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RACHI.SA VIE A TROYES.

Publié le 04/11/2025 à 08:40 par rol-benzaken Tags : vie sur centerblog france place saint monde animaux maison mort four création

DEPART ET DIRECTION VIEILLE VILLE DE TROYES.

 

Rachi est mort il y a 900 ans à Troyes. 1040-1105.

Sur les pas du Rabbin Rachi, Maître Salomon fils d'Isaac, ou Rabbi Chlomo Its'haqi.

image

C'est le 13 juillet 1105 - soit le jeudi 29 Tamouz 4865 -,Rachi « était enlevé de la création du monde » pour être « appelé dans le collège céleste », atteste un manuscrit.

Né en 1040 à Troyes, le rabbin, dont le nom est l'acronyme de Rabbi (notre maître) Chelomo (Salomon) ben Itshak (fils d'Isaac), s'y est éteint, acteur et témoin d'un âge d'or où, sous la gouverne des comtes de Champagne, les communautés juive et chrétienne vivaient en harmonie.

Célébré comme l'un des plus grands exégètes du Talmud et de la Bible, il n'a cessé d'être enseigné dans les synagogues pendant que, dans sa ville natale, on en perdait toute trace.

Partir à sa recherche, c'est se lancer dans un Troyes méconnu, loin des maisons à pans de bois et encorbellements qui font le bonheur des touristes. 

Le point de départ se situe plus au nord, dans la « tête » du bouchon de Champagne que dessine le plan de la cité.

Très exactement, place de la Tour où s'élevait jadis la « tour » des Comtes de Champagne, en bordure du ru qui entourait la ville.

De la tour, il ne reste rien. Plantée de platanes, la place rectangulaire sert de parking. Mais le nom des voies qui s'en échappent est évocateur. Ainsi la petite rue de la Vieille Rome où  se rassemblaient les pèlerins en partance vers la cité papale.

À l'autre bout de la place, la rue Boucherat s'appelait jadis la rue de la Monnaie. Les comtes de Champagne y battaient leur propre monnaie - une charge qu'ils avaient confiée aux juifs qui habitaient cette rue.

C'est là que commence le quartier où Rachi vécut et enseigna.

Le visiteur en quête de ruines « historiques » sera déçu : des siècles d'urbanisation sont passés par là.

Mais les branches de figuier - « l'``arbre de la connaissance'' et de la Torah »,  qui dépassent des porches alentour, ou le coin de verdure dessiné par la petite école, à l'angle des rues Boucherat et du Petit-Montier-de-la-Celle, rappellent que, jadis, ce quartier était ouvert à la campagne :

le « quartier de la Brosse aux juifs », « brosse » signifiant « bosquets » et « broussailles ».

 « Rachi y possédait des prés, des animaux, une basse-cour et des vignes.

Il recevait en permanence une douzaine d'élèves qu'il devait nourrir.

Il produisait aussi un vin casher pour toute sa communauté.

» La petite école est située à l'emplacement des maisons de ville des moines de l'abbaye de Montier-de-la-Celle qui a donné son nom à la petite rue qui butte sur la ruelle Saint-Frobert.

La maison de Rachi était là. Une bâtisse à pans de bois la remplace, mais on peut l'imaginer grâce aux témoignages sur l'habitat laissé par le rabbin dans ses écrits : des maisons en terre battue alignées les unes à côté des autres - « un peu à la manière des motels d'aujourd'hui ».

Les plus riches possédaient un étage, auquel on accédait par l'extérieur, à l'aide d'une échelle. Le rez-de-chaussée était composé d'une grande pièce qui servait de cuisine. Y trônait notamment une grande plaque chauffante pour cuire les galettes, le « four champenois ».

Un trou était creusé sous la cheminée afin de récupérer les braises et de garder les plats au chaud pour le jour du Shabbat « où il est interdit de cuisiner ».

Des gouttières permettaient de récolter dans des baignoires tapissées de tuiles l'eau de pluie - « une eau pure » - utilisée pour les ablutions...

Face à l'école et à la rue Saint-Frobert, un lourd bâtiment occupe la place de la synagogue, transformée en église Saint-Frobert après le départ des juifs de Troyes, au XIVe siècle.

Rachetée par un manufacturier en 1772, ainsi qu'en témoigne une inscription sur la pierre, elle est à présent divisée en appartements. On peut encore distinguer sur la façade des traces des arcs et des ouvertures pour les vitraux.

Tournicotant entre balcons fleuris et murs couverts de vigne vierge, la rue Saint-Frobert aboutit à la rue de la Cité, ancienne voie Agrippa des Romains.

En haut, à droite, se dresse la cathédrale Saint-Pierre-Saint-Paul, dont une tour est restée inachevée. Reconstruite à partir de 1208, elle était romane au XIe siècle.

Rachi n'y a sans doute jamais pénétré. Il devait cependant se rendre régulièrement sur son parvis où se tenait le marché.

S'y mêlaient commerçants chrétiens et juifs séfarades et ashkénazes originaires d'Île-de-France, d'Espagne ou de Rhénanie. « Les étals étaient riches, intarissable.

Chacun apportait avec lui ses traditions. On y trouvait aussi bien du cuir de Cordoue que les sept produits de la terre indispensables pour célébrer le nouvel an juif : le raisin, la datte, la figue, la grenade, l'orge, le blé et l'olive... »

Un timbre à l’effigie de Rachi édité en  2005.

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