Distinctions militaires
1912 : Ordre royal de la Couronne (Prusse), quatrième classe.
?: Ordre royal de la Couronne (Prusse), troisième classe avec épées.
1914 : Croix de fer de deuxième et première classe.
1918: Insigne de guerre des sous-marins allemands (1918).
15 février 1918 : Croix de chevalier avec épées de l’ordre royal de Hohenzollern.
18 août 1918: Pour le Mérite (numéro de récompense 5255).
1920 : Prix du service prussien pour 15 ans de service.
1934 : Croix d’honneur de la guerre mondiale avec épées.
1940 (?): Décoration de service de la Luftwaffe pour 18 ans de service dans la Wehrmacht (DA II).
9 novembre 1944 : Agrafe répétée à la Croix de fer de deuxième classe 1939
?: Croix du mérite de guerre (1939) Deuxième classe sans épées
9 novembre 1944 : Croix du Mérite de guerre (1939) Première classe sans épées
1945 : Agrafe répétée à la Croix de fer de première classe 1939
Prix du Parti et SS
Épée d’honneur SS
Anneau d’honneur SS
16 décembre 1935: SS-Julleuchter
1940 : Prix du service du NSDAP en bronze.
1945 : Récompense du service du NSDAP en argent.