Date de création : 28.02.2014
Dernière mise à jour :
04.10.2025
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bonjour, je voudrais utiliser l'une des photos de votre site (celle qui est placée en haut à droite) dans un o
Par barnouin, le 04.10.2025
bonjour,
je recherche la tombe de mon grand-oncle pierre jean van boecholt (belge). il était mineur aux mines
Par Anonyme, le 03.10.2025
j y étais en 80/82 , c était johnny qui recevait à l époque, smain y passait c était avant le petit théâtre d
Par Anonyme, le 28.09.2025
je te cherche depuis des années et j’espère que tu vas bien. tu as changé ton nom sur facebook, c’est pour
Par Anonyme, le 14.09.2025
merci pour votre blog. j'ai enfin trouvé des photos anciennes de rabat, où je suis née, alors que vous étiez d
Par Anonyme, le 11.09.2025
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Maroc: d'où vient le parasol royal, symbole du trône?
Comment la monarchie marocaine s’est réappropriée un tableau travesti du peintre orientaliste Eugène Delacroix pour en faire son emblème par excellence.
La cérémonie d'allégeance au roi Mohammed V, la Bay'a, vient clôturer, chaque année, la fête du trône.
Le monarque y apparaît tout de blanc vêtu juché sur un étalon «comme pour être le seul à ne pas toucher terre», protégé du soleil par u n parasol écarlate.
Oulémas, walis, ministres, hauts fonctionnaires et parlementaires se courbent à son passage en criant:
«Que Dieu te bénisse, Majesté!»
Les serviteurs du palais répondent:
«Sa Majesté vous a accordé sa bénédiction!»
«Toutes les élites représentatives du royaume courberont une fois de plus l’échine devant l’auguste parasol rouge», écrit la presse, pour décrypter l’événement annuel.
Un cortège accompagne le roi sur son cheval.
A côté de lui, un âbid de la garde royale, descendant d’une lignée d’esclaves noirs, tient un parasol, vert et rouge, aux couleurs de l’Islam et du Maroc. ce parasol est, lui-même, surmonté d’une boule en or.
D’où vient cet attribut de la royauté marocaine?
De quelle manière a-t-il pris au cours du temps cette puissante charge symbolique?
La tradition voulait que ce parasol accompagnât les sultans du Maroc lors de leurs déplacements à cheval lors des cérémonies officielles ou lors de la prière du vendredi.
Les historiens s’accordent pour dire que ce symbole de l’autorité chérifienne n’est apparu au Maroc qu’au temps des Saadiens (dynastie chérifienne ayant régné au Maroc entre 1554 et 1660).
Son origine obscure remonterait aux Fatimides (dynastie chiite qui régna en Afrique du Nord, en ter 909 et 1171) d’Egypte qui l’auraient emprunté aux civilisations antiques de l’Orient.
Il n’était cependant qu’un artifice secondaire au même titre que selles, étendards, javelots et autres lances guerrières. Contrairement aux royautés chrétiennes, les dynasties musulmanes (à part les Ottomans) n’avaient ni trône, ni couronne, ni emblèmes significatifs.
En février 1961, la mort de Mohammed V, grand-père du souverain actuel, fournit l’occasion de renforcer la figure allégorique du roi.
Il est présenté tout la fois comme un héros historique, l’artisan de indépendance et le Commandeur des croyants.
Lors de ses obsèques, un portrait diffusé à la presse montre le roi à cheval vêtu de blanc entouré de soldats de sa garde noire également vêtus de blanc et coiffés du fèz rouge caractéristique du Makhzen. L’un d’eux porte le fameux parasol royal.
Une photographie similaire servira d’illustration à la couverture de L'histoire des Alaouites de Jacques Benoist-Méchin. Un ouvrage résolument hagiographique.
Le tout est scénarisé dans un arrangement qui évoque immédiatement un célèbre tableau d’Eugène Delacroix dépeignant le sultan Abd-Er-Rahman.
Le thème iconographique de la royauté à cheval et du parasol fut consacré par cette œuvre fondatrice de l’imagerie royale et de son culte.
Moulay Abd-Er Rahman, sultan du Maroc, sortant de son palais est l’un des chefs-d’œuvre de Delacroix. Le sujet est inspiré d’un voyage de l’artiste au Maroc en compagnie de Charles de Mornay, envoyé par Louis-Philippe en mission diplomatique et de leur rencontre avec le sultan devant les murailles de Meknès, le 22 mars 1832.
Delacroix écrira dans ses notes de voyage:
«Il reçoit son monde à cheval lui seul, toute sa garde pied à terre. Il sort brusquement d'une porte et vient à vous avec un parasol derrière lui.»
Le tableau, aujourd’hui exposé au musée des Augustins de Toulouse, devait initialement illustrer cette audience accordée par le sultan à l’ambassadeur de France.
Afin d’en fixer le souvenir, Delacroix a dû se limiter à un rapide croquis, complété plus tard par de nombreuses études et une esquisse. Le tableau a, quant à lui, été peint treize ans après le voyage au Maroc, en 1845.
L'esquisse qui servira plus tard au projet de l’ambitieuse composition est conservée au musée des Beaux-Arts de Dijon. Elle a été probablement exécutée peu après le retour du Maroc. Elle reproduit fidèlement l’événement.
«Dans l’esquisse initiale, le parasol est à peine perceptible et s’apparente à une sorte de soleil couchant, en arrière-plan. Simple tache rouge, il se distingue à peine des murailles du palais. Une douzaine d’années plus tard, dans son portrait du sultan, Delacroix a donc reconstitué la scène en conférant une place beaucoup plus centrale et décisive au parasol qui se détache en hauteur sur le ciel bleu vif».
Devenue populaire, dès le temps du protectorat, l’image du sultan à cheval protégé par le parasol royal avait été reproduite dans les contextes les plus divers pour symboliser le Maroc traditionnel.
De cette manière, la stature solennelle du monarque se voit figée en norme, alors que la réalité, plus conforme à la tradition musulmane, avait toujours été dans le sens de l’épure et de l’austérité dont se drapait l’émir des croyants.
«Détrôné, le sultan Moulay Hafid, avait eu un sursaut de rage au moment où il abdiquait: sur le canot qui, à travers l’estuaire du Bou-Regreg, l’emportait vers le bateau de l’exil Le Chayla, il avait saisi le parasol tenu au-dessus de sa tête par un caïd de sa garde, et pour que cet emblème traditionnel de la souveraineté ne pût revenir à son successeur asservi par les Européens, il l’avait brisé...».
Un demi-siècle après l’indépendance du Maroc, cette image discursive se retrouve partout aussi bien dans le générique des journaux de la télévision d’Etat que dans les articles propagandistes de la presse relatant l’épopée du père de la nation.
«Mohammed V a ainsi déployé un énorme parasol royal qui a protégé les juifs marocains de la vindicte génocidaire de l'Allemagne nazie et de ses exécutants, par procuration de Vichy» .
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Visite de Hollande au Maroc.