Date de création : 28.02.2014
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Adolphe Crémieux
A l’origine Isaac Jacob Adolphe Crémieux, né le 30 avril 1796 à Nîmes et mort le 10 février 1880 à Paris, est un avocat et homme politique français.
Sous le règne du Roi Louis-Philippe, il s'affirme comme un ténor du barreau. Il met sa notoriété au service de la communauté juive dont les membres restent l’objet d’injustices et de préjugés vivaces, en France comme à l'étranger.
Dignitaire de la franc-maçonnerie, il est un des fondateurs de l'Alliance Israélite Universelle, organisation créée pour défendre les juifs persécutés et promouvoir leur émancipation par l’éducation.

Plusieurs fois député, il devient en 1848 ministre de la Justice du gouvernement provisoire qui proclame la Deuxième République. Il fait prendre un décret qui décide que la justice sera désormais rendue « au nom du peuple français »
Il est également connu comme auteur du décret Crémieux d’octobre 1870 qui attribue la citoyenneté française aux « indigènes israélites d’Algérie ».
Famille
Ses arrière-grands-parents paternels sont David Crémieux [Carmi en hébreu] (1684-1754) et Esther Naquet (1694-1774). En 1760, leur fils Jacob (1718-1801), marchand de mules, épouse Eston [Esther] Ispir (Avignon 1741- Nîmes 1798) à Carpentras, la fille de l'éminent rabbin Jacob Ispir (Espir) dit Ashkénazi (1701-1778) dont la famille venue de Prague au début du xviiie siècle s'était installée en Avignon puis à Carpentras, et de Rachel Crémieu (1712-1774), fille de Johanan de Carpentras (1674-1750), lui-même fils de Sem et de Colombe Carcassonne (1686-1749), native de l’Isle.
Ses grands-parents Jacob et Esther Crémieux donnent naissance à l'aîné de leurs treize enfants, David (1761-1819) au sein d'un milieu pieux, honorable et bourgeois à Carpentras où les Juifs dits du pape se trouvent sous protection pontificale, avant que la famille n'émigre à Nîmes en 1774.
Son père David Crémieux se marie en Avignon en 1792 avec Rachel, une de ses cousines, fille d’Isaac de Carcassonne et d’Esther « Taton » Crémieu de l’Isle. Le couple perd trois enfants avant que naissent Isaac Jacob Adolphe en 1796 puis trois autres filles, Belle (1799-1831), Chimène (1802-1808) et Julie-Égalité (1797 – 1880) qui se convertira au catholicisme au grand dam de sa famille.
À sa naissance le 11 floréal de l'an IV, Isaac Jacob Adolphe Crémieux porte, selon la tradition juive, les prénoms de ses grands-pères dont celui (Isaac) de son frère mort à trois ans en 1795, mais c’est avec le prénom d’Adolphe qu’il se fait connaître. Son acte de naissance porte la mention « En vertu de l'ordonnance rendue le 19 juillet 1817 par le tribunal de 1ère instance de Nîmes, le prénom de Adolphe a été substitué à celui de Jacob dans l'acte ci-contre. Nîmes le 06 avril 1817 ».
L'ascendance d'Adolphe Crémieux relève donc d'un judaïsme pluriel, elle est « à la fois comtadine (assimilée à la tradition séfarade) et ashkénaze d’obédience religieuse traditionaliste ». Il reçoit une éducation laïque et juive.
À Nîmes, son père David crée avec son frère Élie le négoce de soieries « E. Crémieux et frères » et joue un rôle actif dans la vie politique municipale en tant que révolutionnaire radical. Sa société dépose son bilan en 1797 et il est arrêté pour faillite frauduleuse. Sa maison est pillée en 1819 et il meurt ruiné la même année ; Adolphe subviendra aux besoins des siens et leurs dettes ne seront épongées qu'en 1837.
Le 2 décembre 1824, Adolphe Crémieux épouse Louise Amélie Silny (1800-1880), une israélite messinoise, « cultivée et spirituelle » qu'il vénère. De ce mariage naissent deux enfants, Gustave (1831-1872) et Mathilde (1834-1912) mariée à Alfred Peigné. Encore jeunes, les deux enfants sont convertis avec leur mère Amélie en 1845 au catholicisme, ce qui surprendra Crémieux, malgré son goût pour la liberté de religion, et le poussera à démissionner de la présidence du Consistoire.
Adolphe Crémieux est l'arrière-grand-oncle par alliance de Marcel Proust (1871-1922). Il est l’un des témoins de sa petite-nièce, Jeanne Weil (1849 – 1905), lors de son mariage avec Adrien Proust en juillet 1870 (Rose Silny-Berncastel, la grand-mère maternelle de Jeanne Weil Proust, était la sœur d’Amélie Silny épouse Crémieux). Il est également un des témoins du mariage de sa proche cousine la militante Gabrielle Alphen-Salvador.
Adèle Weil, la grand-mère de Proust, l’un des principaux modèles de la grand-mère du narrateur dans À la recherche du temps perdu, considérait Crémieux « comme son père », selon Ghislain de Diesbach. Auprès de Crémieux, « Adèle avait pris le goût des lettres, celui de l’éloquence profane ou sacrée qu’elle devait à son tour inculquer à sa fille Jeanne. […] La tradition intellectuelle des Crémieux devait se conserver dans sa descendance », signale Diesbach.
Études
En 1808, ses parents l'envoient au lycée Impérial à Paris où il reste jusqu’en 1815. Élève brillant, il est couronné trois fois au concours général des lycées en 1813. Là, ses dispositions pour défendre ses camarades lui valent d’être déjà surnommé « l’avocat ».
Après un séjour pénible à Nîmes lors de la Terreur blanche, au tout début de la Restauration, Crémieux suit des études de droit à la faculté de droit d'Aix-en-Provence à partir de l'automne 1815 et sort major de sa promotion en 1817 pour s'inscrire à vingt et un ans au barreau de la ville.
Le décret Crémieux
Décret Crémieux, « Bulletin des Lois de la République française » du 24 octobre 1870.

Sur l’initiative de Crémieux, six décrets règlementant la vie en Algérie furent alors pris par la délégation. Et ce alors que la France était dans une situation militaire désastreuse, que Paris était assiégé par deux armées allemandes, que la priorité absolue du gouvernement était en principe la défense du pays et qu’enfin la légitimité de ce gouvernement n’était assise sur aucune élection. Cela fut ensuite vivement reproché à Crémieux.
Ces décrets comprenaient :
Le décret mettant fin à l’administration militaire de l’Algérie ;
Le décret interdisant la polygamie en Algérie ;
Mais les plus fameux d’entre eux sont les décrets du 24 octobre 1870.
Le décret no 136, le décret Crémieux, accordait la citoyenneté française aux trente sept mille Juifs d’Algérie, leur permettant de s’extirper du statut islamique de dhimmi en ces termes :
« Les israélites indigènes des départements de l’Algérie sont déclarés citoyens français ; en conséquence, leur statut réel et leur statut personnel, seront, à compter de la promulgation du présent décret, réglés par la loi française. Toute disposition législative, décret, règlement ou ordonnance contraires sont abolis ».
Le décret no 137 portait quant à lui sur la naturalisation des « Indigènes musulmans et des Étrangers résidant en Algérie », sous réserve de prouver l’âge légal de 21 ans par le cadi ou le juge de paix, et de formuler leur demande auprès des bureaux arabes9. À l’article II on peut lire :
Coupon d'adhésion au pétitionnement organisé par la Ligue nationale algérienne anti-juive contre le décret Crémieux, issu du journal L'Antijuif algérien du 5 août 1897.
« Titre III, article 11 : L’indigène musulman qui veut être admis à jouir des droits de citoyen français doit se présenter en personne devant le chef du bureau arabe de la circonscription dans laquelle il réside, à l’effet de former sa demande et de déclarer qu’il entend être régi par les lois civiles et politiques de la France. »
Le décret no 136 reprenait les dispositions du décret d’application du senatus consulte du 14 juillet 1865, mais supprimait l’enquête sur les antécédents et la moralité du demandeur qui devait être transmise au gouverneur général de l’Algérie et recevoir l’approbation du garde des Sceaux pour être statuée par l’Empereur et le Conseil d’État. Le décret impérial encadrait l’enrôlement militaire, dans le contexte de l’époque. Dans le cas du décret Crémieux, l’approbation devait venir du gouverneur général civil sur avis du comité consultatif. À chaque naturalisation, un bulletin était néanmoins gardé sous forme de casier judiciaire déposé à la préfecture du département (titre III, article 4).
Crémieux prit également avec la délégation le décret du 25 novembre 1870, réformant l’usage de la peine capitale (suppression de l’échafaud) et uniformisant la charge de bourreau (suppression des exécuteurs provinciaux).
Portrait d'Adolphe Crémieux en 1878 par Lecomte du Nouÿ (huile sur toile, musée d'Art et d'Histoire du judaïsme).

Sépulture Adolphe Crémieux au cimetière parisien du Montparnasse.
