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LE SAVOIR FAIRE MAROCAIN DANS L'ARTISANAT.LA POTERIE.

Publié le 29/06/2017 à 22:09 par rol-benzaken Tags : background blog histoire sur maroc enfant art sommaire

COPYRIGHT. NE PAS COPIER LE CONTENU SANS AUTORISATION DE L'AUTEUR.

 

La poterie et l'histoire du Maroc
 

 

L'histoire de la poterie marocaine fait écho aux événements majeurs de l'histoire du pays. La dualité entre l'héritage berbère, d'une part, et l'influence hispano-mauresque, d'autre part, se retrouve dans les techniques employées tout comme dans les motifs et les décors qui ornent les pièces d'argile.

Depuis le 19ème siècle, des artistes tels que Mohammed Langassi ou Boujmaa el Lamali ont perpétué cet artisanat ancestral en lui insufflant une dimension nouvelle, propulsant la poterie marocaine au tout premier rang mondial.

Très tôt dans l'histoire de l'humanité, l'argile a été utilisée pour fabriquer des objets utilitaires. Dès le Néolithique, les Berbères fabriquent des poteries rustiques selon la technique du colombin, un procédé de fabrication alors largement répandu dans le bassin méditerranéen.

Il faut attendre le 5ème siècle av. J.C. et la domination carthaginoise pour que la technique du tour fasse son apparition dans les cités du littoral marocain. Avec l'ère romaine (2ème siècle av J.C. - 7ème siècle ap. J.C.), les procédés s'affinent. Les poteries sont en "terra sigillata", avec des motifs imprimés et légèrement vernissées.

Dans le domaine de la poterie citadine, il semble que l'avènement de la céramique vernissée marocaine date de 814. A cette époque Idriss II, accueille à Fès, sa toute nouvelle capitale, des milliers d'immigrés venus de Cordoue parmi lesquels se trouvent des artisans expérimentés spécialistes de la céramique vernissée.

Aux 11ème et 12ème siècles, l'avènement de la dynastie almoravide marque le début d'une industrie de la céramique florissante, grâce, notamment, à l'utilisation accrue des zelliges dans l'architecture monumentale. A l'époque almohade (13ème siècle), 180 ateliers de potiers et céramistes fonctionnent à Fès où les poteries sont décorées au brun de manganèse et à l'émail turquoise. Au 14ème siècle, une nouvelle forme de faïence polychrome fait son apparition grâce au système de la double cuisson qui permet de fixer l'émail. Au 17ème siècle, le célèbre sultan Moulay Ismaïl établit sa capitale à Meknès. Les artisans de la ville produisent une céramique de grande beauté, reconnaissable entre toutes par son décor composé de palmes sur rinceaux et de feuilles dentelées et nervurées. En 1875, la poterie citadine de Safi, servie par une argile locale d'une qualité exceptionnelle, prend un nouveau visage lorsqu'un potier de Fès, Mohammed Langassi, installe dans la ville un premier atelier de faïence. Aujourd'hui la poterie safiote a acquis une réputation internationale. Les corporations qui regroupaient les potiers sont remplacées en 1940 par des coopératives artisanales, créées par le Service des Arts indigènes. En 1975, la céramique employait plus de 6 000 artisans. Le volume de la production s'élevait à 50 000 tonnes pour un chiffre d'affaires de 440 millions de centimes.

Le saviez-vous ?

D'après les écrits du 11ème siècle, les émirs andalous, aux prises avec les débuts de la Reconquête chrétienne, demandèrent au chef almoravide Youssef Ben Tachfine de leur venir en aide. Youssef traversa le détroit et remporta une écrasante victoire sur le roi de Castille (1086). Comme rétribution, Tachfine demanda l'autorisation aux princes andalous d'emmener avec lui les artisans qui avaient réalisé les assiettes polychromes dans lesquelles il dînait; les émirs donnèrent leur accord et envoyèrent ces artisans et leur famille à Marakech où, de nos jours, certains artistes se réclament encore comme étant les descendants de ces expatriés.

 

La Poterie
 
La poterie commence par le geste machinal de l'enfant qui prend un peu de terre argileuse, la mélange à de l'eau et la modèle à sa convenance. La facture marocaine des formes et de la décoration atteste d'une longue tradition qui fait coïncider plusieurs courants artistiques. L'art islamique (combinaison d'écriture arabe, motifs floraux, dessins géométriques) domine la poterie citadine (Fès, Safi, Salé). La poterie citadine Depuis l'apparition du tour au 5ème siècle av. J.C., les techniques de fabrication pour la poterie citadine ont assez peu évolué. Contrairement à la poterie rurale, très sommaire, les poteries des villes sont toujours émaillées et décorées. Fès, Safi et Salé sont les principaux centres de céramique marocaine. Les procédures de fabrication propres à ces villes ne se différencient que par la matière première, chacune d'entre elles possédant une argile d'une texture originale. Les couleurs et les motifs permettent également à l'œil avisé d'identifier la région de production. Marrakech n'est pas en reste et abrite deux foyers de poterie importants, à Sidi Amara (24 potiers et 10 fours), à Bab Debbagh (30 potiers et 20 fours). Le saviez-vous ? Les grandes jarres en terre cuite vernissée que l'on trouve à la porte des maisons en médina sont remplies d'eau à l'attention des passants qui peuvent ainsi se désaltérer à tout moment. C'est une coutume héritée des préceptes islamiques qui préconisent "qu'abreuver quelqu'un est un bienfait envers Dieu". Les gobelets qui les accompagnent sont badigeonnés d'une once de goudron qui donne à l'eau une fraîcheur et une pureté incomparables.