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LAG BAOMER A MERON. RABBI CHIMON BAR YO'HAÏ.

Qu’est-ce que Lag Baomer ?

Lag BaOmer, le 33ème jour du compte du Omer

Des milliers de Juifs se rendent à Mérone, dans le Nord d'Israël auprès du tombeau du grand sage et mystique Rabbi Chimon bar Yo'haï dont ce jour est la Hiloula (l'anniversaire de son décès).

Lag BaOmer commémore un autre joyeux événement : le Talmud relate que, dans les semaines entre Pessa'h et Chavouot, une épidémie frappa les disciples du grand sage Rabbi Akiva "parce qu'ils ne se comportaient pas avec respect les uns envers les autres" ; Ces semaines sont donc considérées comme une période de deuil, ce qui implique que certaines formes de réjouissances y sont interdites par la loi et la tradition. Le jour de Lag BaOmer, l'épidémie cessa. Ainsi, ce jour porte également le thème de Ahavat Israël, le devoir d'aimer et de respecter son prochain. (source : Chabad.org)

La Hilloula de Rabbi Shimon Bar Yo'haï à Méron attire chaque année plusieurs centaines de milliers de Juifs venus d'horizons divers. À l'occasion de Lag Baomer, Hamodia vous propose d'en savoir sur ces célébrations et sur les us et coutumes de cette grande Hilloula. Rabbi Chimon bar Yo'haï : pour certains, le fait même de prononcer le nom du rédacteur du Zohar, élève de Rabbi Akiva, réjouit et met un baume de émouna au cœur. La Hilloula de Rachbi attire chaque année plus de monde dans le petit village de Méron qui devient, pour quelques heures, le pôle d'attraction de Juifs de tous bords : 'Hassidim et Traditionalistes, Séfarades et Ashkénazes, portant kippot noires, crochetées ou Breslev. À l'approche de Lag Baomer, Hamodia vous propose d'en apprendre un peu plus sur cette célébration et de faire plus ample connaissance avec ses us et coutumes, mais aussi avec son aspect technique.

Ils seront plusieurs centaines de milliers à prendre la route samedi soir, ou dimanche après-midi (voir encadré), pour se rendre sur le tombeau de rabbi Chimon bar Yo'haï à Méron. Parmi eux, les inconditionnels, ceux qui viennent chaque année et ne rateraient pour rien au monde la Hilloula. Mais il y aura également les « novices », ceux qui viendront pour la première fois, attitrés par les légendes qui circulent autour de ce moment bien particulier de l'année. Il y aura également ceux qui viendront chercher un remède à leur souffrance, des réponses à leurs questions et qui évoqueront le mérite de l'auteur du Livre de la Splendeur, le Zohar.

 

Shimon Bar Yochaï est un rabbin ayant vécu en Galilée (Palestine) à l'époque romaine et après la destruction du second Temple de Jérusalem, ce qui situe sa vie entre la fin du Ier siècle et le IIe siècle de l'ère chrétienne. 
Il serait mort à Méron, probablement un 18 Iyar du calendrier hébreu.

Shimon Bar Yohaï étudiait à Yabné près de Bnei Brak, dans une yeshiva fondée par Rabbi Akiva Ben Joseph dont il était devenu l'un des plus éminents disciples.

Chaque année, de plus en plus d'Israéliens et de Juifs venus de Diaspora se rendent à Méron pour assister aux festivités de Lag Baomer. Ce lieu et cette date attirent les foules.

Durant 24 heures, le petit village de Méron devient le théâtre d'un immense festival où se côtoie le peuple d'Israël dans toute sa diversité et où mélodies 'hassidiques et chants orientaux se succèdent et s'imbriquent dans une magnifique harmonie.

Et c'est peut-être là que réside le secret de Rabbi Chimon et de sa Hiloula : dans cette capacité à réunir des Juifs qui, 364 jours par an, ne se fréquentent pas, ne se parlent pas, mais qui, arrivés au 33e jour de l'Omer, se souviennent soudain que quelque chose les unit.

Les plus prudents ou ceux qui ne veulent pas être bloqués dans les embouteillages ont décidé de passer carrément le Chabbat à Méron ou dans ses environs. Certains choisissent l'hôtel, d'autres les fameux « tzimmer », ces chambres d'hôtes si répandues en Galilée. D'autres encore, plus téméraires, dormiront sous des tentes. Quant aux plus courageux, ils n'hésiteront pas à dormir... dans des poulaillers !

On peut les comprendre : il y a quelques années, Méron et ses environs avaient connu lors de Lag Baomer l'un des plus impressionnants « bouchons » de l'histoire d'Israël. Mais depuis quelques années, et depuis que la responsabilité du maintien de l'ordre sur les routes a été confiée au département de la circulation de la police, ce problème est réglé. Le département de la circulation se prépare un mois à l'avance à ce qu'il considère comme l'évènement le plus complexe et important de l'année.

Des parkings géants sont mis à la disposition du public autour de Méron. Ainsi, après avoir garé leur voiture, les pèlerins utiliseront les dizaines de navettes qui feront constamment l'aller-retour jusqu'au tombeau lui-même. Des centaines d'autobus de la compagnie Egged mais également de compagnies privées sont attendus. Selon la police, il est d'ailleurs fortement recommandé de renoncer à prendre sa voiture et d'utiliser les transports en commun qui seront déclarés prioritaires en cas d'embouteillages.

Quand le feu de Méron se propage dans tout Israël

À Méron, c'est l'allumage de la première médoura (feu de camp) qui marque le début des festivités (voir encadré). Mais ce n'est pas qu'à Méron que le feu illumine. En effet, dans tout le pays les Israéliens se rassemblent sur des terrains vagues ou dans des clairières pour allumer des milliers de feux de joie. Concrètement, cela fait plus d'un mois que les enfants, issus là encore de tous les horizons, recueillent soigneusement des troncs d'arbres, des palettes de bois, des branches plus légères ou même de simples brindilles pour faire de leur « médoura » la plus belle et la plus haute du pays.

Quelle est la source de cette coutume ? En fait, c'est le Zohar lui-même qui nous en révèle le secret (3e partie, page 291b). Dans un texte qui décrit le départ de ce monde de Rabbi Chimon Bar Yo'haï, ses élèves décrivent comment durant toute cette journée, Rabbi Chimon a prophétisé et leur a révélé les secrets mystiques les plus profonds de la Torah : « Et voici de saintes paroles, que je n'ai jamais révélées jusqu'à aujourd'hui et que je veux révéler maintenant... Qu'on ne dise pas que j'ai quitté ce monde en ayant manqué quelque chose ». Rabbi Abba, un de ses plus proches élèves, écrit ensuite : « Et je n'ai pas levé ma tête, car la lumière était si forte que je ne pouvais pas voir... Durant toute cette journée, le feu n'a pas cessé d'illuminer la maison et personne n'a pu s'en approcher, car la lumière et le feu étaient autour de lui... »

Pourquoi le feu ? Car la Torah a été comparée au feu. Le feu est un élément physique qui se transforme en énergie. La Torah fait de même : elle nous conduit à agir dans le monde matériel pour en retirer l'énergie spirituelle. Le Zohar, le livre de la Splendeur et de la clarté, le livre écrit par Rabbi Chimon Bar Yo'haï et ses élèves, est porteur de ce même message... (source : Hamodia / L. Derai)

Les Coutumes de Lag Baomer

La 'Halaké (coupe de cheveux en arabe) ou Oupchérin (en yiddish) est la première coupe de cheveux effectuée, aux alentours de l'âge de 3 ans, aux jeunes garçons. La coutume veut que cette coupe de cheveux se fasse le jour de Lag Baomer, sur le tombeau de Rabbi Chimon Bar Yo'haï, à Méron.

Les origines de ce minhag sont relativement récentes et remontent à la fin du 16e siècle. Dans son responsa, le Radbaz rapporte en effet que certaines personnes font le serment de raser la tête de leur enfant sur la tombe du prophète Chmouel et de faire don du poids des cheveux en or afin que ce lieu saint soit entretenu. Le Radbaz ne cite pas de source précise et n'indique pas l'âge de l'enfant.

De son côté, le rav 'Haïm Vital, élève du Ari Hakadoch, indique dans le Chaar Hakavanot (page 87) : « La coutume veut que l'on se rende à Lag Baomer sur le tombeau de Rabbi Chimon et de son fils Rabbi Élazar, qu'on y mange, qu'on y boive et qu'on s'y réjouisse. J'ai vu mon maître, le Ari zal, se rendre là-bas à Lag Baomer avec toute sa famille et y rester trois jours. Rabbi Yonathan Saguich m'a affirmé (on ignore s'il s'agit du Ari ou du rav Saguich - ndlr) qu'il y avait conduit son jeune garçon, à qui on avait rasé les cheveux selon la célèbre coutume et avant d'organiser un festin. J'écris tout cela pour prouver que cette coutume a des racines profondes... ».

Comme on le voit, là aussi, l'âge de l'enfant n'est pas indiqué.

On retrouve mention de la 'Halaké dans les livres des sages séfarades comme le responsa Guinat Vradim, le livre Ne'hpa Békessef du rav Yona Navon, le Mizbé'ah Adama, le Michnat 'hassidim, le Sdé 'Hémed...

Chez les Ashkénazes cependant, cette coutume n'est mentionnée nulle part parmi les Richonim et les A'haronim. Toutefois, les 'Hassidim d'Eretz Israël l'ont adoptée à partir de la troisième génération après le Baal Chem Tov, soit aux alentours de l'année 5600 (1840 de l'ère vulgaire).

Cette première coupe de cheveux, qui se déroule en général vers l'âge de 3 ans, est en fait une espèce de cérémonie d'intronisation du jeune enfant dans le monde des hommes. Jusqu'à 3 ans, en effet, l'enfant se trouve majoritairement entouré de femmes, que ce soit sa mère ou sa nourrice et, arrivé à l'âge de 3 ans, il va faire son entrée au Talmud Torah et entamer son parcours dans le monde de l'étude. Ce changement extérieur que constitue la coupe de cheveux permet aux parents de faire « passer ce message » à l'enfant : à partir de maintenant, il ressemble en effet à son père et à ses rabbanim.

Pour certaines communautés, c'est la conservation des péot (papillotes) qui occupe la place centrale de ce minhag, bien plus que la coupe de cheveux elle-même. Cette mitsva des péot est indiquée dans le livre de Vayikra (19, 27) : « Ne taillez pas les extrémités de votre chevelure, et ne rase pas les coins de ta barbe ».

Enfin, pour certains, cette coutume est une sorte de lien tissé entre l'homme et la nature. Tout comme les fruits d'un arbre ne peuvent être consommés durant les trois premières années suivant sa plantation (mitsva de Orla), il est selon eux interdit de couper les « fruits » / cheveux de l'enfant durant ses trois premières années. La proximité des versets traitant de la Orla et ceux interdisant de tailler les Péot est sans doute la cause de ce parallèle.

C'est donc en référence au texte de Rabbi 'Haïm Vital indiquant que cette coutume a été adoptée par son maître le Ari zal, commentateur du Zohar, que depuis de nombreuses années déjà, des centaines de personnes organisent la 'Halaké de leur enfant le jour de la Hilloula de Rabbi Chimon Bar Yo'haï, rédacteur du Zohar.

Au début de la cérémonie, le père récite des prières avant de laisser généralement un rav couper la première mèche de cheveux située à l'avant de la tête, à l'endroit où plus tard, l'enfant devenu Bar-Mitsva portera ses Téfilin. Ensuite, chacune des personnes présentes coupe une mèche de cheveux et bénit l'enfant afin qu'il grandisse dans la Torah et les mitsvot.

Certains ont l'habitude d'enseigner à l'enfant un verset ou encore les lettres de l'Aleph Beth qu'il récitera durant la cérémonie. Enfin, d'autres profitent de l'occasion pour revêtir l'enfant de son premier Talit katan et lui faire réciter la bénédiction de Chéhé'héyanou. (source : Hamodia / L. Derai)

Le Minhag de 'Haï (18) Rotel

Toute personne se rendant sur le tombeau de Rabbi Chimon Bar Yo'haï le jour de la Hilloula ne peut pas manquer de les voir : tous les quelques mètres, on rencontre un homme tenant à la main une bouteille de vin ou de jus de raisin et dans l'autre un tas de verres en plastiques jetables. Leur mission : offrir aux pèlerins 54 litres de vin et jouir ainsi de la bénédiction de Rabbi Chimon.

Cette coutume de distribuer 54 litres ou 18 Rotel (mesures) de vin trouve sa source dans le livre Taamé Haminhaguim. Une annotation de l'auteur indique que l'Admour de Bobov, rabbi Ben Tsion Halbershtam, zatsal, mort durant la Shoah, avait envoyé en 1912 une lettre au rav Yaakov Israël Chmerler zal, un des dirigeants de la 'hassidout Sanz en Israël, dans laquelle il écrivait : « Les habitants de la terre sainte ont reçu en héritage une Ségoula pour ceux qui, à D.ieu ne plaise, ne parviennent pas à avoir d'enfants. Il s'agit de distribuer 'Haï (18) Rotel de boisson le jour de la hilloula sur le tombeau du saint Tana, Rabbi Chimon Bar Yo'haï. C'est pourquoi je vous demande d'être mon émissaire sur la tombe et de prier en faveur du couple X pour qu'Hachem leur accorde rapidement une descendance dans la joie ».

Cette lettre a certes été envoyée il y a près de cent ans, mais ce n'est que dernièrement que le minhag de 'Haï Rotel a pris des proportions quasi industrielles. À tel point que les rabbanim ont décidé de créer une sorte de conseil des sages chargé de vérifier que des charlatans n'en profitent pas pour obtenir de l'argent facile.

Les histoires de miracles obtenus après avoir distribué le 'Haï Rotel sont innombrables et ne concernent pas uniquement les couples en attente d'un enfant. Chaque année, des histoires de tumeurs cancéreuses disparues, de handicaps sérieux envolés, de célibataires ayant enfin trouvé l'âme sœur circulent autour des feux de camp de Lag Baomer... (source : Hamodia / L. Derai)

Histoires de miracles

Les rondes mystiques autour du tombeau de Rabbi Chimon ont délivré les Juifs de l’empereur…

Le kabbaliste Rabbi Asher Zelig Margaliot rapporte dans son ouvrage « la Hiloula de Rachbi » (p.52) : « Je veux raconter l’œuvre d’Hachem. Il y a de cela à peu près 20 ans, j’ai reçu une lettre de l’étranger contenant une requête, envoyée par notre maitre le kabbaliste Rabbi Haïm Chaoul Dwek de mémoire bénie : ‘le gouverneur nouveau venu de la ville oppressait les Juifs’. Notre saint maitre, de mémoire bénie s’est alors rendu à Merone le Chabbath avant Roch Hachana avec 20 de ses élèves. Je faisais moi-même partie du voyage. Nous y avons séjournés 5 jours pendant lesquels, nous avons fait quotidiennement des Hakafots (rondes mystiques) autour du tombeau de Rabbi El’azar (le fils de Rabbi Chimon enterré avec lui) avec en main les « 4 espèces » datant de la dernière fête de Souccot, et quand nous sommes retournés à Jérusalem, notre maitre a trouvé un télégramme lui annonçant la mort subite du gouverneur, les Juifs étaient enfin délivrés et joyeux… »