LES COMMERÇANTS ET ARTISANS JUIFS DES MELLAHS DE FES ET DU MAROC.

Boutiques au Mellah de Fés.

1950. Grande rue du Mellah de Fès.

Le Mellah est un terme Marocain désignant les quartiers ou se réunit la population juive Marocaine , Le Mellah de Fès a été construit au 13 ème siècle  et devenu le premier quartier juif au Maroc au 14 ème siècle , exactement en 1438. c´est le plus grand quartier de Fès Jdid.

L´origine du mot mellah vient d’une activité réservée à certains juifs Marocains,     par laquelle ils mettaient les têtes coupées dans le sel pour pouvoir les conserver le plus longtemps    possible et les exposer devant le public, c´étaient surtout les têtes des rebelles qui se révoltaient contre le pouvoir central. Cette activité a vu son apogée à l’époque de Moulay Ismail.

Des murs imposants entourent le Mellah afin de le séparer des résidences musulmanes ,      mais cela n´empêchais pas de partager leurs vie avec des musulmans , au contraire ,    plusieurs juifs ont créé leurs commerces ,     des ateliers et bien d´autres sur        les différents quartier de Fès.

Vous pouvez découvrir sur ce quartier plusieurs monuments conservant les édifices historiques du Mellah ,     tels que la Synagogue Aben Danan,     le cimetière juif et    la maison du Grand Rabbin.

Actuellement    il    est    essentiellement    occupé     par    des    musulmans    qui    vivent        en paix        aves          les                 quelques           familles           juives        qui y résident encore. 

Le quartier du Mellah est l'ancien quartier juif. C'est le quartier des bijoutiers.

La rue traversant le mellah se termine par le quartier des bijoutiers et la rue bou Khssissat, percée en 1924 et donnant accès au marché actuel de Bab Semmarin (ancien silo Mérinide du XIV ème siècle).

On sait que dans l’économie pré-coloniale, une spécialisation traditionnelle des métiers s’était établie. Les gens de telle région s’orientaient vers tel métier lorsqu’ils émigraient vers les villes ; telle profession était dominée par les membres de telle communauté.

Dans ce cadre, certains métiers étaient principalement juifs : orfèvrerie, frappe des monnaies (dar-es-sekka) fabrication du fil d’or etc...

A côté de ces métiers rentables on trouvait une concentration de juifs dans des corporations plébéiennes telles que savetiers (tarrafin) égoutiers (qwadsia) matelassiers (lhaifia) fabricants de bâts (brad^ciya) ou de boutons (^cqad) etc.

Si l’artisanat relève de la culture populaire au sens large du concept, nous retiendrons ici surtout l’artisanat d’art, domaine où les orfèvres, nielleurs, brodeurs et brodeuses au fil d’or juifs se sont inspirés du patrimoine marocain, tout en apportant leur contribution propre par la création de motifs, l’adaptation ou le création de techniques.

Il y a toujours des orfèvres juifs. Mais en une ou deux générations, une pléiade d’orfèvres musulmans sot apparus qui, ayant fait leurs armes aux souks des bijoutiers de Fès, d’Essaouira ou de Casablanca, continuent brillamment les traditions de la corporation.