JEAN GENET AU MAROC.

Lors de son service militaire, en 1931, Jean Genet a été affecté au Maroc, en tant que secrétaire d’un général à Meknès. Mais c’est à la fin des années 1960 que sa relation avec le Maroc devient plus forte et plus constante.

Sans domicile fixe à Paris, et alternant les séjours dans les palaces et les hôtels miteux, Jean Genet se déplaçait entre Tanger, Larache et Rabat. Il se lie d’amitié avec des intellectuels et militants marocains comme Abdelkébir Khatibi, Anis Balafrej et le romancier Mohamed Berrada ainsi que son épouse, la militante palestinienne Leila Shahid.

Souffrant d’un cancer de la gorge et de terribles problèmes dentaires, Jean Genet trouve refuge au Maroc, notamment à Larache. Il se consacre alors à l’éducation d’Azzedine, un enfant à qui il prodigue la tendresse et l’affection dont il a été lui-même privé durant son enfance.

Le 15 septembre 1986, dans une chambre d’un modeste hôtel parisien, Jean Genet meurt, seul, suite à une chute. Son amie, Leila Shahid, se charge des formalités administratives pour transférer son corps au Maroc.

Sur son cercueil, une étiquette portant l’inscription “travailleur émigré” a été collée. Jean Genet, le vagabond, le “vivant, mobile, agile, vainqueur du vent” comme il se définissait lui-même, trouve son ultime demeure, dans un cimetière à Larache, au nord du Maroc, face à la mer.

Jean Genet est mort d'un cancer de la gorge le 15 avril 1986 dans un petit hôtel d'un arrondissement du sud de Paris. Grâce à l'intervention de Roland Dumas, ministre français des Affaires étrangères, qui était aussi l'avocat de Genet, le corps put être transféré au Maroc.

 

 

JEAN GENET est enterré à Larache, non loin de Tanger.

C'était son adresse.