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Date de création : 28.02.2014
Dernière mise à jour :
17.12.2025
20061 articles
l observatoire rue caumartin sydney y a mixé
Par Anonyme, le 08.12.2025
oui...au collège jean bart à grenoble....
Par Anonyme, le 06.12.2025
frequenté aussi fin des années 70 .pour info le navy club ex bal de la marinne, etait situé bd de l hopi
Par Anonyme, le 27.11.2025
très intéressant.. ..bravo pour la recherche
Par Anonyme, le 25.11.2025
,
Par Anonyme, le 25.11.2025
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Suite.
J'ai visité les ruines du village d'Oradour S/Glane en juin 2017. Il y règne une atmosphère triste et beaucoup de silence. L'église garde les impacts des balles tirées par les SS.
Visite en photos.


Dans l'église
L'unique témoignage sur ce qui s'est passé dans l'église vient d'une femme de 47 ans, Margueritte Rouffanche. On admet que son récit constitue tout ce qu'il est possible de savoir du drame. La première personne à recueillir à l'hôpital le récit de la blessée fut Pierre Poitevin, un membre éminent des Mouvements Unis de Résistance : « Elle raconte ce qu'elle a vécu, calmement, posément, sans jamais varier ses déclarations. Si elle omet un détail et qu'on le lui rappelle, elle répond simplement oui, j'oubliais de le dire ». Le préfet de Limoges également reçut son témoignage le 13 juin, dont il fit un résumé : Les femmes et les enfants ont été enfermés dans l'église à 14 heures de l'après-midi. Elles vécurent dans l'angoisse en entendant les échos des premiers incendies et des fusillades. Vers 17 heures, des soldats allemands pénétrèrent à l'intérieur de l'église et déposèrent sur la table de communion un engin constitué par une sorte de caisse d'où s'échappaient des mèches enflammées qui, au bout d'un instant, rendirent l'atmosphère irrespirable. Personne ne voulut s'en approcher, mais elle n'explosa pas précise le récit selon P. Poitevin. Une des femmes parvint à forcer la porte de la sacristie, ce qui permit de ranimer les femmes et les enfants déjà touchés par l'asphyxie. Les soldats allemands se mirent alors à tirer par les vitraux de l'église puis ils pénétrèrent pour achever par des tirs de leurs mitraillettes les derniers survivants et, en même temps répandaient sur le sol une matière inflammable. Au moment où le témoin parvenait à se hisser jusqu'au vitrail, les cris d'une mère qui voulait lui confier son enfant attirèrent l'attention d'une sentinelle placée au dehors qui fit feu sur la fugitive et la blessa grièvement. Elle ne dut la vie qu'en simulant la mort. Ce même récit fut repris dans une note du 10 juillet adressée à la Commission d'Armistice franco-allemande de Wiesbaden par le secrétaire d'État à la défense.





Margueritte Rouffanche renouvela en novembre 1944 son témoignage aux auteurs Pauchou et Masfrand : Entassés dans le lieu saint, nous attendîmes, de plus en plus inquiets, la fin des préparatifs auxquels nous assistions. Vers 16 heures, des soldats âgés d'une vingtaine d'années placèrent dans la nef, près du chœur, une sorte de caisse assez volumineuse de laquelle dépassaient des cordons qu'ils laissèrent traîner sur le sol. Ces cordons ayant été allumés, le feu fut communiqué à l'engin dans lequel une forte explosion se produisit et d'où une épaisse fumée noire et suffocante se dégagea. Les femmes et les enfants à demi asphyxiés et hurlant d'épouvante affluèrent vers les parties de l'église où l'air était encore respirable. C'est ainsi que la porte de la sacristie fut enfoncée sous la poussée irrésistible d'un groupe épouvanté. J'y pénétrai à la suite, et, résignée, je m'assis sur une marche d'escalier. Ma fille vint m'y rejoindre. Les Allemands s'étant aperçus que cette pièce était envahie, abattirent sauvagement ceux qui venaient y chercher refuge. Ma fille fut tuée près de moi d'un coup de feu tiré de l'extérieur. Je dus la vie à l'idée de fermer les yeux et de simuler la mort. Une fusillade éclata dans l'église. Puis de la paille, des fagots, des chaises furent jetés pêle-mêle sur les corps qui gisaient sur les dalles. Ayant échappé à la tuerie et n'ayant reçu aucune blessure, je profitai d'un nuage de fumée pour me glisser derrière le maître-autel. Il existe dans cette partie de l'église trois fenêtres. Je me dirigeai vers la plus grande qui est celle du milieu et, à l'aide d'un escabeau qui servait à allumer les cierges, je tentai de l'atteindre. Je ne sais alors comment j'ai fait, mais mes forces étaient décuplées. Je me suis hissée jusqu'à elle, comme j'ai pu. Le vitrail était brisé, je me suis précipitée par l'ouverture qui s'offrait à moi. J'ai fait un saut de plus de trois mètres, puis je me suis enfuie jusqu'au jardin du presbytère. Ayant levé les yeux, je me suis aperçue que j'avais été suivie dans mon escalade par une femme qui, du haut de la fenêtre, me tendait son bébé. Elle se laissa choir près de moi. Les Allemands alertés par les cris de l'enfant nous mitraillèrent. Ma compagne et le poupon furent tués. Je fus moi-même blessée en gagnant un jardin voisin. Entre temps, un compte-rendu officiel des événements avait été rédigé par la Délégation du Gouvernement de la République française où il était dit que la caisse apportée par les Allemands avait explosé.



A suivre pages suivantes.