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ECOUTEZ. 

C’ÉTAIT ICI A RABAT.

L'APPEL DES TROIS RELIGIONS. 

 

CHUT...ECOUTEZ. 

C'était ici à Rabat, nous étions vers 1960, il était presque midi. 

Top...midi. 

Là-haut de la grande mosquée de la médina le muezzin faisait craquer son haut parleur pour appeler les fidèles à la prière et ceci cinq fois par jour. 

A quelques pas au mellah, encerclé de hauts remparts andalous les juifs priaient, il y avait au moins 20 synagogues réparties dans toutes les rues. 

Incroyable le nombre de synagogues dans un périmètre restreint. 

la plus grande majorité des synagogues de Rabat étaient localisées au mellah. 

Ribbi Chalom Zaoui - Slat Berduguo - Ribbi Raphael Attias 
Ribbi Eliezer Davila (Simon Benzaquen) 
Ribbi Issakhar Ruimy - Ribbi Cotiel Berduguo 
Slat Fassiins - Ribbi Haim Davila 
Slat Ifrah - Slat Moche Shoufir - Slat Eliahou Cohen 
Slat Chdida( ribbi Abraham Ohayon ) 
Slat David Zerad - Slat mosse Berduguo - Slat Ribbi Rahamim Mizrahi 

Au même instant à l'extérieur du mellah, les élèves de l'école Talmud Torah de la rue Henri Popp (aujourd'hui Moulay Ismaïl) chantaient de leurs belles et hautes voix des récits hébraïques qui se dégageaient par les grandes fenêtres. 

Au même moment pas trés loin les cloches de la cathédrale Saint Pierre place Piètri (aujourd'hui Moulay Hassan) nous prévenaient qu'il était midi. 

La belle Cathédrale est toujours en fonction, avec sa messe du dimanche. 

Oui, il existe bien des Cathédrales, des Synagogues et des Eglises dans les terres de l’Islam. 

Une belle symbiose judéo-musulmane-chétienne au Maroc. 

 

L'appel du muezzin par la voix a semble-t-il été choisi pour se démarquer de l'appel juif par une corne et de l'appel chrétien, par une cloche et également parce qu'il est le moyen le plus naturel d'appeler.

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Souvenir:

Une fois dans mon enfance, un copain de classe lycée AT Tadilly rue de Poitiers à Rabat qui est musulman, en rentrant chacun chez nous, à 17 h heures il me demande si je voulais bien entrer dans la mosquée, j'ai vraiment hésité et suis entré par curiosité, il n'y avait personne dedans, il m'a ordonné de retirer mes chaussures. C'était magnifique, c'était en 1964, j'avais 15 ans à Rabat. Lui à prié à genoux, moi je n'y connaissais rien dans cette religion à part les fêtes religieuses. Je ne regrette pas car il faut vivre en paix avec toutes les religions. Le lendemain en classe il a raconté mon entrée à la mosquée à tous nos copains, ils ont tous rigolé et applaudi. Je lui ai répondu qu'une autre fois je l'emmènerai à la synagogue de Rabbi Chalom Zaoui au mellah de Rabat, ça n'a pas eu lieu, je pensais lui mettre une kippa. Et puis pourquoi pas le convertir, ou vice versa. Hahaha.