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LE BLOCK 11. METHODE D'EXECUTION PENDANT LA SHOAH.

Publié le 30/04/2023 à 13:03 par rol-benzaken Tags : sur place mort femmes center base moi société nuit photo

Block 11 (Auschwitz)  Todesblock.

Le Block 11 ou Block de la mort (en allemand : Todesblock) était un édifice en briques de deux étages et comportant un sous-sol construit dans le camp de concentration principal d'Auschwitz en juillet 1940.

Il s'est appelé Block 13 jusqu'en août 1941. Ce block était « la prison dans la prison » et servait de lieu de punition et de torture.

Block 11... the punishment block... standing cells 1m x 1m square where ...

Beaucoup de détenus n'ont pas survécu à leur incarcération dans le Block 11 en raison des conditions inhumaines de détention et des mauvais traitements.

Entre le Block 10 et le Block 11, se trouvait le « mur de la mort » (reconstruit après guerre) où des milliers de détenus furent fusillés par un peloton d'exécution.

Le Block 11 était l'une des pièces majeures dans le système de terreur mis en place par les nazis à Auschwitz. Aujourd'hui, il fait partie du musée national Auschwitz-Birkenau et peut être visité.

Le plan montre le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz I (camp principal) tel qu’il a été achevé en août 1944.

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Motifs de détention


Différents motifs conduisaient à un enfermement dans le Block 11. Les détenus qui s'étaient rendus coupables d'exactions ou avaient enfreint l'une des nombreuses règles du camp ou simplement étaient suspectés de l'avoir fait pouvaient être conduits au Block 11. Les principales raisons étaient : le sabotage, la participation à des actes de résistance, les contacts avec la population civile, la contrebande de denrées alimentaires ou d'objets, la préparation d'évasion ou l'assistance apportée à cette fin, les tentatives d'évasion, le vol ou toute autre infraction aux règles du camp.

Punitions


Le Block, placé sous le commandement d'Hans Aumeier qui dépendait directement de Rudolf Höss, contenait 28 cellules et des salles de torture permettant d'infliger différents types de supplices aux prisonniers.

Certains pouvaient ainsi être enfermés, sans nourriture et sans eau, dans une « cellule sombre » pendant plusieurs jours. Les prisonniers détenus dans ces cellules suffoquaient fréquemment pour avoir brulé tout l'oxygène de la cellule quand les SS n'allumaient pas une bougie pour accélérer le processus.

Certains étaient pendus par les bras, les mains entravées dans le dos pendant des heures et même des jours, jusqu'à ce que les articulations des épaules soient complètement disloquées, des poteaux de torture étaient placés à cet effet dans la cour entre les blocks 10 et 11.

Dans les « cellules-debout », ils étaient obligés de rester seuls ou à quatre dans une cellule exiguë ne leur permettant que de rester debout. Pour un individu seul, la cellule faisait moins d'un mètre carré au sol. Seule une petite ouverture de cinq centimètres sur cinq permettait au détenu de respirer. Les cellules pour quatre détenus faisaient moins d'un mètre carré et demi au sol. Ils y restaient d'une à vingt nuits et étaient néanmoins contraints de travailler la journée suivante avec les autres détenus.

Interrogatoires


Les interrogatoires comportant des tortures d'une extrême violence étaient également menés dans le Block 11. C'est là que Wilhelm Boger, officier de la SS membre du département politique, mit au point la Boger-Schaukel (la balançoire de Boger) qu'il appelait la Sprechmaschine (la machine à parler).

Il s'agissait d'une barre transversale à laquelle le prisonnier était suspendu par le pli des genoux. Ses poignets étaient alors menottés aux chevilles. Durant l'interrogatoire, le prisonnier était balancé dans un mouvement large de grande amplitude, il recevait des coups de fouet ou de bâton. L'interrogatoire pouvait se poursuivre jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Expérimentations


C'est dans les caves de ce Block que fut testé pour la première fois, le 3 septembre 1941, le Zyklon B sur des détenus soviétiques. Rudolf Höß, le commandant d'Auschwitz, jugea le procédé plus efficace que le monoxyde de carbone produit par les gaz d'échappement d'un moteur de char russe en usage dans les camps d'extermination de l'opération Reinhard et l'adopta pour le génocide des Juifs et des Tziganes à Auschwitz.

Détenus incarcérés au Block 11
Les mesures de sécurité appliquées au Block 11 étaient telles qu'il était pour ainsi dire impossible de s'en évader.

-Le Père Maximilien Kolbe y est enfermé sans nourriture et sans eau avec neuf autres détenus en représailles d'une évasion. Après quinze jours, dernier survivant, il est exécuté par une injection de phénol.


-Mala Zimetbaum et Edek Galinski furent détenus et interrogés dans le Block 11 du 6 juillet 1944 au 15 septembre 1944 à la suite de leur évasion d'Auschwitz II Birkenau. Ils ne livrèrent pas le nom de leur complice, le SS Edward Lubusch. Ils furent tous deux exécutés devant leurs codétenus, le 15 septembre 1944. Mala Zimetbaum au camp des femmes d'Auschwitz II et Edek au camp des hommes.


-Ernst Burger, Rudolf Friemel, Ludwig Vesely, Piotr Patry et Bernard Świerczyna, membres de la résistance du camp (Groupe de combat d'Auschwitz), y sont enfermés après une tentative d'évasion et longuement torturés. Ils sont pendus sur la place d'appel le 30 décembre 1944.
-Jakob Edelstein
-Jan Liwacz

Cellules 22, 23 et 24.

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Couloir des cellules du Block 11.

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Vue du Block 11 à gauche et de la porte d'accès à la cour entre les blocks 10 et 11.

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Mur de la mort entre les blocks 10 et 11.

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Accès aux caves du Block 11.

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Premier gazage de masse dans les cellules de soute de l’unité 11.

À la fin de l’été 1941, le chef du camp de détention préventive, Karl Fritzsch, testa pour la première fois la méthode de meurtre des prisonniers de guerre soviétiques destinés à la mort au moyen de Zyklon B, qui était autrement utilisé pour épouiller les vêtements des prisonniers. Lors de ce premier « gazage expérimental » dans le sous-sol du bloc 11, le commandant du camp Höss n’était pas à Auschwitz. 

La date exacte n’est pas connue. Au plus tôt, le 15 août 1941 est supposé, au plus tard même au début de décembre 1941. La plupart des comptes rendus scientifiques, cependant, citent le premier gazage de masse en présence de Höss comme étant les 5 et 6 septembre 1941.

Selon Danuta Czech, le premier gazage de masse a eu lieu comme suit:

Fritzsch ordonna aux prisonniers libérés du bunker ainsi qu’aux prisonniers de la société pénitentiaire d’évacuer le rez-de-chaussée et l’étage supérieur du bloc 11 et d’enlever les lits plats, etc. au grenier. Dans la soirée de ce jour-là, les prisonniers ont été envoyés au bloc 5, qui était encore en construction.

Le lendemain, environ 250 prisonniers malades ont été sélectionnés à l’infirmerie des prisonniers du camp principal par le médecin SS Siegfried Schwela et emmenés au sous-sol du bloc 11. Environ 600 prisonniers de guerre soviétiques, pour la plupart des officiers et des commissaires politiques, ont également été rassemblés dans les cellules de détention du bunker. Ils avaient auparavant été sélectionnés dans des camps de prisonniers de guerre sur la base de l’ordre opérationnel n° 8 du 17 juillet 1941, sur la base de l’ordre du commissaire, et désignés pour être exécutés. Les puits de fenêtre des pièces du sous-sol du bloc 11 étaient remplis de terre. Immédiatement avant que les portes ne soient verrouillées et scellées, les membres du camp SS ont jeté du Zyklon B dans les chambres le soir, après une barrière du camp.

Dans la matinée du lendemain, le responsable du rapport, Gerhard Palitzsch, protégé par un masque à gaz, a déverrouillé les portes des cellules et a constaté que toutes les victimes n’étaient pas mortes. Par la suite, Zyklon B a de nouveau été jeté dans les cellules et les portes ont été verrouillées à nouveau. Dans l’après-midi, il a été constaté que tous les prisonniers et prisonniers de guerre étaient morts. La nuit, une fermeture du camp a de nouveau été ordonnée.

Après que le gaz se soit largement dissipé, les prisonniers (en particulier de la société pénitentiaire et de l’infirmerie des prisonniers) qui avaient prêté serment au plus strict secret sous peine de peine de mort ont été conduits dans la cour située entre les blocs 10 et 11 pour des travaux spéciaux. Les principaux membres du camp SS Fritzsch, Palitzsch, Schwela, Maier et plusieurs chefs de bloc étaient déjà là. Un groupe de prisonniers équipés de masques à gaz devait transporter les cadavres du sous-sol au rez-de-chaussée, un deuxième devait les déshabiller jusqu’à leurs caleçons, un troisième devait transporter les cadavres du rez-de-chaussée à la cour et un quatrième devait charger les cadavres sur des chariots en attente.

Pendant ce temps, les vêtements des morts ont été fouillés à la recherche d’objets de valeur sous la supervision des membres du camp SS et l’or dentaire a été retiré. Les chariots chargés de cadavres ont été emmenés au crématorium. Ce processus n’a pu être achevé qu’à l’aube et le soir du 5 septembre, le même groupe de prisonniers a dû cesser de transporter les corps au crématorium après des fermetures répétées du camp. En raison du nombre élevé de cadavres, la crémation a pris plusieurs jours. 

Substrat: « Erco cube » Zyklon B.

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Le commandant du camp Rudolf Höss a écrit dans ses notes sur le premier meurtre de masse avec Zyklon B dans le bloc 11:

« Le gazage a été effectué dans les cellules de détention du bloc 11. J’ai moi-même assisté au meurtre, protégé par un masque à gaz. La mort est survenue dans les cellules surpeuplées immédiatement après avoir été jetée. Juste un petit cri, presque étouffé, et c’était fini. Je n’ai pas vraiment réalisé ce premier gazage des gens, j’ai peut-être été trop impressionné par tout le processus. J’ai des souvenirs plus forts du gazage de 900 Russes dans l’ancien crématorium peu de temps après, car l’utilisation du bloc 11 nécessitait trop de problèmes.

Potence transportable, maintenant exposée dans le bloc 11.

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Salle d’attente pour les policiers nazis dans le bloc 11.

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