LES GALERIES LAFAYETTE A RABAT VERS 1950.

A COTE DE LA CTM.

AVENUE DAR EL MAKHZEN.

AVANT C’ÉTAIT LES NOUVELLES GALERIES.

Angle de l'Avenue Dar el Maghzen, les "Nouvelles Galeries" se trouvaient à l'emplacement de la Compagnie Générale de Transports et de Tourisme CTM.

A partir de 1922 les "Nouvelles Galeries" se trouvent à l'angle du Boulevard GALLIENI et de l'avenue Dar el Maghzen...juste après la Compagnie des transports.

Envoi de Monsieur Michael Sicsu.

Le directeur (gérant) des galeries Lafayette de Casablanca, Rabat, Fes, Meknes puis Oujda était mon grand père Alberto SICSU LASRY Zal" .

Hier en fouinant dans son vieil appartement à Casablanca j ai même retrouvé ses vieilles cartes de visites.

1951, une photo du passage du Sultan Mohamed V dans la médina de Rabat avec une délégation, rue Souika direction Jamaâ El Kbir.

RABAT.  Avant il n'y avait rien.

Il a fallu tout construire.

La gare de Rabat.

LA GRANDE POSTE. Vue d'avion.

Dès l’installation du Protectorat en 1912, le général Hubert Lyautey décide le transfèrement de la capitale de l’empire chérifien depuis Fès à Rabat.

La décision n’est pas pour plaire à tous, malgré les atouts de cette cité séculaire qui finiront par la privilégier aux yeux des futurs colons du Maroc.

Durant l’été 1907, le sultan Abdelaziz rassemble ses soldats et supporters à Rabat.

Il est décidé à donner une leçon inoubliable à son frère Moulay Abdelhafid qui ose lui contester le trône.

De fait, la bataille qui a lieu finalement à quelques dizaines de kilomètres au sud de Rabat est décisive et historique. Les forces aziziennes sont battues à plate couture par les partisans de son frère.

C’est vraiment la débandade dans les rangs des soldats du jeune sultan.

Ils se lancent dans une course éperdue en direction du nord et ne s’arrêtent qu’à quelques encablures de Rabat. C’est que cette ville est déjà perçue comme la capitale estivale de Moulay Abdelaziz qui n’apprécie guère la fournaise qui règne à Fès durant les mois d’été.

Il s’y déplace aussi cette fois pour y rencontrer des officiers supérieurs français, venus le conseiller à propos du combat contre son frère et des réformes dont son régime a besoin.

Lyautey opte pour la cité almohade.

Mais pourquoi viennent-ils à Rabat et non à Fès, la capitale??

C’eût été donné plus de solennité à leur acte.

De fait, la cité almohade est sur le plan strictement sécuritaire beaucoup mieux placée que Fès.

Elle a l’avantage de se situer sur la côte et donc facilement accessible aux troupes étrangères.

Celles-ci peuvent également, en cas d’urgence, s’en retirer sans trop de dégâts.

C’est l’une des raisons qui poussent le général Hubert Lyautey en 1912 à opter pour Rabat comme nouvelle capitale de l’Empire chérifien, et ce, malgré les fortes résistances au sein de la Chambre des députés travaillée, entre autres, par le lobby « algérien » à Paris.

Les colons du voisin de l’Est et notamment ceux de l’Oranais trouvent que Rabat est trop loin à l’ouest.

Et que l’installation de l’administration et de l’armée françaises à Fès leur permettrait de faire des affaires avec le Protectorat nouvellement acquis.

L’influente Chambre de commerce de Marseille est du même avis.

Car l’essentiel de son travail outre-mer se fait avec les grandes métropoles de la Méditerranée, notamment Alger.

D’autres raisons et non des moindres jouent également en faveur de Rabat.

Parmi celles-ci, on peut citer l’insurrection populaire fassie contre les occupants et qui provoque en avril 1912 des centaines de morts.

La menace que faisaient peser sur Fès les tribus de l’Atlas joue également en faveur de Rabat.

De même, tout conservateur qu’il est, Lyautey ne veut pas que l’élite traditionnelle, et notamment sa composante savante, continue, comme par habitude, à influencer les circuits de décision du sultanat.

Car, qu’on le veuille ou non, il s’agit pour les conquérants de bâtir un nouveau Maroc, quitte à laisser l’ancien somnoler sous ses propres décombres.

LES GNAOUAS A RABAT.

Qui jouaient au bas de nos immeubles.

Les Gnaouas sont en majorité des descendants d’anciens esclaves de populations d‘origines d'Afrique noire.

LE PONT SUR L'OUED CHERRAT

L'oued Cherrat est un des nombreux petits fleuves que l'on traverse en allant de Casablanca à Rabat. Il se jette dans l'Atlantique entre Bouznika et Skhirat.

Deux tourelles en pierre rouge , un pont suspendu sur l'’Oued Cherrât…

Un bel ouvrage de la France au Maroc, pense le voyageur qui va vers Casablanca…

 Les ponts suspendus sur l’oued Yquem et l’oued Cherrat, situés sur la route principale n°1 reliant Casablanca à Rabat, ont été construits respectivement en 1917 et 1923 par l’entreprise Arnodin.

Les deux ponts ont des structures identiques; il s’agit d’ouvrages suspendus entièrement métalliques à poutres de rigidité, qui ont été rénové en 1958 et en 1976-77.

Portée 100 mètres. Chaussée de 6 m, deux trottoirs de 0,60 m chacun.

Travée indépendante de 103,50 m entre axe des piles.

Tablier en charpente métallique. Piliers et culées d’ancrage en maçonnerie.

Suspension composée de 2x8 câbles mono torons en acier et 4x6 haubans.

Construit par l’entreprise Arnodin qui possède une excellente maitrise en matière de ponts et de viaducs...

La légion, les ponts et chaussées, les indigènes ont ouvré ensemble à cette structure suspendue entièrement métallique aux poutres rigides... 

L’ombre des arbres aussi hauts que les tourelles tombe sur le pont suspendu où camions et automobiles roulent dans un boucan métallique...qui ravit les enfants tout autant que les effraie la hauteur au dessus du lit de l’oued…

Photo ancienne de 1950.

Pont Oued Cherrat par les prisonniers allemands.

LE PONT SUR L'OUED CHERRAT EN 2017.

Le magnifique pont suspendu, traversant la gorge de Oued cherrat, à proximité de la ville de Bouznika.
Pont édifié par l'entreprise Ferdinand Arnodin en 1917 .
Il est toujours là ...1 siècle après.
Les sensations des secousses, aussi.
Elles nous renvoient à notre enfance.
Son jumeau, le pont Oued ykem (1923), a rendu l'âme en 2013; remplacé par un anodin et laid pont en poutres de béton.
Celui-ci va incessamment cesser son service.
Mais paraît il va faire objet de préservation du patrimoine culturel et architectural tant l'art et la manière sont omniprésentes.

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VUE AERIENNE SUR LE CENTRE DE RABAT VERS 1920-1930.

A gauche la gare. 

Emplacements des casernes au quartier de l'Océan à Rabat. 

Il y avait 6 unités militaires à Rabat autrefois. 

- L'Hôpital Militaire Marie-Feuillet face au frond de l'Océan et de la rue Albert 1er. 

- Le Camp Garnier mitoyen à l'hôpital et de la même rue,et plus loin sur l'avenue Sidi Mohammed Ben Abdallah, 

- Le Camp de Sartiges

et 

- Le Camp Monnier, celui-ci donnait sur le bd de l'Océan, où il y a les falaises. 

Sur la route de Casablanca, près de la place Bugeaud, à gauche, 

- Le Camp Ving. 

Sur la route des Zaers, vers le Suissi, à droite, 

- L'Aviation Militaire (Aérodrome) 

Le boulevard de Front de Mer s'appelle de nos jours Bd de L'Océan.

L'avenue Marie Feuillet a pris le nom du grand combattant et résistant rifain Abdelkrim Khattabi.

Le camp Garnier comprend outre un centre hospitalier militaire une cité universitaire : Moulay Ismail et le mess des sous officiers.

Le camp Sartige est actuellement un ensemble de logements militaires.

L'hopital Marie Feuillet a été désaffecté et remplacé dans un autre quartier par l'hopital militaire Mohammed V (le plus grand d'Afrique).

Devant la Compagnie Générale de Transports et Tourisme (CTM) des autobus attend leurs voyageurs.
Cette Compagnie se trouvait, à l’origine, au boulevard El Alou à Rabat (née en novembre 1919).

Prix des places (janvier 1920) :
Rabat-Fès : 40F, Rabat-Meknès : 30F, Rabat-Tiflet :10F

À gauche de la CTM, les Galeries Lafayette et la Banque “Compagnie Algérienne” devenue “Attijariwafa Bank”.

Ce boulevard Galliéni, (actuelle avenue Hassan II) deviendra, au fil des années 1950, l’artère principale de Rabat.


En 2016, on aperçoit les grands immeubles de modernisation de
Rabat.

Une ville en construction : le grand immeuble Es-Saada, à l’emplacement des Galeries Lafayette et la Compagnie de Transports du Maroc (CTM), par l’immeuble El Mamounia

Le boulevard Galliéni,, en face du marché, et dans la continuité le Boulevard Joffre, dans les années 1960.

Bab Mellah

Toujours sur l’enceinte andalouse, sur le boulevard Joffre (actuelle avenue Hassan II) fut percée une porte en 1912 autrefois dénommée « Bab Télegraphe » parce qu’un pylone de 52 mètres de télégraphie sans fil fut érigé à cet endroit. Il s'agit de la première station radiotélégraphique de Rabat créée le 15 mai 1908 (Administration des Télégraphes Chérifiens dirigée par Henri Popp puis Biarnay dés 1910) qui sera rattaché à partir de 1911 à l'Administration chérifienne des PTT puis le 1er octobre 1913 à l'Office marocain des PTT.

Entre hier et aujourd'hui.