Date de création : 28.02.2014
Dernière mise à jour :
06.10.2025
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bonjour je cherche l'avenue de l'yser. je ne la vois pas.
Par Anonyme, le 05.10.2025
1958 ou 1959 élève en cp à l école de l agdal souvenirs épouvantables de mademoiselle fourmi mon institutrice
Par Anonyme, le 05.10.2025
merci pour cette publication fort utile! retour à l enfance au maroc !
Par Anonyme, le 05.10.2025
bonjour, je voudrais utiliser l'une des photos de votre site (celle qui est placée en haut à droite) dans un o
Par barnouin, le 04.10.2025
bonjour,
je recherche la tombe de mon grand-oncle pierre jean van boecholt (belge). il était mineur aux mines
Par Anonyme, le 03.10.2025
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COPYRIGHT. NE PAS COPIER LE CONTENU SANS AUTORISATION DE L'AUTEUR.
Mon père tenait un magasin d’optique et photographie 4 avenue du Chellah depuis 1946,
ensuite en 1958 à la rue du 18 Juin 1940 à Rabat en plein centre ville,
jusqu'à notre départ définitif du Maroc pour Paris en 1967.
Lorsque mon père Henri Benzaken quitte le Maroc et rentre définitivement en France fin août 1967, il travaille 1 an (année 1968) dans une boutique appartenant à son cousin Henri Grigri à Paris, rue Rambuteau (quartier des halles dans le 1er arrondissement).
Après avoir travaillé à Paris pendant 1 an en 1968 comme salarié dans l'optique, mon père Henri Benzaken achète en 1969 un hôtel à Aix en Provence (Hotel du centre) qu'il revend ensuite au bout de 5 ans.
Ensuite il ouvre une boutique OPTIQUE-PHOTO à Nice en 1974.
25 Avenue Borriglione 06100 Nice.
Retraite en 1993 à l'âge de 75 ans à Nice.
MON RETOUR A RABAT EN 2009.
Boutique de Optique-Photographie Henri Benzaken à Rabat rue du 18 juin 1940.
2009. Je reviens à Rabat 40 années après revoir la boutique à mon père Henri Benzaken.
Très étonné qu'elle soit toujours en activité.
Pose devant la boutique en 2009.
Heureux de revoir cette boutique intacte comme elle était il y a 40 ans.
Le patron était son ouvrier vers 1967, rien à changé 40 ans après.
Marchandises. Mobilier d'origine.
Récit Roland Benzaken.
RABAT….j’y suis né, j’y ai passé toute mon enfance et ma jeunesse….1949-1966.
COPYRIGHT. NE PAS COPIER LE CONTENU SANS AUTORISATION DE L'AUTEUR.
LA PASSION DE MON PÈRE HENRI BEN ZAKEN.
Les américaines surtout les Chevrolet.
Les automobiles. Les voitures.
C'était à Rabat des années 40-50-60.
Il n'a eu pratiquement que des voitures américaines.
Henri en 1948 avec sa première voiture. Il a 30 ans.
Stationné juste devant sa première boutique 4 avenue du Chellah à Rabat.
Tout au bout le mellah de Rabat où ils ont habité avec toute sa famille lorsqu'ils ont quitté Oran en Algérie définitivement en 1919, Henri avait 1 an.
Ici la place Triangle de Vue, à droite l'ancien café COQ D'OR appelé le JOUR ET NUIT.
1ère rue à droite on va vers le Théâtre Mohamed V puis vers la TOUR HASSAN.
Alice et Henri sur la côte atlantique à Rabat en 1952 en Chevrolet Deluxe.
La Chevrolet Deluxe était une ligne de voiture américaine, commercialisée de 1941 à 1952, et a été le leader des ventes en volume pour la marque au cours de ces années.
1953.
Parents Henri-Alice. En Chevrolet Bel Air.
Mes parents Alice et Henri. Il a 35 ans. Elle a 33 ans.
Automobile américaine Chevrolet Deluxe. Début 1953.
1955. En forêt à Rabat.
1957.
Au bas de notre immeuble à l'impasse Henri Popp à Rabat en famille.
La Chevrolet Bel Air.
La Chevrolet Bel Air est une automobile qui a marqué l’histoire. La Bel Air était produite par Chevrolet, appartenant à General Motors, de 1950 à 1975. De 1950 à 1954, la Chevrolet Bel Air possèdait un design révolutionnaire, qui marquait l’esprit de la voiture américaine pour plusieurs décennies. Les premiers modèles Bel Air possèdaient un toit hardtop. La Bel Air a été vendue à un peu plus de 76 000 exemplaires pour un prix de 1741 $.
1958.
Mon frère Charles et mon père Henri à bord de sa Chevrolet Bel-Air.
1958.
Ma mère qui pose devant la Chevrolet partant avec mon père en vacances vers l'Espagne et la France depuis Rabat.
1960. En stationnement devant sa boutique PHOTOPTIC HENRI.
Rue du 18 juin 1940 à Rabat.
Henri à Rabat au volant de sa voiture Ford Galaxie en 1960.
Anecdote concernant cette voiture.A Rabat un soir de Mimouna, Pâques avril 1962.On habitait l'immeuble Mondoloni 2 rue de la Marne(rue Patrice Lemumba depuis 1970).
On se prépare pour aller fêter cette soirée chez Esther (sœur à mon père Henri) et Simon Cohen à l'Agdal. Au bout d'une heure on décide de partir et on entend un GRAND BOUM. On ne fait pas cas.
Je descends les escaliers et arrive avec ma sœur Michelle mon père et ma mère et découvrons qu'un chauffard complètement ivre est rentré dans l'arrière de notre belle Ford bleu Galaxie presque neuve de 3 mois qui était en stationnement.
Mon père est dans tous ses états, Des gens autour, on appelle des secours et au bout d'une heure, on rentre avec la voiture accidentée à la maison. Le lendemain mon père commande une autre voiture d'un bleu étincelant.
Ma sœur Michelle à Rabat en 1961.
Voir la suite:
d henri benzaken les automobiles
Récit Roland Benzaken.
RABAT….j’y suis né, j’y ai passé toute mon enfance et ma jeunesse….1949-1966.
COPYRIGHT. NE PAS COPIER LE CONTENU SANS AUTORISATION DE L'AUTEUR.
A 13 ans, en 1962, c’était la période ' yéyé ',
j’écoutais Johnny avec son 'souvenirs souvenirs' et 'let's twist again.
Sylvie avec 'je serai la plus belle pour aller danser',
Sheila' vous les copains je ne vous oublierais jamais',
Cloclo 'belles belles belles',
Richard Anthony 'j'entends siffler le train',
Françoise Hardi 'tous les garçons et les filles',
Franck Alamo 'biche oh ma biche',
Eddy Mitchell 'toujours un coin qui me rappelle',
les Chats Sauvages et les autres.
Coté anglais, les Beatles en 62 'love my do',
les Rolling Stones 'satisfaction'.
Coté usa, Elvis Presley, Paul Anka, les Beach Boys.
Coté Italie, Gigliola Cinquetti remporte l'eurovision 1964 avec 'no,no,leta'.
On dansait le rock'n'roll années 50-60...
Aussi on dansait le twist, lancé par Chubby Checker,
ensuite le jerk en 66,
le madison (Billy Bridge)
le locomotion (Sylvie Vartan)
le hully-gully (sheila)
le mashed potatoes (Claude François)
le surf (Trini Lopez)
le slop, le letkiss...
Au début des années 60, les chanteurs d'origine juive
n'évoquent pas leur histoire et leur culture dans les chansons.
Le souvenirs des camps de la mort est encore brûlant.
Si Enrico Macias chante ses origines pieds-noirs, il chante
beaucoup moins ses origines juives. Idem pour Sacha Distel,
pas plus que Sheila.
Finalement, ce sont des chanteurs non concernés,
comme Édith Piaf, qui rendent d'abord hommage à ce peuple.
Même si Exodus est chanté par l’israélienne Rika Zaraï.
Ensuite Jean Tenenbaum (Jean Ferrat)
et Isabelle Aubret créent Nuit et brouillard.
Il faut attendre 66 pour que Richard Betsch
(Anthony), décide d'adapter California Dreaming des Mamas
and Papas, et d'en faire La Terre Promise:
c'est pour toi, Seigneur, qu'ils ont tant marché, tous ces
voyageurs, récompense-les... ça fait dix mille ans qu'on les
fait patienter, ...la Terre Promise, ils l'ont bien méritée.
L'année suivante, vingt ans après la
naissance de l’état d'Israël, ce sera la guerre des six-jours.
Juste avant Adamo ose chanter Inch'Allah, 1ère édition:
j'ai vu l'orient dans son écrin...
mais quand j'ai vu Jérusalem...
j'ai entendu un requiem...
sur cette terre d'Israël,
il y a des enfants qui tremblent ...
requiem pour six millions d'âme,
qui n'ont pas leur mausolée de marbre,
et qui, malgré le sable infâme,
ont fait pousser six millions d'arbres:
Inch'Allah, 2ème édition, changement des paroles.
J’achetais et accrochais partout sur les murs de ma chambre des photos
et des posters.
Ma mère me criait dessus. J’achetais la revue salut les copains.
La télévision était en noir et blanc et nous ne possédons qu’une chaîne la RTM.
Il y passait en soirée des chansons marocaines interminables.
Moi, je la regardais le samedi soir quand il y avait des groupes de chanteurs et
des guitaristes.
Mes parents aimaient bien le dimanche soir assister aux films égyptiens parlant arabe et
souvent sous titrés en français.
Ces films étaient émouvants.
LEON NOEL SUR RADIO MAROC A RABAT AVEC LE JEU:
" VOULEZ VOUS JOUER AVEC MOI "EN 1963.
(c'était lui qui faisait le commentaire des actualités marocaines avant l'entracte au cinéma).
Une fois, j’étais allé avec un copain à la maison de la radio car il y avait
une émission de jeu " quitte ou double ".
J’avais gagné sur une série de questions.
Léon Noel posa cette question:
Quel est le plus grand lac d'Europe?
J'avais répondu: le Lac Ladoga. En Russie avec 17700 km2.
On me remit un ticket en me priant de venir chercher mon lot le lendemain.
Une personne me tendit deux disques de 45 tours, à voir mon nom sur le
ticket, il avait choisi des chansons de folklores israéliens.
Ma mère était heureuse de les écouter.
LA MUSIQUE ET LES CHANSONS DE MA JEUNESSE DES ANNÉES 60.
Alors que je m’approche péniblement de la soixantaine, voici qu’un étrange phénomène s’impose à moi: plus j’avance dans la vie, plus la musique que j’écoutais lorsque j’étais adolescent me touche.
Alors que plus les années passent, plus les nouvelles chansons que j’entends à la radio résonnent à mes oreilles comme de cacophoniques inepties.
Quand j’écoute le Top 10 des tubes 2015, j’attrape une migraine. Et quand j’écoute celui de 1950 et 1960, je suis heureux.
Pourquoi les chansons que j’ai entendues adolescent me sont-elles plus agréables que tout ce que je peux écouter en tant qu’adulte?
Je suis soulagé de pouvoir affirmer que le phénomène n’est pas entièrement imputable à mon manque de discernement dans le domaine de la critique musicale.
Et des chercheurs ont découvert des preuves montrant que notre cerveau crée un lien plus étroit avec la musique que nous écoutons lors de notre adolescence qu’avec tout ce que nous pouvons entendre une fois adultes.
Connexion qui ne faiblit pas avec l’âge.
En d’autres termes, la nostalgie musicale n’est pas juste un phénomène culturel: c’est une commande neuronale.
Et peu importe le degré de sophistication que nos goûts peuvent atteindre plus tard, nos cerveaux restent parfois bloqués sur ces chansons qui nous ont obsédés pendant la période si hautement théâtrale de notre adolescence.
Pour comprendre pourquoi nous nous attachons à certaines chansons, il est utile de commencer par nous pencher sur la relation entre cerveau et musique en général.
La première fois que nous entendons une chanson, elle stimule notre cortex auditif qui convertit les rythmes, les mélodies et les harmonies en un tout cohérent.
À partir de là, notre réaction à la musique dépend de notre manière d’interagir avec elle.
Si en écoutant une chanson, vous la chantez dans votre tête, vous activez votre cortex pré moteur, dont le rôle est de planifier et de coordonner les mouvements.
Quand vous écoutez une chanson qui déclenche des souvenirs, votre cortex préfrontal, qui garde les informations relatives à votre vie personnelle et à vos relations avec les autres, se met en action.
Et il y a des photos que l'on découvre parfois dans un carton, dans un tiroir, en ignorant même l'existence.
Des souvenirs de notre jeunesse s'enfuient dans notre mémoire et qui réapparaissent grâce à la magie d'une photo .
Une tranche de notre vie qui nous interpelle et qui rejoint le présent comme pour nous dire n'oubliez surtout pas que vous avez été jeune vous aussi et que nous avions cette chance de vivre dans ce grand pays.
Insouciants, rebelles et pleins de projets pour l'avenir.
Récit Roland Benzaken.
RABAT….j’y suis né, j’y ai passé toute mon enfance et ma jeunesse….1949-1966.
COPYRIGHT. NE PAS COPIER LE CONTENU SANS AUTORISATION DE L'AUTEUR.
Nous sommes en juillet 1963. Habitons encore Rabat.
Nous partons en vacances voir nos familles en France qui étaient partis définitivement du Maroc des années auparavant.
Nous sommes dans un bateau quittant Tanger en partance pour Gibraltar, c'est-à-dire mes parents, ma sœur et moi.
Avons mis la voiture dans la soute du bateau qui va nous mener loin du Maroc, c'est-à-dire la FRANCE, MARSEILLE puis PARIS.
Tanger Maroc. Départ 1963 pour là bas.....la France.
Il faut débarquer ensuite traverser l'Espagne et atteindre Paris en voiture via Marseille.
J'ai tout juste 14 ans et c'est la première fois que je prends le bateau, la première fois que je fais la traversée de l'Espagne en voiture par la côte méditerranéenne, la première fois que je vais en France avec mes parents et ma petite sœur, et enfin visiter PARIS.
Nous décidons d'aller d'abord à Marseille voir de la famille qui nous attend.
Ensuite mon père fait un plan de voyage:
Depuis Marseille, Lyon, puis Paris.
Donc direction Paris où la famille nous attend.
En discutant chez la sœur de ma mère habitant Clamart, elle nous parle d'un cousin rabbin à Troyes.
Après une semaine agréable passée nous rentrons par la direction de Troyes en champagne, histoire de profiter de nos vacances.
Notre visite à Troyes en Champagne.
Nous allons voir le cousin à la synagogue de Troyes.
Direction la synagogue de Rachi.
Ma connaissance avec Abba et son épouse Sarah SAMOUN.
Ma mère nous parle du cousin à sa mère né à Fés en 1928 et parti faire des études en 1946 à la yéchiva de Aix-en-Provence.
Après ces études talmudiques, il est entré au séminaire rabbinique de Paris pour devenir rabbin.
Ensuite arrivée à Troyes en juillet 1951.
Abba Samoun a choisi de s’installer à Troyes, ville de Rachi.
Je me souviens de lui avec cette photo.
Mes parents avaient pris des photos et ne savent plus ce qu'ils ont en fait.
En nous parlant de ce cousin de Fés qu'elle avait connu quelques années dans son enfance vers 1936 à 1940.
Il avait 8 ans de moins qu'elle.
Voici une généalogie:
LIENS FAMILIAUX.
JOSEPH SAMOUN et RACHEL AZOULY avaient 3 enfants:
-HAÏM BENSAMOUN, mon arrière grand père maternel,
-RAPHAEL SAMOUN et
-MORDEKHAÏ SAMOUN.
Le fils de Mordekhaï Samoun était Abba Samoun.
Grand Rabbin à Troyes France.
VIE FAMILIALE A FES.
Ma mère (Benzaken née Riboh) et (petite fille de Haïm Bensamoun) me racontait:
Au sujet des familles Bensamoun à Fés (à l'origine le nom était BENSAMOUN, allez donc savoir pourquoi l'administration au Maroc avait changé le nom en SAMOUN, pour les deux autres frères SAMOUN RAPHAEL et SAMOUN MORDEKHAÏ).
Nous arrivons vers la matinée et Abba, étonné eu cette surprise de nous voir et faire grande connaissance.
Nous visitons la grande synagogue pendant que ma mère Alice et Abba discutaient de leurs retrouvailles et de leurs souvenirs d'enfance à Fés.
Nous passons la journée ici et avons fait la connaissance de son épouse Sarah qui nous a ensuite reçu dans leur demeure agréable.
Avons vu aussi leurs nombreux enfants qui nous ont fait visité le quartier et en particulier la ruelle des chats.
Aujourd'hui je n'ai que tendresse pour lui... qui nous a paru admirable.
Qu'il repose en paix aux côtés de sa chère femme Sarah!
C'est sans nul doute leurs actions, la richesse de leurs vies et leurs implications incessantes, qui ont contribué à inscrire, dans le patrimoine culturel troyen, leurs noms aux côtés de celui du talmudiste.
Ce sont des justes qui nous ont quittés, que leurs mémoires soient bénies à jamais et que leurs actions s’inscrivent à l’encre de l’éternité.
Récit Roland Benzaken.
RABAT….j’y suis né, j’y ai passé toute mon enfance et ma jeunesse….1949-1966
COPYRIGHT. NE PAS COPIER LE CONTENU SANS AUTORISATION DE L'AUTEUR.
La ville d'Ifrane et son arrière-pays ont revêtu une magnifique robe blanche pour la fin de cette année 1964.
La ville en était toute transformée. Ce n'était que belles cédraies élancées vers le ciel toutes couvertes de neige.
Aussi, les vastes champs de neige d'Ifrane et de sa région nous offrent à présent, plus d'une possibilité de randonnée et de promenade à Ifrane et tout au long du Val d'Ifrane qui a retrouvé enfin le cours d'eau normal de sa rivière d'antan.
Les gros flocons de neige qui dansent au gré du vent, surtout le soir, sous la lumière de ces lampadaires qui longent les principales avenues de la perle du Moyen-Atlas offrent un spectacle féerique.
Ces premières chutes de neige enregistrées en ce début du mois de janvier 1964 dans la ville d'Ifrane et sa banlieue ont donné un nouveau goût à la vie à nous autres touristes d'un week-end.
Aussi, ni le grand froid de la saison ni l'absence de gros moyens financiers pour faire face aux aléas climatiques ne gâchent notre joie en accueillant ces neiges. C'est ainsi que la ville d'Ifrane a connu durant le mois de décembre écoulé et connaîtra encore davantage certainement ce week-end et à l’avenir un grand afflux de visiteurs comme nous venant de Rabat qui viendront goûter aux joies des sports d'hiver.
Tous ce monde peut pratiquer aisément une activité sportive préférée et s’adonner à cœur joie au ski, à la luge ou tout simplement donner libre cours à leur imagination en créant des bonshommes de neige.
Il y a de la neige au Maroc ! Je le prouve.
Quand j’étais petit à Rabat où j'habitais, mon imagination allait bon train. Et quand j’entendais parler de Ifrane et de l'Atlas, cet endroit chaud, je m’étonnais déjà qu’il puisse receler une grosse montagne. Et que sur cette montagne, on pût trouver de la neige, je m’en défiais bien. Je me l’imaginais plutôt comme un immense roc de sable tout jaune sur lequel soufflaient d’impétueux vents.
Et puis un jour… en fait il y a longtemps dans ma jeunesse… j’ai mis les pieds à cet endroit.
Et j'ai ouvert mes horizons. Et j'ai été stupéfait de constater que ses paysages étaient aussi divers et contrastés.
Et puis je m’y suis promené ici, au Maroc, j'ai vu le sommet du Toubkal, du M’Goun, la chaîne du Moyen-Atlas, et toute cette neige ! qui en recouvrait les cimes.
Nous y allions pour un week-end avec mes parents, ma sœur, mon frère, un ami et moi.
Question poudreuse, on était servis. On a fait en voiture une boucle qui passa par Aïn Leuh, traversé de vastes plateaux blancs comme une djellaba d’Ouazzane, et avons fait étape à Azrou, avant de nous rendre le lendemain à Ifrane, où on a pas mal marché.
A Ifrane, un dense trafic engorgeait la ville, car les sportifs du week-end allaient taquiner la poudreuse à Michliffen, la station de ski la plus renommée du coin.
De la neige, ce week-end-là, on en a vu. On a fait du tourisme, traversant la vallée du Dadès depuis Midelt et jusqu’à Ouarzazate.
J’en suis témoin : les montagnes se sont revêtues d’un habit de fête immaculé et m’ont surpris une fois de plus. La neige au Maroc, rien d’exceptionnel !
Quelques photos souvenirs:
Paysage de neige avec un arbre
Montagnes à Midelt
Lac à Ifrane
Jardin à Ifrane, cascade chantante
Jardin à Ifrane, petit pont de mousse
Paysage de neige avec une borne kilométrique 6 km de Afenourir
Avons passé un bon samedi, puis un bon dimanche, n'avons pas fait de ski (manque de compétences et d'équipements) mais avons fait de la luge et de belles ballades.
Récit Roland Benzaken.
RABAT….j’y suis né, j’y ai passé toute mon enfance et ma jeunesse….1949-1966
COPYRIGHT. NE PAS COPIER LE CONTENU SANS AUTORISATION DE L'AUTEUR.
J’allais au collège des Orangers pendant une année durant ma 6ème en 1962-63.
Je n’étais pas doué pour les études.
Alors mes parents décidaient de m’inscrire dans une école professionnelle At Tadilly de la rue de Poitiers qui donnait en face du cimetière israélite où mon grand père paternel est enterré.
Sur cette photo, le lycée se trouve en haut à droite, le grand bâtiment blanc.
C’est ici que j’ai appris le métier d’électricité. C’est un client à mon père (prof de dessin industriel) qui lui a conseillé de m’inscrire dans cet établissement.
Il allait souvent à la boutique et avoir des conseils en photo.
Pour aller de l’Agdal au lycée, il y avait quelques km, un jour je vois mon père arriver avec une moto de marque Flandria pour moi personnellement.
J’étais heureux ce jour là. Je n’osais pas la montrer à mes copains d’école, pour ne pas les rendre jaloux et pour ne pas me la faire voler.
Alors je stationnais à 100 mètres de là, dans un garage à vélos et motos,
Un petit marocain s’occupait de me la garder contre une petite pièce, il la bichonnait et la lavait comme si c’était à lui.
Année 1966. Collège professionnel At Tadilly Rue de Poitiers, quartier de l'Océan à Rabat, section électricité, mes copains de classe.
Je suis en haut 3ème à droite.4ème: Roger Guirado, 5ème: Jean Pierre Cuccia.
Mes deux copains que j'ai retrouvé par hasard à Nice en 1988 où ils vivent.
Dans ce lycée le directeur et les professeurs étaient tous français et venaient tous de la métropole. Dans les matières je n’étais pas obligé de suivre les cours en arabe car j’étais français.
Mais c’est bien dommage car aujourd’hui je regrette de ne pas parler cette jolie langue.
Pendant les cours d’arabes, qui duraient 6 heures par semaines réparties, mes copains Français et moi étant obligés de quitter les cours, on allait se promener aux alentours.
Avenue Mohamed V, la médina, le souk…
On allait au café se détendre, on jouait au flipper, le bruit et les lumières, le contact physique, le rapport de force avec la machine, la virtuosité dont peut faire preuve un bon joueur, sont autant d’aspects qui nous ont fait apprécier ce jeu.
Souvenez-vous les rbatis la rue où se trouvait le lycée professionnel que j'ai fréquenté pendant 3 ans.
Il s'appelait Collège At Tadilly à Rabat, quartier de l'Océan.
1963-64
1964-65
1965-66
Mes copains de classe la 3ème année, on nous a photographié début 1966.
C'était:
Cuccia Jean-Pierre - Guirado Roger - Denaeyer - Roland Benzaken
- Hamza - Daghri - Ben Ali Taïbi - Bouhoud - Bensalah
- Ben Ali Mohamed - Ahmed Ben Salem Thany - Johari - Metref
- Farik - Faraj - Moktari - Laouinate - Benyasse.
Mon cahier d'électrotechnique année scolaire 1966-1967. 3ème année.
Professeur Monsieur Degueret.
Un monsieur assez jeune, très timide et complexé.
On le voyait avec sa Peugeot 404 couleur verte.
Pour obtenir mon C A P section ELECTRICITE.
On m'a fait passé l'examen à Casablanca en juin 1966.
Ensuite j'ai lu les résultats dans le journal.
Dans cette rue se trouve aussi le cimetière israélite où est enterré mon grand père Salomon Ben zaken son frère et épouse Isaac et Anna Ben zaken.
Cette rue s'appelait jusqu'en 1975 rue de Poitiers et le lycée aussi s'appelait Ecole rue de Poitiers.
Certains ne connaissent pas cette rue ni le nom de cette rue.
Je vais vous le dire:
Rue JAZIRAT EL ARAB.
Récit Roland Benzaken.
RABAT….j’y suis né, j’y ai passé toute mon enfance et ma jeunesse….1949-1966.
COPYRIGHT. NE PAS COPIER LE CONTENU SANS AUTORISATION DE L'AUTEUR.
Nous étions en 1960, j'avais 11 ans.
Je me souviens, on habitait à Rabat et un client à mon père, un homme d'affaires-promoteur est venu nous proposer terrains et maisons individuelles à construire en Provence dans le sud de la France, exactement à Carnoux en Provence.
Tout commence en mars 1957 lorsqu’à Casablanca (au Maroc), deux entrepreneurs M.
Prophète et M. Cabanieu fondent la Coopérative Immobilière Française (CIF).
Il s’agit de créer un groupe d’habitation afin d’y reloger les français du Maroc après que
le protectorat français au Maroc a pris fin en 1956.
En 1958 les deux architectes de la CIF, MM Rozan et Faure-Ladrey vont lotir, bâtir, édifier et viabiliser ce qui n’est alors qu’un lieu-dit assis à la fois sur deux communes et sur deux cantons.
Des travaux titanesques sont entrepris, villas à toit plat, immeubles, commerces, motel, station de pompage pour approvisionner le vallon en eau, tout à l’égout et station d’épuration, gaz et électricité, route et voies de communication. Ces travaux durent plusieurs années pendant lesquelles la cité est un chantier permanent.
La situation commençait à se ressentir parmi des rumeurs que tous les étrangers devront bientôt quitter le Maroc dans un temps proche.
Nous étions en 1960, j'avais 11 ans.
Mon père a donc acheté un terrain pour y construire une maison.
Voici cette maison et d'autres en construction lors d'une visite de l'état des lieux avec de la famille en 1961, c'est là que nous allons vivre bientôt.
Des membres de notre famille sont intéressés aussi pour l'achat futur d'une maison individuelle à Carnoux en Provence.
Ce n'est pas les quartiers de Rabat où nous habitons.
À Carnoux vous ne trouverez pas de vieux clocher, de vieilles rues étroites et sinueuses comme dans la plupart des vieux villages provençaux. Carnoux est une ville nouvelle structurée, par des rues tracées au cordeau, avec des bâtiments d’architecture moderne. Carnoux est la 119 ème commune des Bouches-du-Rhône et l’une des dernières née en France.
MAIS SYMPAS LES MAISONS A CARNOUX EN PROVENCE.
En route pour les autres familles du Maroc vers la France en été 1961 en auto traversant l'Espagne pour la visite. Nous, nous quitterons le Maroc en 1967.
A gauche mon cousin Daniel Benharros et sa nièce Brigitte Cazalet (fille de Mireille).
Le pavillon était en location et gérée par un agent immobilier jusqu'en 1966.
Nous avons quitté le Maroc et déposé nos meubles et bagages ici.
Mais au bout de quelques temps, mon père était muté à Paris et nous sommes partis en laissant la maison et...le soleil de Provence.
Dans ce village il y a beaucoup de familles anciennement de Rabat et du Maroc qui y vivent encore.
D'autres sont partis dans d'autres régions de France (Paris, Marseille, Lyon...), en Espagne (Benidorm, torremolinos, Fuengirola, Malaga...), au Canada (Montréal), Israël, aux Amériques et autour du monde.
Finalement on n'a jamais habité ici, loin de nos repaires, de nos familles et amis, on ne s'est pas senti à l'aise ici, c'est pourquoi on est parti aussitôt à Paris.
Naissance d'un village : Carnoux-en-Provence.
Carnoux-en-Provence, située à 20 km de Marseille, vient d'être érigée en commune, dix ans après les débuts de la construction de l'agglomération.
Le reportage rappelle sa fondation par des rapatriés du Maroc, qui ont voulu reconstituer un coin d'Afrique du Nord en métropole. Composée de lotissements et d'immeubles, la nouvelle commune constitue une sorte de vitrine pour les "pieds-noirs".
Comme l'illustrent les diverses interviews, elle paraît reconstituer la société de "là-bas" avec ses stratifications sociales et ethniques.
Les premières élections municipales ont pour enjeu l'achèvement de la commune, mais elles posent aussi la question de son enracinement dans la région.(source ORTF).
La commune de Carnoux-en-Provence vient d'être créée le 26 août 1966. C'est l'aboutissement d'une histoire singulière et même unique en son genre, d'autant qu'au XXe siècle, les suppressions de communes sont bien plus fréquentes que les créations. C'est ce qui justifie le reportage de Cinq colonnes à la une.
Au départ, il s'agit d'un coin de garrigue de 270 ha, partagé entre deux propriétés et situé sur le territoire de Roquefort-La Bédoule, entre Aubagne et Cassis.
Il a été acheté en 1957 pour 45 millions par des colons marocains afin d'y construire un ensemble pour des rapatriés - 1 200 - désireux de rester entre eux.
Comme le dit l'initiateur de l'affaire, Émilien Prophète, c'est la conséquence de l'émancipation du Maroc et de son accession à l'indépendance.
Un témoin expliquera : "nous nous sommes trouvés un certain nombre à penser que cette terre [le Maroc] que nous considérions comme notre patrie, soit que nous y soyons nés, soit que nous lui ayons consacré toute notre activité, nous serions contraints de la quitter.
Alors nous avons délégué l'un d'entre nous pour qu'il aille en France et qu'il nous trouve un lieu qui serait notre terre de retour".
Une coopérative immobilière a été créée à Casablanca le 25 mars 1957 à cette fin. Les travaux débutent en 1958 avec la construction d'une première tranche de 45 villas, suivie en 1962 d'une autre tranche de 250 villas.
La construction de cet ensemble, à 6 km de La Bédoule, ne va pas sans difficultés, d'autant que la préfecture a accordé les permis de construire alors que les terrains - un vallon au milieu de la rocaille - n'étaient pas viabilisés.
Il n'y a aucun service public, pas de commerces et l'électricité n'est pas installée avant 1960. Des malfaçons se révèlent. La coopérative bat de l'aile, son promoteur, qui continue à vendre des lots au Maroc, a des ennuis avec la justice, les municipalités communistes de Roquefort-La Bédoule et Aubagne sont plutôt bien disposées, mais ne veulent pas assumer les charges d'une agglomération nouvelle (dont l'aide apportée par l'administration à sa création n'est pas exempte d'arrière-pensées politiques).
En outre, avec l'arrivée de rapatriés d'Algérie, la population s'accroît (1 300 habitants en 1966) et sa composition évolue, les nouveaux arrivés sont plus jeunes, de milieux plus modestes et moins liés aux promoteurs.
Les habitants se partagent dès lors en deux camps, les "prophétistes" et le comité de défense qui s'est constitué fin 1962.
Pour résoudre la crise, un administrateur est délégué qui remet de l'ordre dans la gestion de Carnoux, mais la question du statut administratif de l'agglomération reste posée. La Bédoule craint d'être "noyée" en intégrant ces nouveaux résidents et ceux-ci sont hostiles à un rattachement à Aubagne qui leur ferait perdre leur identité.
L'accord se fait finalement pour une érection en commune, La Bédoule apportant 140 ha supplémentaires et Aubagne 25. Le processus lancé en 1964 aboutit donc à cette création en 1966.
On peut lire sur l'Hôtel de ville (qui n'est pas encore construit en 1966) une plaque commémorative apposée en 1984 et relatant quelques étapes de l'édification de la commune.
Au moment du reportage, une délégation spéciale, dirigée par un ancien colonel des affaires indigènes, vient d'être mise en place afin d'organiser les élections municipales qui doivent avoir lieu le 15 janvier 1967 et qui seront vivement disputées entre les deux clans.
Mais les "prophétistes" seront battus. Les rapatriés d'Algérie ont pris le dessus, ce dont témoigne l'atmosphère qui est rendue tant par les interviews que par les images ou le son (Enrico Macias évidemment).
La commune cultive sa singularité " pied-noir ", voire "Algérie française". Son centre, qui deviendra la place Maréchal Lyautey en 1969, son église qui porte le nom significatif de Notre-Dame d'Afrique (c'est celui de la basilique d'Alger), la dévotion que l'on y pratique, les noms que l'on va donner aux rues (maréchal Juin, cardinal Lavigerie, etc.), jusqu'à la stratification sociale, y renvoient.
Ce n'est pas sans arrière-pensée que la caméra s'attarde sur les maçons arabes qui construisent des maisons où ils n'habiteront pas et sur le bidonville qui les abrite, situation que le journaliste met sur le compte des "séquelles du passé".
Cependant le reportage rend compte aussi d'une grande vitalité, notamment associative et économique. Il décèle chez certains une volonté d'ouverture et d'intégration à la région, qui s'est largement confirmée depuis, même s'il reste, aujourd'hui encore, de nombreuses traces des origines de la petite ville.
Voir le document en détail:
[fresques.ina.fr]
Je reçois un jour un mail de la mairie de Carnoux en Provence me demandant la permission de copier ces photos pour les agrandir pour mettre en exposition dans leur musée consacré à:
Naissance d'un village : Carnoux-en-Provence.
Pas d'hésitation.
La commune de Carnoux-en-Provence vient d'être créée le 26 août 1966.
Remarquez qu'une personne a collé PIEDS NOIRS pour repérer ce village.
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Après la création d’Israël en 1948, Hassan II, alors prince héritier, avait alors conclu avec des émissaires de l’Etat hébreu un pacte secret organisant leur départ.
En 1967, la guerre des Six jours a accentué le mouvement.
Israël avait, pour convaincre les juifs marocains à s’exiler en « terre promise », invoqué le risque, pour eux, de demeurer dans un pays faisant partie d’un monde arabe devenu plus que jamais hostile.
Sur cet épisode méconnu de l’histoire marocaine, la seule référence acceptée dans les manuels scolaires est celle de Mohammed V, père de Hassan II.
Selon l'historiographie officielle, le grand-père du monarque actuel avait refusé de livrer les juifs marocains durant la Seconde Guerre mondiale et accueilli ceux qui fuyaient le nazisme en Europe.
A la fin de la guerre, le Maroc comptait près de 250.000 juifs.
Ils ne seraient aujourd’hui que 2 000.
Les grands départs des juifs marocains vers l'état hébreu.
Départ de ce village pour des dizaines de juifs marocains.
Il n'y a à ce jour plus aucun habitant juif dans les mellahs du Maroc.
C'était dans les années 50 et 60 que la majorité des juifs du Maroc ont désertés les mellahs des petits villages du Maroc pour être dirigés vers la terre promise.
On est venu les chercher en autobus par familles entières dans la nuit.
Leurs voisins musulmans les cherchaient et pleuraient leurs départs.
Ils avaient attendus les autobus comme ce vieil homme âgé encore avec son habit marocain.
Pause avant le départ dans un village du Haut Atlas Marocain .
Leurs vœux n'étaient que "TERRE PROMISE".
Femmes et enfants attendent.
Fallait-il tout quitter ? Oui.
C'est le moment des départs.
Moment tant espéré.
Dernières vérifications des caisses et des valises à emporter.
Les hommes portent les téfilins et font des prières.
Leurs ancêtres avaient fait la traversée de la mer rouge il y a 3000 ans.
“Ce sont des villages entiers qui montaient dans des cars”, qui n’a pu retenir ses larmes devant les rares images d’archives de ces départs massifs, en regardant le film Tinghir-Jérusalem, Les échos du Mellah.
On n’efface pas 3000 ans d’existence et de coexistence, même en 70 ans d’exils et de guerres.
Mais le temps passe, érode les pierres et emporte les hommes dans son sillage.
Et les conflits lointains s’importent, font naître les amalgames dans les esprits des hommes et les divisions dans les cœurs des amis et des voisins d’hier.
Demain, quand les derniers Juifs du Maroc et les Musulmans marocains qui les ont connus seront partis, que restera-t-il de ces trois millénaires de vie juive et de vivre-ensemble?
À qui revient la tâche de cette transmission de l’Histoire ?
Les Juifs du Maroc ont subi plusieurs mutations au cours de l’histoire, de l’époque gréco-romaine jusqu’à l’époque contemporaine.
Ils en connaissent une autre aujourd’hui.
Toutefois, l’empreinte culturelle judéo marocaine est très forte et contribue à modeler le vécu des Juifs des générations futures.
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Les vacances scolaires, on avait la chance en plus d’avoir celles du ramadan car l’école
était fermée.
J’ai terminé mes études avec un certificat d’aptitude professionnelle d'électrotechnique
en poche, et ça tombait bien car en juillet 1967 (mes parents et ma sœur), on quittait le
Maroc définitivement avec regret pour la France. Paris.
L’exode des juifs du Maroc.
Au lendemain de l’indépendance, le courrier avec Israël fut interrompu. Les pays arabes
se sont lancés dans des initiatives visant à étouffer l’état d’Israël, tout comme le
boycott économique et l’opposition au détournement des eaux du Jourdain.
Lors de la visite au Maroc du président égyptien Gamal Abdel Nasser, la police interna
ceux qui se promenaient avec la kippa.
Le naufrage du bateau Pisces avec ses émigrants clandestins au large du Détroit de
Gibraltar a mis à jour la condition précaire des juifs marocains et a suscité chez ces
derniers une prise de conscience de la précarité de leur état.
Les difficultés faites aux juifs pour l’obtention d’un passeport ne firent qu’augmenter
leur inquiétude.
Les autorités marocaines finiront par accepter qu’une émigration discrète des
communautés juives du Maroc se fasse.
Au cours de la première moitié des années soixante, la grande majorité des juifs
Marocains quitta à tout jamais le Maroc.
Quand ont commencé les départs des juifs du Maroc ?
Depuis toujours de petits groupes sont partis en Terre Sainte et aussi à l’époque du protectorat français, clandestinement, par Oujda et l’Algérie.
Certains partaient pour l’Espagne et la France, la majorité pour Israël.
Il y a eu un sentiment de libération avec l’établissement de l’État d’Israël.
Beaucoup voyaient dans l’émigration en Europe ou en Amérique la possibilité d’améliorer leurs conditions socio-économiques.
Et les répercutions des conflits du Moyen Orient (guerre des 6 jours en 1967) les ont poussé à quitter le pays.
Pour beaucoup, la renaissance de l’État d’Israël a constitué un événement marquant la fin de l’exil et de ses tourments.
Départs des juifs marocains vers la terre promise.
L’identification avec la mère patrie judéenne ne s’est jamais estompée au cours des millénaires et la liturgie juive a identifié le retour à Sion avec la fin de l’humiliation, la vie des juifs au Maroc a connu de grands moments de symbiose et aussi des moments de détresse.
Arrivée de réfugiés juifs marocains au port de Haïfa 1958.
De nombreuses personnalités juives servirent les souverains avec loyauté, mais le petit peuple a traversé des conditions d’humiliation difficiles.
Mais la fierté ressentie avec la renaissance de l’état hébreu a été partagée par de nombreuses communautés juives à travers le monde sans qu’elles n’aient pour autant connu d’exode massif.
Départ de juifs marocains
Le Maroc est l’un des rares pays arabes qui a respecté le patrimoine religieux des juifs Marocains et qui est le seul pays arabe où il existe un musée juif à Casablanca.
Voir ce lien: Univers Torah - Vivre la Torah | Video : Le seul musée juif en pays arabe
L'exode Au Moyen-Orient, 2700 avant J-C apparut, pour la première fois, une croyance en un Dieu unique, fondée par l'Hébreu Abraham.
Cette religion fut adoptée en Egypte par les familles juives en exil et qui étaient groupées en tribus.
Au moment de “l'Exode”, certaines de ces tribus, au lieu de retourner en Palestine, allèrent vers la partie occidentale de l'Afrique du Nord et parvinrent au Maghreb.
Ce fut, d'après les historiens,les premiers juifs établis au Maghreb.
Je suis né dans ce pays, Le Maroc, j'y ai grandi, évolué et depuis toujours ai toujours aimé ce pays.
En toute objectivité, je m'y sens chez moi et tout ce qui m'entoura depuis mon plus jeune âge,nos coreligionnaires de toutes races et religions, ma culture, mes traditions, notre histoire, ont participé à cet éveil de sens chez moi.
J'ai toujours grandi au sein de ma communauté , mais également très proche de mes amis musulmans ou chrétiens nés dans ce beau pays.
Je n'ai jamais fait de différence et n'en fais toujours pas aujourd'hui entre juifs, musulmans ou autres.
On invente rien en parlant de l'éclatement de notre communauté dans une diaspora des quatre coins du monde où elle se dilue dans un espace étranger, où elle se mutile peu à peu de ses racines, où les marques de cette identité pâlissent progressivement pour finir par disparaître un jour.
J'espère que nos enfants qui n'ont pas vécu la même vie que nous, qui sommes de la génération de deux cultures (orientale et occidentale) sauront garder comme un trésor et transmettre ce précieux patrimoine qu'est la tradition judéo-marocaine dont nous avons eu la chance d'hériter.
Un grand héritage que cette tradition faite de rites religieux, de gestes, d'odeurs et de couleurs.
Elle est en partie intégrante de ceux qui ont eu la chance de l'apprendre, de l'observer et de l'apprécier, épate et ravit ceux qui l'ignorent et passionne ceux qui ne sont encore que des apprentis, ces derniers, espérons-le s'en imprègneront pour la répéter et la prolonger, ainsi en sera-t-il peut-être jusqu'à l'éternité.
Et les habitant juifs dans les mellahs du Maroc ?
Il n'y a à ce jour plus aucun habitant juif dans les mellahs du Maroc. C'était dans les années 50 et 60 que la majorité des juifs du Maroc ont désertés les mellahs des petits villages du Maroc pour être dirigés vers la terre promise. On est venu les chercher en autobus par familles entières dans la nuit. Leurs voisins musulmans les cherchaient et pleuraient leurs départs.
“Ce sont des villages entiers qui montaient dans des cars”, qui n’a pu retenir ses larmes devant les rares images d’archives de ces départs massifs, en regardant le film Tinghir-Jérusalem, Les échos du Mellah.
Ils avaient attendus les autobus comme ce vieil homme âgé encore avec son habit marocain.
Leurs voeux n'étaient que "TERRE PROMISE".
Femmes et enfants attendent.
Récit Roland Benzaken.
RABAT….j’y suis né, j’y ai passé toute mon enfance et ma jeunesse….1949-1966.
COPYRIGHT. NE PAS COPIER LE CONTENU SANS AUTORISATION DE L'AUTEUR.
RABAT 1963.
J’allais au collège des Orangers à Rabat pendant une année durant ma 6ème en 1962-63.
Je n'étais pas doué pour les études après mon redoublement de la 6ème au collège des Orangers.
Mes parents décidaient de m’inscrire dans une école professionnelle At Tadilly de la rue de Poitiers au quartier de l'Océan qui donnait en face du cimetière israélite où mon grand père paternel est enterré.
Ecole At Tadilly anciennement école de la Résistance (avenue Foch, puis rue de Poitiers, aujourd'hui rue Jazirat El Arabe).
Année scolaire 1963-1964. J'ai 14 ans en mars 1963. 1ère année.
Année scolaire 1964-1965. J'ai 15 ans en mars 1964. 2ème année.
Année scolaire 1965-1966. J'ai 16 ans en mars 1965. 3ème année.
J'obtiens un CAP (Certificat d'Aptitude Professionnel) d'électrotechnique.
Année scolaire 1966-1967. J'ai 17 ans en mars 1966. 1ère technologie.
Mon père m'envoya continuer mes études à Carpentras (France) avenue du Mont Ventoux pour être ingénieur et avoir un diplôme de Bac Pro.
C'était la période scolaire de octobre 1966 à fin juin 1967.
Ce n'était pas une bonne année pour moi, loin de ma famille, de mes amis et du climat.
Je rentre à Rabat et je décidais d'informer à mes parent mon intention de laisser tomber mes études.
Il me restait deux années encore et je ne m'habituais pas à cette vie d'interne.
A Rabat mes parents me confiaient qu'ils préparaient leur départ définitif pour Paris.
Que vais-je devenir, les suivre bien sur.
Nous sommes le 1er juillet 1967 je profitais d'une seule journée du 2 juillet pour faire mes adieux à 17 années de présence dans mon pays où je suis né.
Nous sommes le 3 juillet 1967.
Dans un bateau quittant Tanger en partance pour Gibraltar, c'est-à-dire mes parents, ma sœur et moi.
La suite, voir l'article dessous ou voir la page suivante.
http://rol-benzaken.centerblog.net/58-exode-depart
Récit Roland Benzaken.
RABAT….j’y suis né, j’y ai passé toute mon enfance et ma jeunesse….1949-1966.