Du théâtre lyrique jusqu’au théâtre de la Ville, cet établissement au bord de la Seine est un carrefour international des cultures à la croisée des esthétiques et des arts. Un fragment de son histoire.

En 1862 la municipalité parisienne inaugurait, place du Châtelet deux théâtres placés au centre de la grande artère haussmannienne qui traverse Paris de la porte d’Orléans à la gare de l’Est. 

A l’ouest, le cirque impérial dit théâtre impérial et en face le théâtre Lyrique, qui serait, quelques vingt ans après celui où s’installerait Sarah Bernhardt.

Ce grand théâtre inauguré le 30 octobre 1862, contenait à l’époque 1500 places et sa décoration était signée par Théodore Maillot.

Incendié une première fois par les communards en mai 1871, le théâtre Lyrique fût reconstruit par Davioud sur les mêmes plans.

Devenu, en 1879, le théâtre des Nations, il devait abriter de 1877 à 1898, la troupe de l’Opéra Comique, chassée de la salle Favart par un incendie qui l’avait complètement détruite.

Mais il allait connaître une nouvelle période de sérénité avec la concession municipale en jouissance (le 11 janvier 1899) pour une durée de quinze ans, au profit de la grande tragédienne Sarah Bernhardt, qui finalement restera dans ce théâtre plus d’un quart de siècle, et lui donnera son nom.

Pendant près de cinquante ans, le théâtre qu’elle avait dirigé, portera sur son fronton le nom de Sarah Bernhardt. C’est maintenant le théâtre de la Ville, réaménagé et rénové où on peut toujours voir sa loge sanctuaire, reconstituée par Jean Mercure, premier directeur de ce théâtre. Viendrait ensuite Gérard Violette puis son actuel directeur Emmanuel Demarcy Motta. 

Le théâtre de la Ville est aujourd’hui une grande vitrine de spectacles vivants où se donne à voir notamment du théâtre, de la danse, du chant et de la musique.