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Date de création : 28.02.2014
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MELLAH DE FESOUATA D'AUTREFOIS.

RÉCIT DE LA VIE AU MELLAH DE FESOUATA D'AUTREFOIS.

 

Le Mellah, vous vous imaginez la honte de les ramener à ce temps-là.

Oui les Juifs marocains ont eu un moment de honte de leur passé que représentait le Mellah, devenu dans le langage synonyme de misère, de saleté et d’arriération.

Maintenant que toute la population juive l'a quitté définitivement dans les années 60, il se pare de couleurs de nostalgie et d'affection.

Le temps du Mellah ne sonne plus comme une insulte, mais au contraire comme une invitation à un monde disparu et déjà regretté.

 

 

 ARTICLE CONCERNANT LA VIE QUE LES HABITANTS JUIFS MAROCAINS ONT CONNU AU MELLAH DE FESOUATA DES ANNÉES 50-60 ET AVANT.

Arrivée des juifs dans le Draa:

Les juifs y arrivent au Xe siècle avant notre ère à la suite de Joab -chef des armées du Roi David - poursuivant les philistins en déroute jusqu'à la montagne appelée Hajer Slimane, ou Hajer Soleïmane (la « pierre de Salomon ») où ils fondent une ville…

L'armée de Joab est suivie -peut-être même a-t-elle été précédée- de nomades et de marchands car le roi Salomon envoie les juifs à la recherche des pays producteurs d'or et ils s'installent alors au Maroc. Nomades , aventuriers ou marchands, les juifs se sédentarisent rapidement et fondent leur premier établissement à l'extrémité du Jebel Beni Selmane, à Tidri, c'est à dire au coude du Dra, là où l'Oued se resserre pour franchir dans un étranglement la branche méridionale du Bani -Jebel Beni Selmane à l'Ouest, Jebel Meggag à l'Est - entre l'oasis des Lektaoua au Nord et celle des Mehamid au Sud.

Dés les premiers siècles de notre ère, il semble que les Kouchites christianisés se voient déjà contraints de céder aux Juifs et Judaïsés une part de leur territoire et de les associer à Tazroute (Jebel Zagora) au commandement du pays. En effet, les Juifs ont pris pied à Tazroute et le roi du Kouch n'y règne plus seul : un chef juif y est présent lui aussi, c'est Ephraïm fils de Youssef mais, persécuté par le roi de Kouch, il est contraint de s'enfuir de pays en pays jusqu'à Sijilmassa où il reste longtemps, y ayant retrouvé - peut-on croire - des coreligionnaires pour les accueillir. 

Les juifs habitent toujours à Tameggroute et sont installés maintenant plus en amont à Tazroute (Jebel Zagora) dont la situation topographique et stratégique est d'une importance primordiale. C'est la première fois que nous voyons les Juifs tenir cette position qui était auparavant occupée par les Kouchite chrétiens, Noirs ou Négroïdes. Quant à ceux-ci, ils disparaissent alors de l'histoire du Dra - du moins n'en est-il plus question explicitement - mais si la primauté leur échappe, il s'étend que les Kouchites ou leurs descendants - noirs ou négroïdes - n'ont pas cessé de peupler le pays comme ils le font encore aujourd'hui. 

 

Selon une tradition orale répandue dans le Sud du Maroc et rapportée par le Rabbin Moshé Yaacov Tolédano dans son livre « Ner Hamarav » (histoire des Juifs du Maghreb), un vaste royaume juif s’était imposé dans le Souss avec comme capitale Oufrane. 

Le premier souverain de la tribu d’Ephraïm, Abraham Haéphrati (à l’origine du nom Afriat), il aurait imposé son autorité aux tribus berbères et fondé une dynastie. Leur situation était si prospère que lorsque Ezra Hasopher les appela pour participer à la reconstruction du Second Temple, ils refusèrent leur appui préférant les délices de l’Exil aux épreuves de la renaissance nationale. Ce péché qui sera à l’origine du déclin et de la destruction de ce royaume juif qui a tant enflammé les imaginations à plusieurs périodes. 

Les Juifs jouissent de toutes les libertés civiles et religieuses comme dans les autres provinces de l’Empire. Il semble que les Juifs s’adonnent à un prosélytisme actif et des tribus berbères se convertissent plus au moins complètement au judaïsme. 

Le rabbin Moshé Tolédano ajoute dans son « Ner Hammarav », se fait l’écho d’une tradition encore vivante au début du xx e siècle parmi les Juifs d’Oufrane au sujet du martyr de 50 Juifs de la ville brulés par les Chrétiens. 

Sous la domination romaine, le Maroc est resté un fournisseur de matières premières. La « Pax Romana » va mettre le judaïsme en concurrence avec le Christianisme qui développe sa propagande. La domination vandale, par la suite, va être de courte durée. Les Byzantins reprennent le contrôle de toute l’Afrique du Nord.

La situation des Juifs du Maroc restait au total tolérable en tout cas meilleure que dans autres provinces de l’Afrique du Nord. Mais ils semblent avoir perdu le contact avec les centres les plus importants de la vie juive en Eretz Israel et en Babylone. Ils ignoraient le Tamud et la Michna et même l’existence de la fête de Pourim. 

L’histoire n’en a conservé aucune trace. La conquête arabe va mettre fin à cet isolement et mettre le judaïsme nord-africain en contact avec les centres de la création juive dont il deviendra partie prenante.

A Amzrou en particulier, entre l'oued Draa (près de Zagora), et le "pain de sucre" calcine du Djébel Tazagorai, je me souviens d'avoir vecu un débat passionnant, auquel participaient des rabbins venus de mellâhs voisins. 
Leur déclarations, leurs explications, issues d'une très ancienne traditions orale, me fascinaient littéralement. Du fond de leur mémoire, du fond de la mémoire de leur plus lointains ancêtres, qu'ils portaient toujours en eux, les antiques récits remontaient comme un flux, avec des alternances de silence. 
Ils évoquaient le siège de Jérusalem, Nabuchodonosor, la déportation a Babylone comme ils auraient parle de la Seconde Guerre Mondiale. 

C'est a cette époque, entre 587 et 580 av. J.C., selon leur tradition, qu'un certain nombre de familles juives avaient réussi à échapper à la captivité et à parvenir, après de longues marches, dans le Sud du Maroc. 

C'est de ce temps que daterait l'arrivée des premières familles juives dans les palmeraies du moyen cours du Draa, et aussi dans celles du Tafilalet. Leur "évasion" et leur migration auraient été facilitées par les enfants de Koush, les peuples noirs. 

Sur place, ils auraient trouve également des Koushites, des Noirs qui auraient embrasse la religion juive - les ancêtres, sans nul doute, des Harratins d'aujourd'hui. 
Et quand j'évoquai à ce sujet la Koushite, la femme noire, chère au cœur de Moise, de cordiale, la réunion devint chaleureuse. 

La tradition conservée par les rabbins du Draa attestait d'autres arrives d'immigrants juifs : à la suite des persécutions grecques et surtout romaines. 

Un peuple juif venu du Yémen ainsi que l'exode de Khaibar semblent avoir fortement marqué les mémoires. 

Les dernières vagues de Juifs fuyant les développement de l'Islam seraient parvenues au Ier siècle de l'hégire, ne se doutant pas que leur cousins sémites musulmans allaient les rejoindre au Maroc. 

Cela représenterait au total douze siècles d'une migration d'ethnies judeo-arabes. 
Il n'est, des lors, plus possible de penser que les Juifs auraient été tenus à l'écart du "grand élan" des bâtisseurs de kasbahs. 

Les Juifs, spécialistes des métiers d'art, ont été, de tout temps au Maroc, serruriers, forgerons, bijoutiers, matelassiers, peintres, cordonniers, selliers, voire menuisiers. 
A ce titre, si les fils des Himyars ont bâti "les gros œuvres" on peut imaginer - sans grande chance de se tromper - que les Judeo-Arabes, passes maitres dans le domaine de l'habileté manuelle, ont contribue pour une part appréciable à la décoration et à l'aménagement des kasbahs.

Les Mellahs, anciens quartiers juifs au Maroc

Selon une légende populaire très répandue et même relayée par Wikipédia, le terme mellah proviendrait du mot « melh » qui signifie « sel », en arabe et ferait référence aux décapitations des juifs par les autorités ( notamment sous le sultan Moulay Ismaïl) qui auraient conservé les têtes dans du sel pour les exposer publiquement.

Origine des juifs au Maroc

Les origines des juifs au Maroc restent assez floues mais on s’accorde à dire que les premiers sont arrivés au même moment que les Romains au IIème siècle avant Jésus Christ dans la région de Salé-Rabat.

Ils y pratiquaient notamment le commerce du sel et de l’or. Par la suite, au Moyen-âge leur nombre ne cessa de croître, pour échapper aux persécutions successives en Espagne. En 1947 on trouvait plus de 50 000 juifs dans le Mellah de Marrakech et 300 000 dans tout le royaume.

Les mellahs aujourd’hui

La population juive a dans sa grande majorité quitté le Maroc au début de la deuxième moitié du XXème siècle pour rejoindre l’état d’ Israël. Ils ont donc été réinvestis par les musulmans ou malheureusement abandonnés. Se promener dans le mellah d’une médina est une expérience unique tant ces quartiers ont gardé leur âme et leurs caractéristiques. Jamais, vous ne pourrez voir, ailleurs, dans une médina, des bâtiments avec des fenêtres qui donnent sur les ruelles !

Le quartier du Mellah , crée au XVI ème siècle par le Sultan Moulay Abdallah , regroupait sur 18 ha la population juive de Marrakech. Le mot mellah signifie sel en hébreu et arabe .

Il est dit que le premier Mellah du Maroc avait été construit aux abris du palais royal d'un Sultan qui ,pour protéger les juifs leur a donné un terrain ,où le sel était traité et qui était collé à son palais....d'où le nom Mellah. La plupart des juifs ont quitté Marrakech

 Ce quartier garde une architecture particulière avec ses maisons garnies de balcons , là où les maisons arabes  se replient sur elles-même.

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Les juifs marocains et les mellahs sont des éléments incontournables de la culture marocaine.