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VISITE ORADOUR-SUR-GLANE. JUIN 2017. PAGE 14.

Publié le 21/06/2017 à 17:40 par rol-benzaken Tags : image centerblog background photos roman sur chez enfants mort femmes fleurs

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Suite.

J'ai visité les ruines du village d'Oradour S/Glane en juin 2017. Il y règne une atmosphère triste et beaucoup de silence. L'église garde les impacts des balles tirées par les SS. 

Visite en photos.

 

 

Le mitraillage des hommes  

Le tir des mitrailleuses  en batterie devant les lieux de rétention des hommes se déclencha vers 16 heures. Il est admis que c'est une détonation qui en fut le signal précurseur, ainsi que rapporté par le rescapé J. Darthout :"On a entendu un grand bruit à l'extérieur [de la grange], soit l'éclatement d'une grenade, soit un autre bruit produit par une arme, mais autre qu'un fusil. Et après, un cri...peut-être un ordre. Puis ils se sont mis à nous fusiller". D'autres rescapés sont plus précis, tel Maurice Beaubreuil :"J'ai nettement perçu (...) une explosion en provenance de l'église, suivie d'une forte mitraille provenant de tous les coins du bourg" ou madame Lang :"un bruit épouvantable éclate dans la direction de l'église qui était à quelques dizaines de mètres de nous. Détonations sur détonations se succèdent, suivies d'une immense clameur et de cris effrayants. Les mitrailleuses crépitent". Dans la grange Laudy, les soldats procédèrent avec négligence à l'achèvement des hommes avant d'accumuler paille et bois et d'y mettre le feu. Cinq d'entre eux purent ainsi s'échapper du local.

 

 

 

 

 

 

 

 

Un charnier au milieu des ruines 

L'expédition militaire allemande laissait derrière elle un village en ruines. Les granges et autres lieux où les hommes furent mitraillés avaient été la proie de violents incendies. Nombre de maisons n'avaient plus trace de toiture, certaines ayant même été éventrées. Idem pour l'église : voûte de la nef fracturée (elle finira par s'effondrer), vitraux et toitures disparus, y compris celle du clocher. Des deux lourdes cloches, il ne restait que des vestiges très partiels (20%) fondus, amalgamés aux pierres de la voûte sur lesquelles ils étaient tombés adjoints à des parties intactes, ce qui atteste le très bref mais excessivement intense flux de chaleur auquel elles furent soumises. La croix faîtière, sur sa fine sphère de laiton (toute cabossée) témoigne d'un sort tout à fait différent. Intactes car protégées du fait de leur emplacement, des pièces en bois et en tissus (autel, confessionnal, fleurs), informent de l'origine de ce flux (entrée de l'église) et de sa direction de propagation dans la nef. Dans ces ruines se trouvaient les restes des quelques 640 victimes. Si des 190 hommes abattus à la mitrailleuse il ne restait que des corps totalement carbonisés, c'est une vision épouvantable que durent soutenir ceux qui pénétrèrent dans l'église : « des corps à demi-calcinés, décapités, hachés, des membres épars... ». Tous les intervenants ont été bouleversés par le degré auquel nombre de corps des quelques 450 femmes et enfants avaient été mis en pièces : « çà et là des morceaux de crânes, de jambes, de bras, de thorax, un pied dans un soulier », une fragmentation matérialisant la violence d'une onde de choc. 

Une des premières personnes à pénétrer dans le village « disposant d'une culture scientifique », Jean Pallier, avait noté un autre trait : « il ne semble pas que les femmes et les enfants aient subi le même sort [que les hommes] puisque l'on a retrouvé dans l'église des corps que la mort a surpris dans une attitude normale ». 

Parmi les victimes on comptait 39 habitants du village mosellan de Charly qui avaient été déplacées dans le Sud-ouest avant la guerre à cause de l'imminence du conflit. Après la débâcle, elles n'avaient pas été autorisées à retourner chez elles par les Allemands. La Lorraine faisait partie de la zone interdite qui devait être germanisée après la victoire allemande.

 

 

 

A suivre pages suivantes.