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Date de création : 28.02.2014
Dernière mise à jour : 06.10.2025
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JEAN EUGENE AUGUSTE ATGET. PHOTOGRAPHE.

Jean Eugène Auguste ATGET, né le 12 février 1857 à Libourne et mort le 4 août 1927 (à 70 ans) à Paris) est un photographe français. Il est principalement connu pour ses photographies documentaires sur le Paris de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

(Photo : Portrait d'Eugène Atget réalisé par un photographe anonyme vers 1890).

 

 

BIOGRAPHIE / Enfance et premières années
Eugène Atget est né d'un couple d'artisans de la banlieue parisienne. Orphelin à l'âge de cinq ans, il est élevé par ses grands-parents. Après de courtes études secondaires, il s'embarque comme mousse dans la Marine marchande1, et sera, de 1875 à 1877, sur un navire des lignes d'Afrique.

En 1878, de retour à Paris, il tente d'entrer, sans succès, aux cours d'art dramatique du Conservatoire. Il doit alors accomplir son service militaire. En 1879, il tente de nouveau le Conservatoire, et réussit. Il commence une carrière d'acteur qu'il poursuivra durant quinze ans, sans grande réussite ; en 1885, il entre dans une troupe ambulante de comédiens. Son métier lui aura au moins permis de rencontrer, en 1895, Valentine Delafosse-Compagnon, qui deviendra sa femme.

L'année suivante, victime d'une affection des cordes vocales, il abandonne le théâtre et Paris pour se lancer dans la peinture, le dessin et la photographie. Dès 1890, il est de retour à Paris pour s'essayer à la peinture, sans grand succès.



LE PHOTOGRAPHE
Il comprend vite que les peintres, architectes et graphistes ont besoin de documentation, c'est alors qu'il se tourne vers la photographie. Il commence à photographier systématiquement, avec l'intention de réunir une collection documentaire à destination des peintres.

Il s'attache d'abord à des sujets mineurs : les « petits métiers de Paris » qu'il voit disparaître, les cours d'immeubles, les devantures des boutiques (il vend ses tirages aux commerçants pour une somme modique). Ce travail l'amène à développer le projet de photographier tout ce qui, à Paris, est artistique ou pittoresque. Il va alors travailler par série, photographiant jusqu'à épuisement d'un sujet avant d'en attaquer un autre. Les institutions telles que la Bibliothèque nationale ou le musée Carnavalet perçoivent l'intérêt documentaire d'une telle collection : c'est par milliers qu'elles achètent ses photographies.

Il est alors à contre-courant du mouvement photographique de ce tournant du siècle qui cherche à imiter la peinture avec des flous et des retouches, réalisant des clichés nets et détaillés mais en s'attachant au cadrage, à l'usage des lignes de fuites ou la répartition de la lumière. Il utilise également encore un appareil en bois, avec une chambre à soufflet, exigeant des poses longues pour imprimer les plaques en gelatino-bromure d'argent, négligeant les nouveaux appareils plus légers et rapides apparus au tournant du siècle. Jamais noire et blanche, la teinte de ses photographies oscille du sépia au brun-violacé selon les tirages, permettant toujours d'apprécier les contrastes.

En 1899, le couple s'installe au 17 bis, rue Campagne-Première, dans le quartier du Montparnasse.

Malgré son illustre clientèle d'artistes (Georges Braque, André Derain, Maurice Utrillo, Maurice de Vlaminck, André Dunoyer de Segonzac, Moïse Kisling, Tsugouharu Foujita), la situation financière d'Atget est précaire (le couple vivra pendant un temps sur les seuls revenus de sa femme), particulièrement durant et après la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il cesse progressivement de photographier jusqu'aux années 1920.

Il meurt à l'âge de 70 ans le 4 août 1927, dans la misère, et est inhumé dans la 4e division du Cimetière parisien de Bagneux. Sa tombe a aujourd'hui disparu.


LA POSTERITE
C'est peu avant sa mort que les surréalistes, notamment Man Ray grâce à son assistante Berenice Abbott, découvrent son œuvre. Par la publication de divers articles et ouvrages sur son travail, Berenice Abbott permet de faire connaître la documentation qu'il a constituée sur les quartiers anciens de Paris. Elle écrit au sujet d'Atget :

« On se souviendra de lui comme d'un historien de l'urbanisme, d'un véritable romantique, d'un amoureux de Paris, d'un Balzac de la caméra, dont l'œuvre nous permet de tisser une vaste tapisserie de la civilisation française. »

En 1927, l'année de la mort d'Atget, le musée des monuments historiques de Paris acquiert 2 000 plaques de son travail.

L'œuvre photographique d'Atget a particulièrement intéressé le philosophe et critique Walter Benjamin dans son opuscule L'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique ou encore dans sa Petite histoire de la photographie. Dans le premier opuscule, le travail photographique d'Atget fait figure de précurseur dans l'histoire de cette nouvelle catégorie esthétique, savoir la valeur d'exposition :

« Dès que l'homme est absent de la photographie, pour la première fois, la valeur d'exposition l'emporte décidément sur la valeur cultuelle. L'exceptionnelle importance des clichés d'Atget qui a fixé les rues désertes de Paris autour de 1900, tient justement à ce qu'il a situé ce processus en son lieu prédestiné. On a dit à juste titre qu'il avait photographié ces rues comme on photographie le lieu d'un crime. Le lieu du crime est aussi désert. Le cliché qu'on en prend a pour but de relever des indices. Chez Atget les photographies commencent à devenir des pièces à conviction pour le procès de l’histoire. C'est en cela que réside leur secrète signification politique. Elles en appellent déjà à un regard déterminé. Elles ne se prêtent plus à une contemplation détachée. Elles inquiètent celui qui les regarde ; pour les saisir, le spectateur devine qu'il lui faut chercher un chemin d'accès. Dans le même temps, les magazines illustrés commencent à orienter son regard. Dans le bon sens ou le mauvais, peu importe. Avec ce genre de photos, la légende est devenue pour la première fois indispensable et il clair qu'elle a un tout autre caractère que le titre d'un tableau (...) »

— Walter Benjamin, l'Oeuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique
Les tirages de ses photographies se retrouvent principalement au musée Carnavalet (9 000), à la Bibliothèque historique de la ville de Paris (5 600), à la Bibliothèque nationale de France (4 000), et au Museum of Modern Art de New York qui possède le fonds d'atelier d'Atget et des milliers de tirages achetés par Berenice Abbott à la mort du photographe.

En 1978, la rue Eugène-Atget dans le 13e arrondissement de Paris prend son nom en hommage.

 

Photos de Eugène ATGET:

16 rue Visconti - Paris - 191

Auberge du Cheval Blanc - 4 rue André Mazet - Paris - 1908

Rue de Valette et le Pantheon - Paris

 

Boutique au 26 rue Sainte Foy - Paris

 

Cour, 7 rue de Valence - Paris

 

Les débuts de la photographie (1890 - 1910)
Eugène Atget commence la photographie dans la Somme aux alentours de l'année 1888. Dès 1890, il revient à Paris où il s'installe comme photographe professionnel voulant, d'après l'inscription sur sa porte (au 5, rue de la Pitié), produire des “Documents pour artistes”. Une annonce à caractère commercial datée du mois de février 1892 décrit son travail en ces termes : “Paysages, animaux, fleurs, monuments, documents, premiers plans pour artistes, reproductions de tableaux, déplacements. Collection n'étant pas dans le commerce.” Dès 1897, à une époque où la sauvegarde du vieux Paris devient une cause défendue par un nombre croissant d’historiens et gens de lettres, Atget commence à photographier les quartiers anciens de la capitale. Il entreprend aussi de décrire la vie quotidienne de ces quartiers et, en particulier, de représenter les petits métiers condamnés par le nouveau développement du 
commerce des grands magasins. Habitué à produire des premiers plans qu'il exécute pour les artistes peintres et dessinateurs, Atget s'attarde à partir de 1901 sur des détails décoratifs de l'architecture ancienne, tels les heurtoirs de portes, des pièces forgées ou encore des éléments sculpturaux qu'il regroupera dans une série intitulée Art dans le vieux Paris. Après quelques succès commerciaux (il commence à vendre aux institutions publiques dès 1898), Atget va développer son travail sur les cours, les escaliers, les églises et les hôtels particuliers, bref, tout ce qui à ses yeux présente un intérêt artistique et historique dans Paris. Le photographe élargit aussi son champ d’investigation aux environs de Paris comme Versailles, Sceaux, Saint-Cloud et la banlieue proche.

 

Eclipse en 1912 - Paris

 

Rue de Seine - Paris

 

Vitrine de Coiffeur - bd Strasbourg - 1912 - Paris

 

Au Port Salut - Cabaret dans la rue des Fosses St-jacques - 1903 - Paris